La Boxe et la Médecine

18. Le choix

- Tu es complètement taré ! La seule chose que j'ai faite c'est te faire condamner pour le crime que tu as commis, me lance-t-elle d'un ton résolu.

Sa réponse me frappe comme une gifle. La colère m'envahit, et je ressens une montée d'émotions incontrôlables.

- Par ta faute, j'ai perdu ma belle petite vie tranquille, celle que j'ai mis toute mon énergie à construire ! rétorquai-je, la voix tremblante.

- Je n'y suis pour rien, vous avez provoqué cet accident, vous avez bu ! Vous êtes le seul coupable, assumez-le ! riposte-t-elle avec une assurance que je trouve insupportable.

La rage me submerge, et je hurle en éclatant en sanglots. Les mots qu'elle prononce résonnent dans ma tête, se mêlant aux images du passé. Les larmes coulent sur mes joues tandis que je repense aux regards accusateurs, aux murmures de la foule lors de mon procès, à la douleur insupportable de ma vie qui s'effondre.

Je me rappelle du regard de ma femme cette nuit-là, de ses paroles emplies de colère et de déception. Je m'effondre à genoux, les mains tremblantes devant moi, réalisant l'ampleur de mes actions.

- Qu'ai-je fait ! murmurai-je à moi-même, incapable de croire jusqu'où j'en étais arrivé.

- C'est vous qui aviez un choix à faire. Ne me faites pas payer vos erreurs, dit-elle d'une voix calme, presque dénuée d'émotion.

Ses mots résonnent dans l'air, pénétrant profondément dans mon esprit. Je repense à mes enfants, à la vie que j'ai perdue en poursuivant ma quête de vengeance. Quel père suis-je devenu ? Les conséquences de mes actes me frappent avec une intensité brutale.

Je me relève, sentant le poids de ma culpabilité, et je commence à détacher les chaînes et les cordes qui maintiennent ses mains. Le silence s'installe, pesant et lourd. Je m'éloigne lentement d'elle, réalisant la profondeur de mes actions. Je lui murmure qu'elle peut partir, sachant que je viens de sceller mon propre destin. Observant sa silhouette s'éloigner avec difficulté vers la porte, je prends conscience des dégâts que j'ai causés, non seulement physiquement, mais aussi psychologiquement.

PDV Mia

Je sors du lieu sinistre où il m'avait retenu prisonnière, une sorte de local lugubre situé sur les quais du vieux port de Miami. Mes pas sont hésitants, ma respiration est entrecoupée de gémissements de douleur, et mes bras sont maculés de sang. Mon visage est aussi ensanglanté, mais malgré la souffrance qui me tenaille, je tente de garder ma respiration sous contrôle. Cependant, la douleur est trop intense, et un cri m'échappe malgré moi, résonnant dans l'obscurité de la nuit. Mes côtes me lancent atrocement, et je peine à avancer, mais je me raccroche à l'espoir que je puisse me remettre en état pour mon prochain combat.

Traversant péniblement le port, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. La nuit est tombée depuis un moment déjà, mais ma perception du temps a été complètement altérée par cette épreuve. Tout ce qui m'importe, c'est de rentrer chez moi, de retrouver ce lieu qui m'apporte une certaine paix.

Les enseignes familières du club de mon père commencent à se dessiner à l'horizon. Les heures passées à marcher m'ont donné l'occasion de relativiser, de trouver la détermination nécessaire pour rentrer chez moi. J'imagine que la nuit est avancée, car le gymnase est désert, aucune lumière ne filtre des fenêtres. Heureusement, mon père a laissé une clé de secours sur le rebord de la fenêtre, une astuce que je connais bien depuis mon enfance. Les fenêtres à l'italienne du gymnase me permettent de la soulever aisément pour récupérer la clé. Discrètement, je passe par la porte arrière du club, prenant soin de la refermer derrière moi.

L'épuisement me gagne, et je ressens le besoin pressant de me laver, de me débarrasser du sang et de la saleté qui couvrent mon corps. Je me dirige vers les vestiaires, où je prends une douche réparatrice. Lorsque je sors, propre et vêtue de vêtements frais, j'aperçois de la lumière provenant du bureau du Coach. Mon cœur rate un battement, m'indiquant que je ne suis pas seule ici.