Arthur Rimbaud

630 11 0
                                    

Hey,

J'ai du faire une histoire pour mon cours de Français et je me suis dit que j'allais vous la partager alors la voici. 

Bonne lecture. (donnez moi votre avis parce que je n'ai aucune idée de la qualité de cette "nouvelle")

________________________________________________________________________________ 

Nous sommes le 25 novembre 1898, je suis assise au comptoir du Cabaret Vert, à Charleroi. Quand je suis arrivée il y a deux heures, le café était plein mais les gens ont fini par partir. Me laissant penser seule, fixant la cuillère tournant dans ma tasse de café à présent vide.

Ce moment de solitude est coupé par la clochette de la porte d'entrée, annonçant qu'un nouveau client est arrivé. Je me tourne vers la porte et le vois avancer vers une table au fond de la pièce. 

Il donne l'impression de voler à chaque pas qu'il fait. Il est assez grand et fin, ses cheveux châtains le font ressembler à un ange. Je pense qu'il est assez jeune du à son visage enfantin. Mais ce qui me frappe le plus chez lui ce sont ses yeux bleus tant ils sont beaux et profonds et sa mâchoire carré avec laquelle on pourrait se couper. 

Marre de la solitude, je me lève et m'avance vers lui d'un pas assuré. Arrivée devant sa table, il lève la tête de son livre et me fixe.

"Puis-je m'installer à vos côtés ?", dit-je en le regardant à mon tour. Il ouvre grand les yeux et regarde autour de lui comme pour vérifier que c'est à lui que je m'adresse. 

"Bien sur allez-y." me répondit-il un peu perdu. 

Je tire la chaise et m'assoie en face de lui. Il me regarde toujours avec cet air surpris et incompréhensif. 

"Moi c'est Aurélie. Et vous ?"

"Moi c'est Arthur, Arthur Rimbaud. Je suis enchanté de faire votre connaissance."

"Moi de même." 

Dans un geste automatique, nous avançons nos mains afin de se les serrer. Mais au moment ou elles sont sensées se toucher, ma main passe à travers la sienne.

"Oh ! Vous êtes mort."

"Vous n'avez pas l'air étonnée pour autan. Est-ce normal pour vous de voir des personnes alors qu'elles sont mortes ?" me demande-t-il étonné.

"Et bien, ça peut-être étonnant mais oui. Depuis toute petite je vois des fantômes alors je suppose que c'est devenu assez normal pour moi."

"C'est étrange en effet. Etant donné que j'ai tout mon temps et que vous êtes là pourquoi ne pas discuter et apprendre à se connaitre. Alors, que faites vous ici en ce vendredi soir ?"

"Je passe le temps. J'attends le matin, comme je le fais chaque jour, pour que cette mauvaise journée soit finie. Dès l'aube je retournerai chez moi et continuerai ma vie sans savoir où je me serai dans 10 ans. Et vous, que faites vous ici ?"

"Je suis, en quelque sorte, attaché à cet endroit. J'imagine que c'est parce que j'étais ici avant de partir à Paris, là où ont débutés les pires mais en même temps les meilleurs 4 ans de ma vie."

"Que s'est-il passé pendant ces 4 ans ? Si ce n'est pas trop indiscret bien sur."

"J'ai rencontré l'amour de ma vie."

"Mais comment ces 4 ans ont pu être les pires de votre vie alors que vous avez rencontré l'amour. L'amour n'est-il pas sensé être synonyme de bonheur et de bienveillance."

"Pas dans mon cas. Vu que nous avons du temps, je vais tout vous raconter. Quand j'ai été rejoindre Verlaine à Paris en 1871, j'étais un adolescent en quête d'aventure. Depuis que je suis enfant, je ne suis pas comme les autres. Je suis différent, je ne suis jamais rentré dans les cases de la société. J'étais rebelle et voulais voyager. Je ne savais pas rester au même endroit pendant une longue période et ne me sentais à ma place nulle part. J'ai toujours détesté l'autorité à cause de ma mère qui était trop stricte et refusait d'être dirigé par quelqu'un. Verlaine me comprenait et même si il ne ressentait pas la même chose, il arrivait à me canaliser."

"Vous aviez peur de la routine dans un certain sens."

"Exactement. Verlaine était déjà marié depuis un ans avec Mathilde mais il n'était pas heureux. Entre nous c'était comme une évidence, on a vite été très proche. Après quelques mois de relation, Mathilde a commencé à faire des histoires. Elle l'a menacé de divorcer, Paul avait peur parce que sans sa femme il n'avait aucun lieu où dormir et il était fauché. Donc je suis parti quelques temps chez ma mère pour apaiser les choses. Quand je suis revenu, Verlaine est devenu incontrôlable. Je savais que c'était quelqu'un de manipulateur et de violent quand il buvait. Mais à ce moment là, c'était encore pire. Il nous frappait, que ce soit sa femme, moi ou même un passant dans la rue puis d'un seul coup, il se jetait par terre en pleurs pour nous implorer de le pardonner."

"C'est à cause de lui que vous étiez malheureux ?"

"Non. J'étais heureux avec lui, mais nous étions violent ensemble. Il m'aimait, je l'aimais mais ne pouvais pas lui dire. Cette relation n'a été que dispute et réconciliation, départ et retour. Nous nous faisions du mal et pourtant nous restions ensemble parce que sans l'autre nous étions en quelque sorte perdu. Il m'a suivi partout, de Paris à Bruxelles puis Londres et à nouveau Bruxelles. Quand nous étions à Londres, j'ai compris que j'avais changé à cause de l'écriture. Je me sentais vide, comme si la seule chose que je savais faire était de  servir de bouée à Verlaine parce que sa femme ne voulais plus de lui. Quand je lui ai dit ce que je pensais, je n'aurais jamais pensé qu'il puisse partir. Il a quitté Londres et a rejoint sa femme et son fils. Je l'ai rejoins à Bruxelles parce que je n'admettais pas que notre histoire puisse être finie à cause de moi. Je lui ai fait part de mon envie de partir, je voulais retourner chez moi pour finir mon livre et le publier. Mais il ne voulait pas, Paul voulait retourner au delà de la Manche. On s'est disputé et il a fini par me tirer dessus. Le juge l'a condamné à 2 ans de prison pour coups et blessures. On ne s'est pas revu pendant ce temps la et grâce à ça j'ai fini par l'oublier. J'ai tourné la page. Je ne voulais plus souffrir et voulais accomplir mon rêve d'adolescent. Partir loin, voir l'océan et parcourir les dunes de sable du désert."

"Votre histoire est triste Rimbaud."

"Oui effectivement mais grâce à elle j'ai pu avancer et découvrir le monde comme je l'ai toujours voulu."

Et là, sans que je m'y attende l'aube arriva. M'annonçant qu'il était temps pour moi de retourner chez moi et de quitter Rimbaud. 

ImagineBookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant