Chapitre 6

469 34 0
                                    

Simon avait mal. Il ne pensait pas cela possible, car il était mort, mais il avait la sensation que son cœur s'était brisé en mille morceaux.

Un lien spécial ? Une erreur en étant avec Isabelle ?

Raphaël s'était vraiment foutu de lui.

Il était quoi pour lui ? Un jouet ? C'était si amusant de se foutre du novice ?

Jay avait raison, il n'était qu'un bébé.

Et si Jay, Tomas et Ruby se moquaient aussi de lui ?

La douleur qu'il ressentait augmenta. Il avait l'impression d'étouffer. Il devait partir au plus vite.

Ne voulant affronter personne, il passa par sa fenêtre. Grâce à ses pouvoirs, il put arriver en bas sans blessures.

Il marchait sans but en ville.

Et si le fait qu'il repousse Clary était une façon de le punir pour avoir mis du temps à venir dans le clan ? Ou encore pour que lorsque Raphaël lui montrerai son vrai visage, il n'ait plus personne à qui parler ?

Il ne savait plus quoi penser.

Il ne savait pas depuis quand il marchait quand il se fit étreindre fortement.

- Simon ! J'ai eu si peur.

- Jay ?

Ce dernier le relâcha, mais le tint par les épaules.

- Pourquoi tu es parti sans rien dire ? Nous étions morts de peur avec les autres.

Il ne savait pas pourquoi, mais il ressentait plus une accusation qu'une inquiétude venant de l'autre vampire.

- Pourquoi ? Je dois toujours dire où je vais ? Ma surveillance n'est pas encore finie ?

- Ta surveillance ?

- Je n'oublie pas que c'est le chef qui vous a mis à mes côtés, Jay.

- Mais nous sommes devenus amis, Simon.

- Amis ?

Il se mit à rire.

- J'ai failli le croire. Comme tu le dis si bien, je ne suis qu'un bébé. Mais j'ai ouvert les yeux. Vous ne faîtes que suivre les ordres du chef.

- Simon...

- Je rentrerai avant le lever du soleil. Tu peux le dire aux autres.

Il s'en alla. Il n'avait pas envie de lui montrer qu'il était peiné.

¤¤¤

Le soleil commençait à se lever quand il entra dans l'hôtel. Il soupira en voyant que Jay, Ruby et Tomas l'attendaient dans le hall d'entrée.

- Simon.

- Je n' ai vraiment aucune envie de vous écouter me mentir. Je commence à fatiguer. Par contre, vu que tu es là Tomas, je tenais à te dire qu tu n'as plus à faire de recherches.

- Vous savez ce qu'est votre lien ? Demanda l'autre vampire.

- Il n'y a aucun lien.

Il entendit du bruit. Il vit que Raphaël venait vers eux.

- Ce n'était qu'une erreur. Répondit-il en fixant leur chef.

- Vous pouvez boire le sang d'autre personne ? Demanda Ruby.

- Oui. D'autres créatures.

Il n'avait toujours pas quitté Raphaël du regard. Le message avait été clair. Il savait. Il les avait vu.

Sur ce, il monta. Le chef voulu l'arrêter, mais il évita la prise de sa main sur son bras. Merci réflexe vampirique.

Il alla dans sa chambre. Puis après s'être mis en bas de jogging et tee-shirt, il se coucha.

Comme il était un jeune vampire, le soleil avait une force terrible sur lui car à peine s'était-il couché, qu'il se sentit tomber dans le sommeil.

¤¤¤

Quand il se réveilla à la tombée de la nuit, il n'avait aucune envie de quitter sa chambre.

Alors après s'être rincé le visage, il prit sa guitare et joua assit sur son lit.

Il dut arrêter quelques temps plus tard en entendant frapper à sa porte. Il se leva en soupirant.

Il se figea en voyant que c'était Raphaël.

- Chef.

- Simon. Ne fais pas ça.

- Ça quoi ?

- Ce que tu as vu, ce n'était...

- Qu'une erreur ? Je suis peut-être un novice ou un bébé vampire, mais je ne suis pas un idiot. Quoique, vu que je vous ai cru tes trois baby-sitter et toi, je dois l'être. La seule erreur que tu as commise, a été de coucher avec moi et de boire mon sang. Isabelle, d'une certaine façon, je pense que tu l'aimes. C'est ta maîtresse. Ton amante. C'est pour ça que tu as été gêné que je le sache.

- Non. Je t'assure...

- Arrête de mentir. À quoi ça te sert ? Tu veux encore jouer avec moi ?

- Je n'ai jamais joué avec toi.

Il soupira.

- Tu n'as rien à faire aujourd'hui ?

- Je ne partirai pas tant que tu ne m'écoutes pas. Je ne veux pas que tu crois...

Il soupira une nouvelle fois.

Il entra dans sa chambre puis il mit des baskets et une veste.

- Vu que tu ne veux pas me laisser tranquille. Je vais faire un tour. Peut-être qu'à mon retour tu seras enfin occupé et je pourrai jouer tranquille. Car peu importe ce que tu me diras, je sais encore ce que j'ai vu.

Il passa à ses côtés, mais Raphaël l'empêcha de sortir.

- Reste. Je vais à mon bureau.

Son chef s'en alla. Il ferma la porte puis il s'écroula sur son lit. Il avait encore plus mal que la veille.

Sanguinum anima mateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant