Calypso Dolohov

╱╳╲ CHAPITRE VI ╱╳╲

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Une fois la nuit tombée, le silence régnait dans le sous-sol obscur du bâtiment. Les fenêtres délabrées de chacune des cellules semblaient bien trop opaques pour laisser passer un quelconque rayon de lumière extérieur dans la pièce. En revanche, leur état permettait au vent frais de l'hiver de s'introduire parmi les quelques fissures présentes ce qui déplaisait fortement aux volontaires frigorifiés. Certains d'entre eux purent trouver le sommeil aisément, emmitouflés dans leur couverture sale qu'Hydra leur avait préalablement fourni. D'autres, comme les jumeaux Maximoff, ne purent quant à eux fermer l'œil de la nuit.

Wanda Maximoff, la plus jeune, s'était installée dans un coin de sa prison, les bras et les jambes repliés contre elle, dans le but de se réchauffer ou du moins, de se donner l'illusion qu'elle se réchauffait. La jeune femme ne voulait qu'être dans les bras de son frère. Elle s'y sentirait plus en sécurité et ne maudirait plus ce mur qui sépare leurs deux cellules. Quant à lui, il était simplement assis sur son lit, dos au mur, les pensées sens dessus dessous. Le froid n'était pas sa priorité, la brune nouvellement enfermée dans la cellule voisine l'était. Il ne comprenait pas pourquoi cette inconnue lui semblait si familière et pourquoi il demeurait incapable de mettre un quelconque nom sur son visage, visage dont les traits avaient changé depuis bien des années. Certes, il avait d'abord pensé à Calypso. Tout portait à croire que c'était elle, sa vieille amie. Mais il ne voulait plus être exposé à la déception comme il avait pu l'être de nombreuses fois auparavant. De plus, sa Lily, ou du moins le souvenir qu'il en avait conservé, ne ressemblait que très peu à cette belle brune endormie.

Le brun sortit sa chevalière de sa poche et la fit tourner entre ses doigts comme il avait l'habitude de faire à chaque fois qu'il pensait à sa Calypso. Il rêvait de la revoir un jour, il rêvait de pouvoir la toucher à nouveau, la prendre dans ses bras et ne plus la lâcher... il souhaitait également comprendre pourquoi elle l'avait abandonné, pourquoi il n'avait plus eu de nouvelles d'elle depuis la catastrophe de Novi Grad. Il voulait lui dire ô combien il la détestait de l'avoir laissé au moment où il avait le plus besoin d'elle. Caly était sa seule amie et il n'avait jamais su l'oublier. À vrai dire, il ne savait pas s'il allait y parvenir un jour. Personne ne comprenait. Personne ne savait pourquoi il s'était autant attaché à une jeune fille aussi banale que l'était Calypso, même Wanda. Pietro ne put se résoudre à penser à autre chose. Le souvenir de cette enfant joyeuse et pleine d'énergie malgré sa vie déplorable le maintint éveillé toute la nuit. Il ne trouva le sommeil qu'une fois l'aube levée.

À quelques mètres de celui-ci, l'adolescente encore sous les effets du sédatif, commençait à sortir doucement de ce sommeil paisible dans lequel elle avait été plongée de force. Sans même ouvrir les yeux, elle porta une main à son front. Sa tête lui faisait encore horriblement mal et le long bourdonnement qu'elle entendait plus tôt refit surface.

"Enfin debout, la belle au bois dormant ?" rit le garde, encore présent. Celui-ci n'obtint pour réponse qu'un regard noir.

Calypso s'appuya sur ses coudes et constata qu'elle n'était plus dans la même pièce. Cet endroit n'était cependant pas plus luxueux que le précédent. Elle n'était peut-être plus attachée mais le froid et le silence pesant ici le rendaient bien pire. Ses yeux détaillèrent les murs en béton couverts de fissures et de toiles d'araignées, les fenêtres salies par le temps et également fissurées ou brisées pour certaines, et les barreaux rouillés qui séparaient le garde de Caly. Il y avait également un vieux lit peu confortable sur lequel Calypso s'assit, une couverture miteuse, et une botte de paille qui servait de table de chevet. Elle remarqua ensuite un panneau, situé hors de sa cellule. Il était accroché au mur de façon à ce que les gens placés au bout du couloir, près de la porte, puissent y lire le numéro "15" presque effacé. L'adolescente fronça les sourcils en l'apercevant.

"Quinze ? Mais qu'est-ce que ça signifie..?" pensa-t-elle, une brève idée derrière la tête.

La brune prit une profonde inspiration. Elle tenta d'ignorer ses maux et se leva. Ses jambes encore endormies fléchirent, Caly se rattrapa à temps et se tint au lit. Elle prit une petite minute et une fois qu'elle reprit le contrôle total de ses membres, elle se dirigea vers les barreaux et s'y tint. Elle put apercevoir avec effroi quatorze autres cellules occupées devant elle, et quinze autres, cette fois non-occupées, derrière. l'adolescente ne pouvait pas voir leur visage sous cet angle, mais seulement la silhouette des deux personnes avant elle.

"Eh, tenta-t-elle une première fois. Eh, vous m'entendez ? Elle frappa dans les barreaux plusieurs fois pour attirer leur attention sans n'avoir aucune idée de leurs identités.

- Ferme-la un peu, tu veux ?" rétorqua une voix provenant de la cellule treize, Wanda. L'adolescente ne rétorqua pas, ne souhaitant l'agacer davantage.

Calypso soupira et retrouva son lit. Elle s'y assit, adossée au mur, et déposa la couverture sur ses genoux repliés contre elle.

"Je veux partir, j'ai rien à faire ici...

- Ca n'arrivera pas, joli cœur, répondit le garde d'un air moqueur. Tu n'auras pas le droit aux mêmes prestiges que ta sœur, crois moi.

- Ne me parlez plus d'elle.." termina-t-elle d'une voix sèche.

L'homme ne répondit plus. Il souriait simplement d'une manière bête et regardait la jeune femme se réchauffer avec difficulté. L'adolescente, qui portait toujours la veste à flèche qu'elle avait dérobé il y a quelques jours de cela, la resserra un peu plus autour d'elle, bien qu'actuellement, ce n'était pas d'une veste dont elle avait besoin mais des bras de sa grande sœur. Ou plutôt de la traitresse qui s'était auto-proclamée ainsi.

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Hey, comment allez-vous ?

Je fais une petite parenthèse pour m'excuser de ma longue absence, j'ai eu quelques problèmes durs à gérer, enfin bref, ça n'allait pas trop et je voulais pas que ça se ressente dans mes chapitres. Aujourd'hui ça a l'air d'aller un peu mieux en espérant que ça continue, j'ai de nouveau de l'inspiration.. enfin un peu, donc je vais sûrement recommencer à poster de façon plus régulière. (Tout dépend de mon humeur, promis je fais des efforts) Je suis sincèrement désolée, sur ce je ne vous dérange pas plus longtemps. On se revoit dans le prochain chapitre ;)

- Léa