RENCONTRE AVEC LE FANTÔME D'UNE REINE

Chapitre 22 : Remord

Clara et Baptiste sont de retour chez eux. La jeune femme s'assoie sur le canapé et Baptiste prépare de quoi grignoter.

Clara : Je suis vraiment désolée de t'avoir alerté pour rien. 

Baptiste : Tu rigoles ! Tu as bien fait au contraire sinon tu aurais passé la journée à t'inquiéter. Tu le sens bouger ? 

Clara : Non mais je suppose que je ferais la même chose si j'avais entendu toutes ces choses. 

Baptiste : Mais de quoi tu parles ?

Clara : J'étais dans le mal suite à la conversation que j'ai eu avec le médium. Il ne peut pas réellement m'aider d'ailleurs personne ne le peut... Avant d'aller me reposer, j'ai parlé au bébé en lui reprochant tous mes malheurs. Du genre... depuis qu'il est apparu dans ma vie est un désastre... que je ne le désirai pas...

Baptiste : Clara... tu es épuisée. Tu as eu un moment de déprime et tu as dit des horreurs mais ça n'a rien avoir avec ton accident. On dit tous des choses horribles quand on est mal. C'est pour ça que tu te sentais responsable. 

Clara : J'ai eu peur que mes paroles entraînent la mort de notre bébé suite à ma chute... 

Baptiste s'assoie à côté d'elle : Arrête d'y penser ma chérie. 

Clara le regarde : Tu ne m'en veux pas du tout ? 

Baptiste : Non parce que je sais que c'est compliqué pour toi en ce moment. Nous allons trouver un moyen pour que ce fantôme te laisse tranquille même si le médium ne peut pas nous aider d'avantage. Il ne t'a pas dit de contacter François ? 

Clara : Oui et non. Il m'a seulement dit que j'étais la seule à pouvoir le faire apparaître et c'était à mon bon vouloir en gros. Cela se trouve il ne pourra peut-être pas m'aider. 

Baptiste : Un esprit peut voir tous les autres non ? Enfin ça me semble logique vu qu'ils vivent dans un monde parallèle au nôtre. 

Clara : Tu penses ? Et s'il n'avait jamais connu cette femme ?

Baptiste : Il pourrait parler plus facilement avec elle à mon avis. 

Clara : Pas si elle n'est pas française. 

Baptiste : Pourquoi tu dis ça ? 

Clara : Je t'ai dit que j'avais fait un mauvais rêve avant que je trébuche. J'ai rêvé de l'esprit que j'ai vu ce matin. Je l'ai vu au château de Blois, assise avec un bébé dans ses bras, elle lui chantait une mélodie. Le bébé était recouvert d'un drap et il ne bougeait pas, je suppose qu'il était mort. Ensuite il a commencé à disparaître mais elle continuait à chantonner jusqu'à qu'elle s'aperçoive que j'étais là. Elle a posé sa main sur mon ventre et elle était entrain de me brûler. 

Baptiste : C'est curieux... tu avais bien des griffures ce matin mais plus maintenant, je l'ai remarqué à l'hôpital. 

Clara : Mais elles ont subitement disparu lorsque je me suis réveillée. 

Baptiste : Tu n'as pas remarqué un détail dans ton rêve ?

Clara : Je ne pouvais rien contrôler, pas comme les rêves que je faisais avec Marie. La pièce était sombre, seule la cheminée était la source de lumière. Je me souviens qu'elle a dit quelques mots dans un ton pas très chaleur mais je n'ai rien compris, c'est pour ça que je pense qu'elle n'était pas française. 

Baptiste : Ca va être compliqué de communiquer avec elle alors. Claude De France parlait le français alors ce n'est pas elle. 

Clara : Mais les gens à l'époque ne parlaient pas forcément français. A la cour oui parce que c'était plus simple mais pas lorsqu'ils étaient en privé.