Chapitre 11 - Sourire rayonnant

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À peine sa valise posée sur le sol de la maison, qu'on sonnait à sa porte. Erwin soufflait d'épuisement avant d'abaisser la poignée de porte se trouvant dans son dos sans se retourner.

— Je te manque déjà que tu ne peux me laisser enfin seul ?

— Oui, tu m'as bien manqué, donc je suis venue te voir en sachant que tu serais rentré.

Erwin se retournait d'un seul coup pour faire face à Elisa tenant dans ses mains un grand sachet. Elle le secouait avec douceur.

— Je m'attendais à voir Livaï, et non toi.

Elisa secouait la tête.

— Malheureusement pour toi, c'est bien moi.

Un immense sourire naissait sur les lèvres du blond. Sans arriver à se retenir, il l'enlaçait.

Au début surprise, Elisa finissait par rendre l'étreinte en faisant attention au sachet.

Quand Erwin la relâchait enfin, un blanc s'installait alors que leurs yeux se croisaient.

— Allons manger.

Elle retirait ses chaussures, attrapait ses pantoufles et se dirigeait vers le salon. Tremblante, elle déposait le sachet avant de se rendre vers la cuisine pour se laver les mains. Passant devant l'entrée, elle remarquait Erwin resté les bras le long du corps sans avoir bougé d'un millimètre.

— Tu viens manger ?

Attrapant le bras du blond, elle le tirait vers l'intérieur. Comme il ne bougeait pas, Elisa attrapait la valise et tentait de la mener vers la chambre d'Erwin. Là, il semblait se réveiller et agissait enfin en prenant en douceur la valise des mains de la jeune femme.

— Je la dépose dans ma chambre et j'arrive.

Elle pointait la cravate qu'il portait, ainsi que son pantalon à pince.

— Enfile des vêtements plus confortables au passage.

Il hochait la tête et se rendait dans sa chambre en retirant sa cravate. Il se regardait dans le miroir à pied en touchant ses cheveux plaqués en arrière.

Se tenant à la porte de sa chambre, Erwin appelait Elisa.

— J'ai le temps de prendre une douche ?

Elle répondait par la positive en préparant la table basse du salon. Et alors qu'elle s'asseyait sur le sol pour attendre Erwin, son téléphone sonnait ; il s'agissait d'Eren qu'elle avait laissé quelques heures plus tôt.

Erwin arrivait quelques minutes plus tard en peignoir et avait une serviette dans les cheveux pour se les sécher. Il frottait tout en s'adressant à la jeune femme :

— Tu as changé la place de mes pyjamas ?

Le téléphone posé sur son oreille, Elisa glissait son regard sur le torse d'Erwin visible par l'ouverture du peignoir. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'elle le voyait ainsi. Il n'avait plus aucune gêne devant elle à ce niveau-là.

— Je dois te laisser Eren, on reparlera plus tard, disait-elle sans quitter du regard Erwin.

Ce dernier levait un sourcil en toisant la jeune femme qui se dirigeait vers la chambre du blond ; il la suivait.

— J'ai fait un petit rangement hier matin, j'avais un peu de temps.

Elle attrapait un ensemble de pyjama plié soigneusement et le lui tendait.

— Je t'attends au salon.

Elle allait lui laisser son intimité alors que le blond la retenait.

— C'était bien avec Eren ? C'est un homme bien ?

Elisa hochait la tête alors que le blond la faisait s'asseoir sur le bord du lit.

— Il est très gentil. Assez timide au début, mais très marrant et se lâche quand il se sent enfin à l'aise.

Erwin arquait ses sourcils en plissant ses yeux.

— Et tu me dis qu'il est policier ? Comment peut-il être timide en exerçant un métier comme celui-là ?

Il se rendait derrière le paravent de la chambre et enfilait son haut.

— Je suis sûre qu'il est très professionnel quand il exerce son métier.

— Ça reste à prouver.

La jeune femme levait les yeux au ciel et sortait de la salle.

— Il n'y a rien à prouver. Et puis, le dîner va refroidir.

Il finissait par la suivre une fois habillé une mine boudeuse sur le visage.

Erwin mangeait silencieusement, il semblait si concentré qu'Elisa lui donnait un coup d'épaule.

— Tu as peur de renverser papi ? De toute façon, si tu salis, il faudra que tu nettoies seul. La femme de ménage ne vient pas avant demain.

Levant les yeux vers elle, il se retenait de lui rendre le coup d'épaule suite à l'appellation de « papi ».

— Ne me déconcentre pas.

Elle se moquait du blond qui mangeait avec élégance ses ramens. De son côté, la brune avait tellement faim qu'elle avait décidé pour sa part de manger avec une fourchette.

— Je tiens à te dire que c'est sacrilège ce que tu fais. Tu viens au Japon et mange nos spécialités avec vos fourchettes d'occidentaux.

Elle haussait les épaules.

— Je n'ai pas le temps d'y songer tellement j'ai faim.

— Tu as mangé de la même manière ce midi avec Eren en face de toi ?

— Bien sûr que non. Je sais être élégante et bien utiliser les baguettes quand cela est nécessaire. Et puis, je ne connais pas autant Eren que toi. À tes côtés, je peux rester naturelle.

Trop concentrée sur son bol, Elisa n'avait pas remarqué le sourire rayonnant d'Erwin.

Son début de mauvaise humeur avait été balayée en quelques secondes.

Another book (Erwin Smith x OC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant