Malgré les romans au fin tragiques qu'il rédigeait, Erwin était plutôt du genre romantique. Et c'est alors qu'elle fut éblouie par les premiers rayons du soleil que la brune ouvrait les yeux pile au moment où le blond passait la porte plateau en main.Allongée de tout son long, elle se redressait difficilement à cause d'un mal de dos. Le frottant pour se ressaisir et surtout pour ne plus avoir mal, elle souriait à travers ses paupières mi-closes.
— Bonjour, voici le premier petit-déjeuner au lit madame Smith, disait Erwin avant de déposer les victuailles.
Se frottant les yeux, Elisa arrivait difficilement à sourire car la fatigue la rongeait.
— Bonjour monsieur Smith.
Elle plissait les yeux vers le radio réveil sans arriver à distinguer les chiffres.
— Il est quelle heure ?
Il lançait un coup d'oeil à son tour et répondait :
— Dix heures passées.
Ouvrant grand les yeux, elle se tournait vers le radio réveil avant de souffler.
— Menteur !
Elle se retenait de lui lancer un coussin avant de sortir du lit.
— Non, reste assise. Sinon ce n'est plus un petit-déjeuner au lit.
Elisa ne l'écoutait pas et se rendait vers la salle de bain.
— J'ai besoin d'une douche avant.
Elle lançait un coup d'œil sur le blond toujours en pyjama.
— Et toi aussi. Tu devrais venir avec moi pour que ce soit plus rapide.
Malheureusement pour le café fumant, même s'ils prenaient leur douche à deux, ce n'était pas plus rapide. Quand ils revenaient, le café était froid.
Main dans la main en se moquant d'être aperçu, Erwin et Elisa marchaient dans le parc juste à côté de chez eux. L'annonce de leur mariage avait été faite sur les réseaux sociaux par le biais de Livaï qui pour autant ne divulguait pas l'identité de la jeune épouse.
C'est donc en remarquant quelques regards curieux qu'Elisa avançait sous les arbres fruitiers du parc avec à ses côtés son Erwin.
— Il faudra que je passe à la maison d'édition prochainement. Je dois le leur annoncer en personne la nouvelle et sûrement te présenter.
Elisa se collait à lui alors qu'ils passaient à côté d'un groupe.
— Laissons-nous quand même quelques petits jours à nous avant d'y retourner.
Il hochait la tête en la tirant à sa suite sur un banc vide.
— Mais après, retour à la réalité. Moi en cours et toi à l'écriture.
Il apportait la main de la jeune femme contre lui et soufflait dessus pour contrer le léger vent frais.
— Il faudra que tu m'en parles.
— De quoi ?
Elle le dévisageait sans vraiment comprendre alors qu'il observait les canetons dans l'étang tenter de suivre le rythme de leur mère.
- Sur quoi tu écris depuis tout ce temps. J'ai trouvé quelques notes, mais ne comprenant pas la langue, j'ai juste reposé. Mais je m'étais rendu compte que tu rédigeais souvent dans ce petit carnet bleu. Je suis sûre que tu l'as actuellement dans ton sac.
Il pointait le petit sac en bandouillère de la jeune femme et elle sortait le fameux carnet en le brandissant avec gêne.
— J'ai commencé à écrire dedans quand j'ai commencé à trouver de l'intérêt pour toi.
— C'est une autre façon de dire que tu commençais à m'apprécier ?
Elle souriait sans oser le regarder dans les yeux.
— Je t'ai apprécié dès la première seconde même si tu m'as presque vomi dessus et que tu m'as fait vomir. C'était une belle rencontre mémorable.
Elisa souriait une main devant la bouche pour ne pas donner l'impression de se moquer de lui. Erwin de son côté regardait au loin se rappelant très clairement cette soirée qu'il pensait avoir effacé de sa mémoire pour toujours ; mais c'était impossible.
— Je pense que mon intérêt pour toi a sérieusement commencé dans le taxi. Quand je t'ai ramené chez toi qui était un parfait inconnu et que j'ai dû répondre sur ton antiquité que tu considérais comme un téléphone, je me suis intéressée à toi. Qui de nos jours avait encore ce modèle ?
Erwin se penchait en arrière et reposait sa tête sur le dossier du banc en se maintenant par les bras.
— Mon téléphone est la raison de ton amour ?
Elle se moquait en lui assénant un léger coup sur le torse avant de poser sa tête sur la même zone.
— Oui et non. Le personnage aussi m'intriguait et quand Livaï m'a proposé de travailler chez toi, je n'ai pas osé dire non. Je voulais te revoir et surtout apprendre à te connaître.
— Qu'écris-tu alors ?
Elle laissait discrètement glisser ses doigts sur le torse du blond.
— Notre rencontre, nos rapprochement, notre vie ensemble en tant qu'inconnus jusqu'à présent. Je veux garder une archive papier de ce nous. De notre histoire.
Erwin baissait les yeux vers la brune et caressait ses cheveux.
— J'ai une idée, mais j'espère que tu l'accepteras. Je suis sûr que cette histoire pourrait plaire dans ma maison d'édition. Allons-y dès maintenant leur proposer un brouillon.
La joie de vivre qui avait habité les traits du visage d'Erwin depuis moins d'un an faisait chavirer le cœur d'Elisa. La première fois qu'elle l'avait vu, il semblait si triste assis seul près du Sunflower. Maintenant, il semblait avoir effacé toutes ces années de douleur en ne songeant plus au passé. Il semblait intrépide et enfantin loin du personnage mystérieux ou froid que l'on pouvait voir sur les plateaux télévisés. Erwin s'ouvrait entièrement à Elisa et c'était là une des plus belles preuves d'amour.
Courant main dans la main dans les rues de la ville en direction de la maison d'édition, Elisa souriait de bonheur à Erwin qui s'assurait qu'il n'allait pas trop vite. Ils couraient ensemble vers un bel avenir prometteur.
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Another book (Erwin Smith x OC)
FanfictionÉcrivain de renommée mondiale, Erwin Smith s'ennuie dans la monotonie de sa vie. Il finira par rencontrer Elisa Aslan qui lui viendra en aide durant l'une de ses seules soirées arrosées et finira par l'engager comme femme de ménage à temps partiel...