Chapitre 28 : Retrouvailles explosives (2)

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Yves n'est pas gravement blessé, il a suffit de lui désinfecter ses plaies et lui mettre un bandage. C'est sa femme qui s'occupe de lui avec Léo. Guy, Baptiste et Clara sont dehors. 

Guy : Je ne voyais pas tes parents aussi... conventionnels. Tu n'es pas du tout comme eux. 

Baptiste : J'ai réussi à faire mes propres opinions et mes propres choix malgré tout. C'est pour ça qu'ils m'ont mis à la porte. 

Guy : Vous n'arrivez pas à discuter tous les deux et honnêtement je ne suis pas sûr que vous y arriverez un jour. 

Clara : Ta mère parlait bien plus que ton père. A chaque fois qu'il ouvrait la bouche c'était pour te faire des reproches. 

Anne-Sophie arrive : Tes parents veulent partir Baptiste. 

Baptiste : J'arrive... Est-ce que tu pourrais rester ici Clara ? J'aimerais être seul avec mes parents. 

Clara : Prends le temps qu'il te faut...

Baptiste entre dans la cuisine : Léo, j'aimerais parler avec eux seul à seul. 

Léo, Morgane et leur fille sortent à l'extérieur avec tous les autres. 

Fabienne : Baptiste, écoute ce n'est pas le moment... 

Baptiste : Cela ne l'est peut-être pas pour vous deux mais pour moi oui. Je n'ai jamais repris contact avec vous parce que je considérais que ce n'était pas à moi de le faire. Léo est venu ici pour renouer avec moi, ce que j'ai mal pris au début. Ensuite on a beaucoup discuté et je me suis rendu compte qu'il avait une autre opinion de moi. Je pensais qu'il ne me croyait pas à la hauteur comme vous le pensez mais j'avais tord... Léo est mon frère et je sais qu'il m'aime même si nos parents me détestent. 

Fabienne : Nous n'avons jamais dit ça !

Baptiste : Quand tu mets ton enfant dehors en lui disant qu'il n'est plus ton fils... cela veut tout dire non ? Tu n'as même pas essayé de me défendre maman ! Je n'ai rien fait de mal ! Je voulais juste être guide touristique ! Je n'ai commis aucun crime... Vous m'avez mis à la porte parce que j'étais différent de vous. J'ai 34 ans... je vis avec la femme de ma vie et je vais devenir père. J'aurai ma propre famille. 

Fabienne : Je suis consciente de ça mais tu ne peux pas nous priver de nos petits enfants même si j'aurais préféré que tu les fasses avec une femme digne de toi. 

Baptiste hausse le ton : Je t'interdis de parler de ma femme de cette façon sous mon toit ! 

Fabienne : Mais enfin Baptiste ! Cette femme n'est pas comme toi !

Baptiste : Non ! Elle n'est pas comme vous ! Tu n'as pas le droit de dire si elle est digne ou non de moi. 

Yves : Pour une fois je suis d'accord avec toi. Elle est comme toi... pitoyable. Tu penses réellement être meilleur que nous ?! Regarde-toi ! Nous t'avions offert une belle vie, tu aurais pu être un bon avocat et tu t'es résigné et tout ça pourquoi ? Pour faire des balades dans un château tout en parlant du passé... Tu parles d'un métier... En plus, la mère de ton enfant fait la même chose que toi et son père était un ébouer ! Quelle belle brochette vous faîtes. 

Clara a entendu toute la conversation : Au moins mon père a toujours été là pour moi ! 

Fabienne : C'est une conversation privée...

Clara : Je suis d'accord... mais cette discussion se passe dans ma maison. Mon père était un homme bon qui ne portait aucun jugement... Il a tout fait pour que je ne manque de rien et il a réussi à m'offrir une belle vie avec ma mère. Je ne vous laisserai pas insulter la mémoire de mon père chez moi ! Baptiste et moi sommes heureux et nous allons devenir parents. Je pensais qu'en venant ici, vous prendrez conscience à quel point votre fils est un homme exceptionnel. Mais vous êtes tellement renfermés sur vous même que le reste ne compte pas à vos yeux. Vous êtes avocats... alors arrêtez de vous prendre pour dieu... 

RENCONTRE AVEC LE FANTÔME D'UNE REINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant