Chapitre 18 - Voyage

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Alors qu'elle récupérait la commande de café, Elisa lançait un coup d'œil en direction d'Erwin attendant en extérieur. Elle s'attendait à le retrouver à pianoter sur son nouveau téléphone, mais une femme beaucoup plus petite qu'elle se tenait face à lui. Le visage fermé du blond en disait long.

— C'est Marie, murmurait Elisa.

Refermant ses mains sur les gobelets cartonnés, elle sortait de la boutique d'un pas décidé ; elle avait très vite compris.

Tandis que ses talons claquaient sur le sol, Erwin levait les yeux vers la brune ; ils pétillaient comme soulagés.

— Erwin, ton café !

Elle passait devant Marie et tendait le gobelet bouillant au blond. À peine une de ses mains libres, elle la glissait dans celle d'Erwin. Puis, elle tournait ses yeux marrons vers Marie.

— Oh bonjour ! Enchantée de vous rencontrer, je m'appelle Elisa.

Elle ne tendait pas sa main pour ne pas lâcher Erwin.

Le blond la collait davantage à lui en plaquant sur son visage un sourire qu'il voulait naturel.

— Voici ma compagne Elisa. Elisa, voici Marie, l'ex-femme d'un ancien camarade.

Marie levait un sourcil sans se donner la peine de sourire en posant son regard sur les mains liées et se tournait vers Erwin.

— Je t'enverrai un message Erwin. Il faut absolument qu'on termine cette discussion.

Elisa ouvrait la bouche avant de se faire devancer par Erwin.

— Si tu as un contrat professionnel à me proposer, passe par Livaï.

Il ouvrait la portière côté passager et incitait Elisa à y entrer. Et sans un mot, il montait à son tour dans la voiture ; il les éloignait de ce lieu.

Soufflant les deux mains sur le volant, il ne pouvait retenir un sourire. Elisa lui tendait le café qu'il avait posé dans le porte gobelet. Il buvait sans perdre son sourire et manquait de s'étouffer.

— Merci.

C'est tout ce qu'il disait alors que le feu passait au vert.

Alors qu'elle observait le paysage rural défiler devant ses yeux, Elisa osait enfin se tourner vers Erwin qui fixait la route en fronçant les sourcils.

— Tu vas avoir des rides papi.

Il lui lançait un rapide regard avant de se concentrer sur la route.

— Ne pense pas à elle, pense à ta merveilleuse « compagne ».

Elle touchait sans le déranger l'espace entre les sourcils du blond. Il attrapait la main en essayant de la mordre et n'ayant pas eu le réflexe de l'enlever vraiment, il la  mordait. La brune lâchait un petit cri de surprise.
Il s'excusait immédiatement.

— Je suis vraiment désolé.

— Je pense juste que tu as faim.

Elle jetait un coup d'œil sur l'heure.

— Je t'avais dit qu'on avait le temps de manger avant d'aller à l'aéroport.

— Un café me suffit amplement. Et ils donnent à manger dans l'avion.

Elle faisait une mine boudeuse alors que son estomac semblait se réveiller.

— Dis juste que tu n'aimes pas mes petits déjeuners.

Il riait en terminant son café d'une traite.

— Je mangerai autant de tes petits déjeuners à notre retour.

Another book (Erwin Smith x OC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant