Avertissement : un document nommé "Récapitulatif des personnages" est disponible dans le chapitre ci-après, en cas de besoin.
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Plus tard dans l'après-midi, tous se retrouvèrent dans la grande cave de l'auberge. Le groupe s'était encore agrandi, cette fois tous les meneurs des plus grandes familles étaient là, ainsi que leurs lieutenants, y compris ceux bien sûr du clan Buldor. Ils étaient une trentaine au total ; et tous tenaient autour de la grande table.
En plus du Toubib, de Malik, Milan, du Maire Faurou, et de Mama Galia toujours à l'écart sur un banc entre les arches de pierre, il y avait pour le clan Sandoz sa fille et ses trois hommes les plus sûrs : Gabor, Verdun et Tumac.
A côté de lui se trouvait Parvis, son colosse de fils Rancor, et encore trois autres, dont la solide Mia, digne sœur de Rancor. Puis venaient Taronne, sa femme Bora, et plusieurs des siens. Finalement, pour le clan Buldor, en plus du chef lui-même : son fils Yacin et ses trois lieutenants Turdal, Fourrade, Angelo.
C'est toute cette communauté, plus encore quelques autres, qui tenaient conseil quelques heures avant le début des hostilités. Ils discutaient des forces de l'ennemi et de leurs propres chances. Ils évoquaient l'avancée de leurs préparatifs. Ils attendaient l'approche de la nuit pour procéder à la rencontre avec leurs adversaires.
– Pourquoi à la tombée de la nuit ? avait demandé Milan.
– Pour éviter une attaque surprise, répondit Sandoz. Lors de l'inauguration nous sommes obligés d'apporter la Soule avec nous. La tentation sera grande pour les Tarsiens de s'en emparer immédiatement et de foncer tête baissée en profitant de l'effet de surprise. Par le passé ils ont tenté ce genre d'action. En plaçant l'inauguration juste au moment où nous tombons sous le joug de la malédiction, notre métamorphose leur passe l'envie de jouer.
– Parce qu'eux ne se transforment pas, dit Milan.
– Non, effectivement... Tant qu'ils seront victorieux, ils n'auront que le côté bénéfique de la malédiction.Sandoz se retourna alors vers ses troupes, autour de la grande table.
– Mes amis, leur dit-il sur un ton solennel. L'heure est venue. Tout le monde se conforme au plan, n'oubliez pas que la moindre erreur peut être fatale. Tous les nouveaux participants ont l'obligation d'être présents, dans notre camp comme le leur. Nous allons pouvoir découvrir nos adversaires, et toi, Lazsco, tu devras venir aussi.
– Moi qui avait prévu de mater le journal télé...
– Attention, ajouta Sandoz sur un ton menaçant, une fois là-bas, pas de coup tordu. A la première incartade, je te donne en charpie aux gars de Buldor.
Le soleil était proche de l'horizon lorsque les Soulevains atteignirent le pont de lianes situé à la verticale inférieure de Soulevan, au milieu de la démarcation imaginaire séparant les deux villages. La Doule passait à trois cents mètres environ en dessous de Soulevan ; ils se trouvaient plus loin de Tarsis, à plus d'un kilomètre de distance.
Entre eux et le village adverse se trouvait une forêt épaisse, sur des pentes vallonnées. Sur la droite, en aval de la rivière, se trouvait une grande scierie ; pour le reste, les traces d'activité humaine restaient rares et discrètes, seuls quelques grands bâtiments agricoles s'échelonnaient ci et là.
Sandoz se présenta le premier sur le pont de lianes. Derrière lui marchaient côte à côte Buldor et le géant Rancor, la Soule se trouvant dans les bras du second, probablement le plus robuste d'entre eux. Ensuite venait Manille, avec Milan, sous la surveillance attentive du blond Yacin... qui les suivait de près.
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Milan Lazsco : La Soule [E2 Quadrilogie du vampire]
VampirosAu détour d'une route des Pyrénées, deux villages se livrent à une compétition antique et mortelle. Serait-ce l'œuvre d'une malédiction ? Il se trouve que même quand on est un vampire, on ne plaisante pas avec les malédictions. ...