╱╳╲ CHAPITRE XXIX ╱╳╲

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La nuit était tombée depuis plusieurs heures maintenant lorsque les quatre amis avaient enfin regagné leur appartement. Milena s'était isolée dans la salle de bains à peine la porte d'entrée passée sous le regard curieux de Calypso. Wanda, épuisée de sa journée, avait rejoint sa chambre. Et le canapé au centre du séjour - toujours aussi délabré - réceptionna le corps las de Pietro. Puis celui de Calypso qui s'affalait ensuite à ses côtés. L'adolescente entama finalement la conversation après de longues minutes de silence :

"Est-ce que tu sais ce qui la tracasse autant ?

- Beaucoup de choses, soufflait le Sokovien en contemplant d'un air absent la faible lueur qui s'échappait du dessous de la porte menant à la salle de bains. Mais c'est pas à moi de te dire tout ça, princessa. Lena peut être sauvage quand elle veut, et je n'ai pas tellement envie de mourir maintenant. Un faible rictus prend place au coin de ses lèvres en voyant le mince sourire qui étirait les siennes.

- Elle t'aime beaucoup, on dirait.. et toi aussi, elle a le droit à un surnom. La jalousie dans la voix de Calypso restait perceptible malgré ses efforts pour la dissimuler. Le ton de sa voix n'échappa point à Pietro, dont le sourire gagnait quelques centimètres de plus à l'entente de celle-ci. Quoi ?

- Toi aussi, tu avais le droit à ton surnom." Répondit-il simplement. Une brève réponse qui fut la cause d'un énième silence entre les deux.

La jeune femme examinait soudainement de ses yeux bruns les murs insalubres de la pièce avec une attention nouvelle. Elle triturait ses doigts par réflexe, probablement de nervosité, ou d'embarras, dont elle essayait de se défaire. Le Sokovien rompit le silence avec un faible : "Attends." et plongea sans attendre sa main dans sa poche à la recherche de quelque chose. Son geste interpella la brune.

"J'ai retrouvé ça, je me disais que t'en aurais peut-être besoin Dolohov. Il ouvrit sa paume face à la brune une fois sa phrase achevée. La chevalière de Calypso se trouvait en son centre. Belle et brillante comme au premier jour. Comme si la brune ne l'avait jamais abandonnée entre deux ruines.

- Ma chevalière..

- Je voulais retourner à notre appartement et je l'ai trouvée, enchaîna le blond sans laisser le temps Caly de rétorquer. Je savais que tu nous avais abandonné, mais je ne pensais pas que tu voudrais nous oublier aussi facilement. Son ton résonnait comme un reproche dissimulé derrière une profonde peine. Je pensais qu'on était amis.

- Non, ce n'est pas ça. Enfin... Elle attrapa la chevalière entre ses doigts et s'empressa de la remettre à sa main droite.

- C'est ça. C'est exactement ça et tu le sais mieux que moi."

Sans répondre, la brune quitta le canapé et passa ses doigts fins entre quelques unes de ses mèches. Elle se tournait vers le Sokovien, puis vers la porte de sa chambre, cherchant ses mots sans qu'aucun ne vienne lui délier la langue. Le regard bleu et vif du garçon posé sur elle, dans l'attente d'une réponse ou d'un quelconque geste, la perturbait un peu plus à chaque seconde.

Calypso DolohovOù les histoires vivent. Découvrez maintenant