╱╳╲ CHAPITRE XII ╱╳╲

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"Tara ! Non, lâchez moi !"

Calypso se débattait, elle pleurait à chaudes larmes et s'agitait dans tous les sens dans l'espoir de se défaire de la prise de l'homme pour aller rejoindre sa sœur qui gisait toujours sur le sol du couloir, dans l'incapacité de feindre un seul mouvement au risque de perdre encore plus de sang.

"Ca suffit ! S'exclama l'homme, jetant l'adolescente à terre dans un geste brusque. Les autres s'occupèrent de verrouiller la porte et d'allumer les lumières. Tu ne sortiras pas d'ici, il faut que tu te le rentres dans le crâne ma jolie. C'est terminé pour toi." Il affichait un sourire étrange, mêlant un nouvel air sadique à son côté dominant.

Il empoigna la jeune femme par sa chevelure brune et la fit s'allonger de force sur la table en bois, usée par le temps, située au centre de la pièce. Calypso se débattait de plus belle, désormais terrorisée. L'homme, en sentant sa peur, laissa échapper un rire satisfait. Il ordonna aux autres de la maintenir tandis qu'il attachait ses bras et ses pieds à la table par des sangles en cuir. Les larmes ruisselaient le long de ses joues rosées et de nombreuses pensées terrifiantes lui venaient à l'esprit les unes après les autres. Elles se turent finalement plus tard, en même tant que ses supplications inutiles. Ses paupières se scellèrent, laissant échapper une dernière larme et elle chassa de son esprit ses pensées négatives. Désormais, elle n'avait plus qu'à attendre. Elle attendait de savoir ce que ces hommes lui réservaient comme destin. Et bien qu'elle demeurait calme, Calypso restait effrayée.

"Là, là.. rit doucement le blond en passant sa main dans ses cheveux emmêlés. Tu n'as pas besoin d'avoir peur, on va juste te faire un tout petit peu mal. Il essuya d'un geste étonnamment doux la dernière larme solitaire de la brune. Tu nous remercieras plus tard. Ca, ma belle, ça va te sauver la vie lorsque le Baron t'injectera son sérum. Ou bien ça écourtera tes jours, à voir."

Le troisième homme au teint basané dans le fond de la pièce préparait une seringue, elle contenait un liquide douteux de couleur jaune. Il donna une pichenette à l'objet puis le tendit à son collègue. Le blond s'en empara et ses lèvres s'étirèrent un peu plus. Il sautilla sur place. Caly, qui avait rouvert les yeux depuis, aperçut l'aiguille de la seringue et le produit qu'elle contenait. Elle tremblait si fort qu'elle ne savait même plus si c'était à cause du froid ou de la peur qui l'accaparait. L'homme reposa son regard perçant sur la jeune femme et parut satisfait. Il enfonça soigneusement l'aiguille dans la peau de Caly, transperçant l'une de ses veines par ailleurs, puis il pressa le bout de la seringue et son contenu se déversa dans son organisme.

Calypso eut l'impression que son corps s'embrasait intérieurement, ce qui lui arracha un cri de surprise mêlé à la douleur qu'elle pouvait ressentir. Les membres tremblants et le cœur battant à tout rompre, elle s'agitait tandis que sa température corporelle s'élevait un peu plus chaque minute.

"J'ai mal..! hurla t-elle, les larmes perlants aux coins des yeux. Arrêtez ça, pitié !"

Les liens qui retenaient ses poignets et ses chevilles, désormais brûlants, lui infligeaient une nouvelle douleur bien plus vive.

"C'est normal, ça ?

- Je l'espère, rétorqua l'homme aux cheveux blonds.

- On va avoir des ennuis si elle meurt, intervint le troisième homme.

- Elle ne mourra pas."

Les deux agents fixaient le blond d'un regard inquiet, puis ils tournèrent ensuite la tête vers la brune, toujours souffrante. L'un d'eux semblait presque attristé par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Tandis que leur "chef", lui, se réjouissait d'entendre les cris de douleur que poussait la jeune Dolohov.

Ce calvaire ne prit fin qu'une longue heure plus tard. Ils détachèrent la jeune femme qui demeurait désormais bien trop faible pour bouger. L'un d'eux la souleva d'un geste et la jeta ensuite sur son épaule. Puis, sous ordre du blond, il l'emmena à sa cellule.

"Lily.."

Pietro se précipita aux barreaux, l'inquiétude tirant de part et d'autre chaque trait de son visage. Le garde chargé de surveiller les optimisés frappa d'un coup de bâton les mains du Sokovien qu'il reprit aussitôt contre lui. Son regard croisa cependant le sien, les larmes perlaient au coin de ses yeux rouges et gonflés. Durant l'espace d'un bref instant, Calypso crut percevoir sur le visage du brun de la tristesse, du regret, voire même une profonde peine. Mais elle comprit ensuite que ce n'était qu'une illusion causée par l'épuisement.

Elle laissa échapper un gémissement de douleur lorsque son corps frappa brusquement le sol. L'homme venait de jeter Calypso à terre. Il lui lança un énième sourire avant de refermer la porte derrière lui.

"À bientôt, princesse. Lui somma-t-il, regagnant l'étage par la suite.

- Princesse ? Répéta Pietro, sec. Son agacement fit crisser ses dents.

- Reste calme, Roméo. Ta petite amie est juste .. ébranlée.

- Ce n'est pas ma petite amie, souffla le brun, possédant toujours une rancune tenace à son égard.

- Dommage pour toi. Elle est jolie."

Le garde fit tourner son bâton entre ses doigts, ne faisant guère attention au regard noir de Pietro. Le Sokovien se laissa ensuite tomber sur ce qui lui servait de lit, un nœud se formant au creux de l'estomac. Quant à l'adolescente, elle venait tout juste de s'endormir malgré les maux que ses membres endoloris lui infligeaient. Malheureusement pour elle, la longue nuit qui s'en suivit s'avéra douloureuse et cauchemardesque.

Calypso DolohovOù les histoires vivent. Découvrez maintenant