Entre les cordes du destin se croisent deux vies diamétralement opposées :
L'une offre des coups
L'autre prodigue des soins.
D'un côté, une âme intrépide défie constamment les limites, tandis que de l'autre, une âme bienveillante œuvre pour guérir...
Je me lève, sentant le poids de la tristesse dans mon cœur. La journée à venir est sombre, comme mes pensées qui me ramènent à ce passé douloureux. Je me force à prendre ma douche et à m'habiller, même si chaque mouvement semble être un effort surhumain. En enfilant cette tenue sombre, je ressens un mélange d'émotions, car elle était la seule personne à qui je me sentais vraiment connectée. Son absence crée un vide en moi, comme si une partie de mon âme avait été emportée avec elle. Les souvenirs de nos rires, de nos promesses et de nos rêves communs me hantent. Mais malgré tout, je m'accroche à ces moments précieux, comme des étoiles dans la nuit, même si elles semblent lointaines et inaccessibles.
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Nous nous trouvons tous là, devant son cercueil, un océan de visages tristes et familiers. Mes yeux sont cachés derrière mes lunettes noires, et mes traits fatigués portent les marques d'une douleur profonde. Les jours semblent être des épreuves interminables, mon appétit s'est évanoui, et la perte de poids est devenue une réalité aussi implacable qu'inévitable. Les paroles des autres résonnent dans l'air, chacun partageant ses souvenirs et ses adieux. Puis, c'est à mon tour de prendre la parole, bien que je n'aie pas préparé de discours. Mes mots sortent de mon cœur meurtri, guidés par une émotion brute et sincère.
"Ma chérie, tu es partie trop tôt, laissant un vide immense dans nos cœurs. Chaque jour sans toi est une épreuve, un rappel douloureux de ton absence. Les souvenirs de nos moments heureux resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Ton sourire, ta voix, ta présence me manqueront toujours. Tu étais ma première, mon amour, ma complice. Tu étais la lumière de ma vie, et même si tu es partie, ta lumière continuera de briller en moi. Je promets de garder vivant ton souvenir, de chérir chaque instant que nous avons partagé. Repose en paix, mon amour, et sache que tu resteras à jamais dans nos pensées et dans nos cœurs."
Je me tiens là, le cœur lourd, la gorge serrée, tandis que les mots que j'ai prononcés résonnent dans l'air comme un écho douloureux. Mes émotions sont à vif, et je réalise soudain l'ampleur de ma perte. Les condoléances des autres passent à travers moi, semblables à des murmures lointains.
Depuis ce jour sombre, je suis restée enfermée dans ma douleur. La salle d'entraînement, autrefois mon refuge, me semble désormais vide et dépourvue de sens. Je n'ai plus la force de boxer, de m'entraîner, de me battre. Je me sens comme une coquille vide, incapable de ressentir autre chose que le poids de ma peine.
Mon père essaie de me réconforter, il insiste pour que je mange, pour que je reprenne goût à la vie. Ses paroles résonnent dans mes oreilles, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que tout est futile sans elle.
- Mia ! Il faut que tu manges, tu ne peux pas rester comme ça, me dit mon père, la voix empreinte d'inquiétude.
- Je n'y arrive pas, j'ai plus le goût de rien...ma voix se brise, étouffée par les sanglots.
- Écoute, c'est difficile au début vraiment, on pense ne jamais remonter la pente. Mais la vie est faite ainsi, tu verras le chagrin passera, tu ne l'oublieras jamais mais le temps apaise. Et quand tu seras prête, tu reprendras goût à cette vie, tu tomberas encore amoureuse, tu aimeras et une autre femme t'aimeras.
- Non, je n'y crois plus...je renifle, laissant les larmes couler librement.
- Si, toi. Il y avait toi, nous avons peut-être perdu ta mère, mais quand je te regarde je vois ses yeux dans ton regard. Elle me manque tout les jours.
- Mais moi j'ai personne ! dis-je d'une voix tremblante, empreinte de colère et de désespoir.
- Tes amis, ta famille, ta passion pour la boxe. Elle n'aurait pas voulu que tu raccroches tout ça, que tu abandonnes, elle t'aurait dit de te battre comme à chaque fois. Souviens-toi de ses mots lors de tes combats, quand tu disais ton adversaire plus fort, plus rapide, quand tu finissais plusieurs fois au tapis, tu te remettais debout...
- Elle me disait que tant qu'on respire on peut se battre...
- Alors bats-toi Championne.
Mon père m'embrasse le front, me serre dans ses bras avec une tendresse réconfortante. Ses paroles me réchauffent le cœur, me donnent un nouvel espoir. Je sais que le chemin sera difficile, que la douleur ne disparaîtra jamais complètement, mais je suis prête à me relever. En l'honneur de la femme que j'aime, je vais redevenir la championne qu'elle voyait en moi.
"Je te promets de décrocher mon troisième titre de Championne du monde, je te le dois. Et je te promets de réaliser ton rêve, tu m'as toujours dit que tu rêverais de me voir aux jeux pour en devenir Championne olympique, je décrocherai ce titre pour toi." Mes paroles résonnent dans le silence de la pièce, comme un serment sacré que je prononce en l'honneur de celle que j'ai aimée et perdue. Je sens un mélange d'émotions en moi, de tristesse et de détermination. Je sais que le chemin sera difficile, mais je suis prête à me battre, à tout donner, pour honorer sa mémoire et réaliser nos rêves.
Fin du flashback
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NDA : Note de l'auteur : Dans ce chapitre, nous avons découvert un fragment douloureux du passé de Mia, un moment qui a profondément marqué sa vie. À travers cet hommage émouvant, nous avons aperçu la puissance de son amour et le vide laissé par la perte de sa compagne. Les souvenirs du passé continueront à se dévoiler, nous offrant des éclairages sur les événements qui ont façonné le parcours de Mia. Restez à l'écoute pour en apprendre davantage sur son histoire et les chemins qu'elle empruntera pour se reconstruire.
