[Fanfiction - Pietro Maximoff]
Cette histoire se résume en un nom, son nom : Calypso Dolohov.
Victime d'un passé tragique et privée de son enfance, Calypso s'était vue grandir bien plus vite qu'elle ne l'aurait dû et, en un bref instant, elle était...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
⁂
Clic.
Un long grincement s'en suivit des cliquetis produits par le trousseau de clé que tenait le Baron entre ses doigts fins. Il ouvrit dans un geste las la porte de la quinzième cellule, un large sourire étirant ses lèvres.
"J'espère que tu es prête." Avait-il dit avant d'empoigner Calypso dont les pensées semblaient toujours confuses.
Il la poussa dans les bras de l'homme baraqué qui l'accompagnait et s'avança dans le couloir sans prendre la peine de refermer la cellule derrière lui. Il lançait des regards méprisants aux sujets enfermés. Les pensées de Wanda furent immédiatement tournées vers Pietro lorsqu'elle aperçut la brune se faire traîner derrière Strucker telle une marionnette à qui l'on avait coupé les fils. Ses bras pendaient le long de son corps et chaque pas ne lui était guère indolore.
Les deux hommes l'amenèrent dans une pièce à l'étage, reculée de toutes les autres. Cette pièce demeurait étonnamment en "bon état". Les murs étaient peints de blanc et les quelques fissures apparentes dans chaque recoin de la pièce semblaient avoir été recouvertes de plus d'une couche de peinture. Le sol paraissait propre et l'unique chaise sur laquelle la brune s'était assise demeurait étrangement confortable. Ou peut-être était ce simplement Calypso qui tentait vainement de s'en convaincre.
"Attache la." Ordonna le Baron.
L'autre homme s'exécuta et attacha les poignets de Calypso à la chaise. Elle se laissa faire, encore trop faible pour se débattre.
"Où est Tara.. parvint elle à demander, le cœur battant un peu plus vite chaque seconde passée à repenser à sa sœur.
- N'aies crainte, petite Calypso, commença Strucker, se munissant d'une seringue bien différente. Elle était faite de métal et le signe d'Hydra était gravé sur son côté. Tara a été jetée hors du bâtiment. Il rit. Elle sera probablement dévorée par un ours avant qu'elle n'ait eu le temps de se vider entièrement de son sang. Ou bien, elle est peut-être morte de froid. Seule.
- Vous êtes un monstre...
- Quel fléau, il rit à nouveau et approche, l'objet en main. Tu as tellement de potentiel, Dolohov. Et dire que tu aurais pu faire une meilleure commise que cette idiote. Il enfonça l'aiguille dans sa peau, Caly fronça les sourcils et serra les dents alors qu'il lui injectait le sérum. Si tu l'avais entendue dire toutes ces choses à ton égard. Elle te haïssait pauvre enfant. Tu étais la cause de son malheur et tu oses la pleurer.
- Ce n'est pas vrai.. rétorqua la brune, pâlissante.
- Oh si, ça l'est. Elle était heureuse d'enfin pouvoir se débarrasser de toi. Tu as gâché sa vie Calypso."
L'adolescente détourna le regard, attristée par ses mots. Un long silence s'installa. Le Baron retira l'aiguille et la déposa sur une table plus loin.
"Si tu étais morte le 30 mars 1999, elle serait encore en vie aujourd'hui. L'homme retira ses gants. Mais heureusement pour nous, ce n'est pas le cas. Tu es promise à un grand destin. En espérant que tu ne meurs pas de sitôt. Il s'adressa à l'autre homme présent dans la pièce. Amène la à sa cellule."
Il desserra les liens de la brune et en une fraction de seconde, elle se retrouva sur son épaule. Elle regagna alors sa cellule, le teint pâle, une température basse et une forte migraine naissante. Le garde referma derrière elle puis disparut dans la pénombre du sous-sol, laissant les optimisés pour une fois sans surveillance.
"Elle est vivante ? Etonnant, grogna la femme au ton hargneux. Je ne misais pas long sur elle.
- Elle mourra à la seconde dose.
- Ou peut-être à la troisième, j'ai entendu dire que la femme détestable qui lui servait de sœur était morte, ajouta un jeune homme. Elle la rejoindra sûrement.
- Laissez la un peu ! S'exclama une voix nouvelle qui venait de couper Pietro dans son élan. Elle provenait de la neuvième cellule. Cette fille est comme nous, alors arrêtez et mêlez vous de ce qui vous regarde...
- Elle est fébrile.
- Mais plus résistante que toi, Wylda. À sa place, tu serais morte." acheva l'inconnue.
La dénommée Wylda grogna et marmonna dans sa barbe une longue série de plaintes et d'insultes destinées à la jeune femme portant le numéro 9.
"Milena... soupira le vieil homme de la cellule voisine. Будьте вежливы.. (sois polie.)
- Désolée papa."
Calypso recula dans le fond de sa cellule, touchée par les propos des volontaires, mais également par ceux de Strucker. Elle se répétait incessamment leur conversation. Tara la détestait elle tant que ça ? Dans un long soupir, elle posa sa tête sur ses genoux et ferma les yeux, affaiblie.
"Ils ont sûrement raison, pensa la jeune femme. Je ne survivrai pas longtemps à cette allure. Je ne veux pas survivre."
Une larme solitaire dévala délicatement le long de sa joue et vint s'écraser sur le sol. Si seulement ses parents étaient encore là, si seulement elle pouvait les voir ne serait-ce qu'une dernière fois. La brune nicha son visage entre ses bras, le cœur lourd.