╱╳╲ CHAPITRE XXVII ╱╳╲

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Les optimisés et Calypso avaient retrouvés un quotidien presque banal. Calypso reprenait peu à peu ses marques. Elle s'y faisait, à cet appartement, et à ses nouvelles habitudes. La vie depuis Hydra était bien plus simple. Elle avait désormais le luxe de s'accorder une douche presque chaque soir, de se glisser dans des draps sans trous sur un matelas un peu abîmé mais toujours plus confortable que celui sur lequel elle avait passé ses dernières nuits. Celui-ci ne lui donnait pas l'impression de dormir à même les lattes. Alors qu'elle était allongée sur son lit, quelques coups à la porte interrompirent le cours de ses pensées. La tête blonde de Milena apparut dans l'encadrement de la porte.

"Hé, brunette. Je vais aller en ville avec Wanda. Milena marqua une pause. Elle jeta un regard en arrière vers le salon, puis reprit. Tu veux nous accompagner ? On a besoin de quelques affaires.

- Non, ça va. Je vais rester ici.

- Tu devrais prendre un peu l'air, tenta la blonde. Ca empeste ici à la longue." Elle lui sourit en coin et sortit de la pièce.

Un bref sourire étira les lèvres de Calypso lorsqu'elle vit celui de Milena. Après quelques minutes, elle se hissa hors de son lit et gagna la porte grinçante et vieillie de sa chambre. Ses pas la menèrent jusqu'à la pièce principale, où Pietro était affalé sur le canapé. L'appartement ne contenait que deux chambres, ou plutôt, deux petites pièces étroites qui pouvaient servir de chambre. Milena et Wanda partageait l'une d'elle, Calypso l'autre. Et Pietro était forcé de dormir sur le canapé miteux du salon. Il massait l'une de ses jambes, le torse découvert. La brune approchait de quelques pas et prit place à côté du Sokovien. Son regard, attiré par la peau dénudée de son torse, se forçait à regarder avec attention les mouvements circulaires qu'il faisait au niveau de son genou. Cependant, la chaleur de ses joues rosées n'échappa pas au jeune homme qui eut un léger sourire amusé.

"Ca te fait mal ?

- Un peu, dit-il. Ses sourcils étaient un peu froncés, ils donnaient à son visage un air contrarié. Il renchérit ensuite pour ôter une quelconque inquiétude sur le visage de la jeune femme. Ca passera, princessa. J'y suis allé trop fort, mon corps a encore un peu de mal à suivre le rythme, c'est tout."

Calypso reporta son attention sur son expression. Elle eut un bref sourire avant de poursuivre, dans l'espoir de lui arracher un sourire. Aussi maigre soit-il.

"Tu veux peut-être un bisou magique, Maximoff ?"

Ce dernier eut un sourire, il suivit l'adolescente du regard lorsqu'elle s'assit sur le sol et remontait son jogging au niveau de son genou avec attention. La brune fouilla dans ses affaires et en sortit une pommade à base de plantes qu'elle avait déniché quelques jours plus tôt. Elle retira le couvercle avec habileté et en appliquait sur la zone douloureuse avec douceur. Pietro la regardait faire. Il demeurait incapable de cacher sa surprise face à une telle douceur et une telle attention venant d'elle qui était si renfermée aux premiers abords.

"Qu'est-ce que c'est, ça ?

- Un remède que Tara préparait quand j'avais mal quelque part, expliquait Lily sans se déconcentrer de sa tâche. Elle m'a appris à en faire au cas où je me blesserais quand elle était au travail. Calypso massait son genou, puis elle rabaissa doucement son jogging jusqu'à sa cheville. Soulagé ? Elle se remit ensuite sur pieds.

- J'ai pas eu le droit à mon bisou magique. Il prit un air enfantin, les lèvres retroussées en un sourire taquin.

- Tu te souviens quand tu faisais exprès de trébucher pour en avoir un à chaque fois ? L'adolescente esquissa un rire nostalgique, un rire qui en arracha un autre à Pietro.

- Et ça marchait.

- Je crois que c'est ça le pire, rétorqua Calypso avec amusement.

- Le pire ? C'est pas si horrible de m'embrasser."

Le jeune homme arracha à Calypso un rire sincère lorsqu'il lui lança le premier coussin qui lui vint à portée de main. Il riait de bon cœur avec elle.

La nuit était tombée un peu après. Les filles étaient rentrées et Pietro se plaignait depuis un moment maintenant de "mourir de faim". Sur une décision commune, ils s'étaient mis d'accord pour manger à l'extérieur et c'est donc dans une petite pizzeria qu'ils trouvèrent refuge, tard . Pietro était attablé à côté de Calypso, Wanda se trouvait juste en face et Milena à ses côtés. Ce fut Milena qui interrompit le lourd silence qui s'était installé à leur table.

"C'est vide...

- Les gens ont arrêté de venir, enchaîna Wanda en contemplant les graffitis sur les murs. Tout est devenu tellement différent. Plus rien n'est comme avant..."

Un homme, d'un âge avancé, déposa d'un geste nonchalant leur pizza sur la table bancale avant de retourner à son poste dans les cuisines. Calypso lança un regard dans la direction de Pietro, intriguée. Lui, fronçait les sourcils. Il fut le premier à se jeter sur une part de pizza, sous les rires de sa jumelle. Caly, elle, ne touchait pas beaucoup au repas. Elle ne participait pas non plus à la conversation, plutôt concentrée sur la mélodie qui s'échappait de la radio vieillie par le temps. La brune réalisait ô combien son walkman lui manquait et cette cassette qu'elle écoutait en boucle aussi. Son absence intrigua Pietro et Milena.

"Tu divagues, brunette.

- Désolée. Je vous attends dehors, j'ai besoin de prendre l'air", souffla-t-elle avant de quitter la table sous leurs trois regards.

Une fois à l'extérieur, l'adolescente s'installa sur un petit muret près du restaurant. L'air frais qui gonflait ses poumons lui fit un grand bien. Elle en profitait, savourant ce rare moment de solitude. De là où elle se trouvait, elle apercevait ses amis qui avaient repris le cours de leur discussion. Ils riaient, Milena et Pietro se chamaillaient. C'était une vision qui lui faisait chaud au cœur, puisqu'il était difficile pour elle de trouver sa place au sein de leur groupe.

"Wanda a raison, tout est devenu tellement différent, pensait Calypso. La brune regardait Milena, elle regardait Pietro ensuite. Et enfin, Wanda. Tous trois assis à cette même table que les trois enfants s'étaient appropriés il y a des années de cela, quand tout allait encore bien. Plus rien n'est comme avant... Une once de jalousie inexpliquée s'emparait peu à peu du cœur de la jeune Calypso. Cependant, elle se força à sourire lorsque ses amis sortirent du bâtiment pour la rejoindre après de longues minutes.

- Tout va bien, Calypso ?"

Alors que Calypso était sur le point de répondre, quittant son muret afin de se remettre sur pieds, un petit garçon courut vers les optimisés. Il tira activement sur la manche de Pietro pour attirer son attention.

"Un problème, petit ?

- Un homme, qui dit être Iron Man, veut vous voir dans l'église... il vous attend." Puis il disparut à travers la foule, laissant derrière lui quatre Sokoviens sans voix et plongés dans l'incompréhension la plus totale.

Calypso DolohovOù les histoires vivent. Découvrez maintenant