Chapitre 29 - Proximité

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Dans le petit lit deux places d'Elisa, même s'ils faisaient en sorte de ne pas se toucher, une parcelle de tissu du nouveau couple entrait au moins en contact.

Reclus dans un coin, Erwin avait tourné le dos à la jeune femme pour calmer ses pulsions animales. Déjà qu'il se retrouvait en boxeur comme seul pyjama et dans le même lit qu'Elisa, il fallait qu'il calme ses ardeurs.

De son côté, la brune n'arrivait pas à fermer les yeux en comprenant le stratagème du blond. Même s'ils avaient convenu de ne pas se précipiter et prendre le temps de se connaître mieux avant, elle espérait sincèrement que le blond serait plus tactile. Intérieurement, elle avait espéré que comme dans les films romantiques le blond l'enlace dans ses bras et que dans cette position ils s'endorment paisiblement ; mais il n'en fut rien.

— Erwin ? Tu dors ?

Elle s'était retournée pour se retrouver face à l'imposant dos du blond et tapotait dessus avec douceur.

— Non, disait-il.

Il se retournait enfin en gardant la couverture bien haute pour ne pas dévoiler de trop son torse. Même si elle l'avait déjà vu ainsi, Elisa rougissait sans réussir à retenir ses yeux de glisser sur les parcelles de peau visibles.

— Je peux ?

Elle ne laissait pas au blond le temps de poser la question qu'elle se rapprochait et se glissait dans les bras chaleureux. Posant sa tête sur le cœur d'Erwin, elle soufflait de bonheur.

— Je pense que j'arriverai enfin à dormir.

Elle souriait et fermait les yeux alors que le blond restait figé en sentant le corps entier de la jeune femme se presser innocemment contre lui.

Il ne fallait à Elisa que quelques petites minutes avant de s'endormir à poings fermés contre le blond.

De son côté, Erwin toujours figé se retrouvait à analyser la jeune femme.

Du bout des doigts, il caressait timidement les longs cheveux foncés étalés sur l'oreille et apportait une mèche à son nez pour en humer ce parfum si enivrant.

Un fin sourire apparaissait au coin des lèvres d'Erwin qui resserait davantage ses bras autour de la jeune femme pour mieux la coller contre lui.

Elisa gémissait dans son sommeil et se cramponnait au blond comme s'il s'agissait d'un coussin.

Posant son menton sur le haut du crâne d'Elisa, Erwin tentait de fermer les yeux. Quand était-ce la dernière fois qu'il avait dans ses bras une femme qu'il aimait vraiment ? C'était il y a tellement d'années que le souvenir de cette chaleur corporelle lui manquait.

Bercé par la respiration d'Elisa, Erwin s'endormait le cœur léger.

Erwin grognait de mécontentement quand un rayon de soleil frappait directement contre ses paupières closes. Le soleil s'était levé et avait par la même occasion décidé de réveiller le blond de son doux sommeil.

Quand il regardait autour de lui, il se rendait compte que la brune se cramponnait toujours à lui mais que leur position avait changé ; elle se trouvait de l'autre côté du lit. Perplexe, le blond tentait de se remémorer la soirée et l'élastique que la jeune femme avait retiré de ses cheveux et posé sur le seul chevet était une preuve flagrante ; ils avaient bien changé de côté durant la nuit.

Le souffle chaud de la jeune femme faisait bouger quelques poils du torse d'Erwin qui souriait en se retenant de rire face à cette découverte.

Finissant par sortir du lit, il attrapait son pantalon pour l'enfiler et se rendait pieds nus jusqu'à la cuisine.

Avec les courses qu'il avait fait la veille, il y avait de quoi faire un petit-déjeuner, mais curieux, il jetait un coup d'œil dans le frigidaire de la brune et se rendait compte qu'il y avait de beaux œufs frais. Déterminé à faire un petit-déjeuner à sa bien-aimée, Erwin manquait de faire exploser l'appartement à partir du moment où il ne comprenait pas le fonctionnement de la plaque de gaz. Il était bien trop habitué aux plaques électriques.

Attendant le réveil de la brune, il s'occupait des condiments qui n'avaient pas besoin d'être cuit.

Quand Elisa arrivait en traînant les pieds tout était prêt, mais pas cuit. Erwin l'accueillait et montrait directement la plaque. La brune se retenait de rire et cachait difficilement un sourire de sa main.

S'approchant, elle allumait la plaque du premier coup et commençait à chauffer tout ce qui était nécessaire pour le petit-déjeuner.

Alors qu'il lui prenait la place en la poussant avec douceur, Erwin commençait à mélanger les poêles.

Elisa qui voulait le tester se collait à lui par derrière pour glisser ses mains de son nombril aux pectoraux du blond. Les mains froides de la brune sur le torse brûlant du blond le faisait légèrement sursauter et pourtant, il se laissait faire.

— Je ne savais pas que tu étais autant tactile.

— Je ne le savais pas non plus.

Il souriait et finissait par éteindre les plaques en se penchant pour embrasser les lèvres de la brune.

— C'est prêt.

Another book (Erwin Smith x OC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant