Chapitre 25 - Les appels

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Alors qu'elle marchait d'un air déterminé dans les couloirs du bâtiment, Elisa sentait son téléphone vibrer dans la poche de sa veste. Le sortant, elle s'apprêtait à refuser l'appel en pensant qu'il s'agissait d'Erwin, mais il s'agissait d'Eren. Elle décrochait et il la prévenait qu'il l'attendait dehors.

Un sourire apparaissait sur ses lèvres alors qu'elle se faisait arrêter par un camarade de promotion qui n'avait pu aller à la conférence à cause d'un autre cours qu'il avait eu à ce moment-là.

Elisa lui tendait ses notes en lui demandant de les rapporter le lendemain. Et alors qu'elle allait continuer son chemin, elle entendait des bruits de pas précipités.

Quelques petites minutes plus tôt, Erwin avait signé quelques livres avant de signaler aux étudiants qu'il revenait dans quelques secondes. Et après cela, il avait gravi les marches d'escaliers en courant et marchait à toute allure dans les longs couloirs à la recherche de la brune.

Il la retrouvait enfin et soufflait pour se donner du courage.

— Mademoiselle Aslan !

Elle se tournait vers lui le visage impassible.

— Oui monsieur Smith ? Que puis-je pour vous ?

Elle avait les bras croisés sur sa poitrine et le toisait malgré la différence de taille. Perdant tous ses moyens, Erwin tentait de se maintenir droit ; depuis quand lui faisait-elle autant d'effet ?

— J'espère vous revoir demain à l'heure habituelle.

Déjà, ils se vouvoyaient en public et surtout à l'université. Mais en plus, Erwin avait de manière forte et perceptible dit sa phrase.

Lançant des regards aux personnes se trouvant proches d'eux et susceptibles de les avoir entendues, Elisa sentait la veine sur son front gonfler.

— Je ne vois pas de quoi vous parlez monsieur.

Et elle se tournait pour continuer sa marche jusqu'à la sortie. Elle priait pour fuir les lieux assez vite et s'enfoncer dans l'habitacle chaud de la voiture d'Eren.

Alors que la jeune femme s'approchait enfin des portes en verre, elle se sentait tirer en arrière.

— Elisa...il faut qu'on parle sérieusement.

Son cœur battait la chamade sans qu'elle n'arrive à se tourner vers Erwin. D'un geste du poignet et sans la brusquer, il faisait en sorte de la retourner vers lui. Ses grands yeux bleus s'ancraient dans ceux sombres de la jeune femme.

— On doit parler.

Paniquée, Elisa remarquait les regards curieux qui se posaient sur eux. Ils devenaient le centre des attentions alors que la jeune femme devenait aussi rouge qu'une tomate.

— Lâche-moi, chuchotait-t-elle.

Il secouait la tête signifiant son refus.

— Je ne peux pas. Nous devons parler.

Elle secouait la tête à son tour en se détachant de lui d'un geste brusque.

— J'ai d'autres projets.

Et elle courait pour enfin passer les portes vitrées et entrait dans la voiture d'Eren attendant en bas des escaliers sans même le saluer.

À peine assise, elle dépêchait Eren de monter dans la voiture. Mais le brun avait la tête levée vers le haut des escaliers ; son regard interrogateur avait croisé celui triste d'Erwin.

— Monte vite ! lui disait Elisa tout en ayant fermée sa ceinture.

Et Eren l'écoutait sans oublier de lancer un dernier regard à Erwin.

— Ce n'est pas ton patron, mais aussi celui dont tu me rabats les oreilles ?

Alors qu'ils s'étaient éloignés de l'université, Eren avait enfin osé briser le silence présent entre eux.

— Je ne vois pas de qui tu parles.

Eren roulait des yeux en serrant ses mains sur le volant.

— C'était bien l'écrivain Erwin Smith. Je l'ai reconnu. Sa tête est placardée dans toute la ville.

Et à peine avait-il fini sa phrase qu'il pointait du menton des affiches présentes dans la rue principale.

— Ma mère est fan de ses livres au grand malheur de mon père.

La brune ne répondait pas et observait les affiches en retenant tant bien que mal des larmes de s'échapper de ses yeux.

— Que s'est-il passé entre vous ?

Elle se tournait vers Eren et lui racontait tout sans aucune exception. Le brun s'était mis en warning sur le trottoir et écoutait son amie vider son sac. Il tapotait sur son épaule alors qu'elle laissait échapper des larmes de frustration.

De son côté, Erwin rentrait chez lui après avoir continué une bonne heure de signer les livres des étudiants. Il avait eu le temps de faire quelques photos avant de partir le cœur lourd.

Se jetant sur le canapé, il soufflait en repoussant ses cheveux et grimaçait en sentant le gel sec. Il finissait par se lever avant de traîner les pieds jusqu'à la salle de bain. Le blond avait besoin d'une douche bien froide.

Revigoré, et les cheveux encore humides, il rafraîchissait la page de ses messages dans l'espoir d'en recevoir un d'Elisa, mais en vain.

Il appelait Livaï qui n'avait pu venir le jour même pour le superviser durant la conférence. Le noiraud ne répondait pas.

Appelant Mike, il raccrochait en songeant que le grand blond devait encore dormir avant de prendre le travail le soir même. Erwin avait besoin de conseils et finissait malgré lui par appeler Eren dont il avait enregistré le numéro quelques semaines plus tôt.

Après la première sonnerie, Eren répondait.

Another book (Erwin Smith x OC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant