[Fanfiction - Pietro Maximoff]
Cette histoire se résume en un nom, son nom : Calypso Dolohov.
Victime d'un passé tragique et privée de son enfance, Calypso s'était vue grandir bien plus vite qu'elle ne l'aurait dû et, en un bref instant, elle était...
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Le cœur fragile de Caly se serra fermement dans sa poitrine. Les souvenirs que l'adolescente se plaisait à revoir ne pouvaient pas combler le vide que l'absence du Maximoff lui avait infligée. Ils ne faisaient qu'accentuer sa peine. Elle se sentait seule. Elle s'était toujours sentie seule, seul Pietro lui permettait de se sentir moins rejetée. Lui, à défaut de tous les autres, il l'avait choisie elle, la douce Calypso et non pas la parfaite Tabora Dolohov que tout le monde idolâtrait il y a de cela bien des années. Elle se sentait aimée grâce à lui, elle s'aimait et elle adorait sa vie malgré sa pauvreté ou les moqueries qu'elle subissait des autres enfants à l'école. Avec lui, elle se sentait invincible et était prête à refaire le monde à ses côtés dès son plus jeune âge. Ils souhaitaient devenir des superhéros et sauver le monde et ses habitants de chaque menace possible. Calypso esquissa un léger rire, les yeux bordés de larmes et toujours rivés sur la bâtisse.
"Des superhéros..."
La brune se leva et baissa le regard sur sa chevalière. Elle la retira délicatement puis la serra dans la paume de sa main aussi fort qu'elle le pouvait.
"Il est temps de te dire au revoir, Maximoff..." susurra-t-elle en laissant quelques larmes dévaler ses joues roses.
L'adolescente s'agenouilla près de la façade légèrement fissurée par endroit et glissa soigneusement la chevalière dans l'une des fentes. Elle resta dans cette position durant plusieurs minutes puis se releva et recula d'un pas. Elle tourna ensuite le dos à l'immeuble, menton levé et lèvres pincées. Elle se faisait violence pour ne pas changer d'avis. Même si l'envie de la reprendre était forte. Caly devait tourner la page et effacer ce Sokovien de sa mémoire tout comme les souvenirs qu'ils avaient partagé ensemble et qui commençaient à se dissiper avec le temps.
La brune reprit alors son chemin et le poids qu'elle portait sur ses épaules disparut instantanément, comme si elle était dorénavant libérée d'une charge lourde et encombrante. Elle remit son casque sur ses oreilles et, n'ayant rien à faire de plus constructif, elle marcha dans les rues de la ville jusqu'à la tombée de la nuit. S'il y avait bien une chose qu'elle adorait faire, hormis de passer du temps sur une branche de leur arbre à rêvasser, c'était de passer des heures à se balader dans les rues désertes de Novi Grad, plus particulièrement lors des saisons froides.
Les craquements du sol froid sous son pas solitaire résonnaient en écho, scindant le vent sifflant sur son passage. Caly frémit, resserra à nouveau sa veste et atteignit son immeuble. Elle gravit chacune des marches avec appréhension. Sa gorge se serra et l'atmosphère semblait s'alourdir à chaque pas. Elle parcourut le long couloir et parvint à la porte de son appartement, entrouverte. Calypso fronça les sourcils et déposa une main frêle sur la poignée, prête à détaller au moindre signe de danger. Ce mauvais pressentiment qu'elle avait développé au bout du couloir s'accentua d'une traite tandis qu'elle poussait délicatement la porte.
Un appartement calme mais complètement retourné et saccagé s'offrait à elle. Les meubles étaient renversés, le canapé déchiré, la télévision complètement brisée et des gravures recouvraient les murs.
"Hail Hydra..?" lut la brune complètement affolée.
Elle se précipita vers la cuisine et s'empara du bocal conservant tout l'argent que Tara avait pu ramener au cours des derniers mois, mais il semblerait bien que les ravisseurs ne cherchaient pas à dérober leur argent. Caly regarda les billets froissés sans comprendre. Elle le redéposa à sa place initiale et ouvrit brusquement la porte menant à la chambre de Tara. Il n'y avait personne. L'appartement semblait complètement vide mais Calypso gardait cet horrible sentiment d'insécurité constant. Elle attrapa son téléphone portable et composa hâtivement le numéro de sa sœur, mais celui-ci s'éteignit avant même que la première note retentisse.
"Hail Hydra."
Calypso put sentir quelque chose se briser contre l'arrière de sa tête puis elle s'effondra lourdement sur le parquet du salon, inconsciente. Un homme vêtu d'un habillage noir portant le signe qui recouvrait les murs sur son veston, un crâne rouge a six tentacules, se tenait dernière elle, une bouteille en verre détruite et couverte de sang à la main. Les résidus de verre jonchaient le sol autour du corps inanimée de la jeune Dolohov et craquèrent sous les pas de l'homme.
"Je la tiens, dit-il, une main portée à son oreillette.
- Bon travail. Amène la, je suis sûr qu'elle sera ravie d'être avec nous.
- À vos ordres, patron."
Il souleva aisément l'adolescente et la jeta sur son épaule puis il sortit de l'appartement par la fenêtre. Il descendit par les escaliers de secours et jeta la jeune femme sur la banquette arrière de son véhicule garé un peu plus loin. Il monta à son tour, démarra et quitta la ville, s'enfonçant à son tour dans la forêt vers une destination bien précise.