Jour 2: La magie des décorations de Noël moldues à Paris

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La guerre était finie. Depuis plus de sept mois, sa vie avait repris. Ou c'était plus juste de dire que leurs vies avaient repris puisqu'elle était à présent mariée.

À cette pensée, Fleur Weasley effleura de ses doigts la blague de son mari. Elle regarda Bill qui, visiblement pas à son aise, avait enroulé son bras autour de la barre de la rame tout en serrant cette même main contre son manteau, prêt à saisir sa baguette. Les doigts de sa main droite étaient enlacés à ceux de sa femme qui jouissait du confort du dernier strapontin.

- Havre-Caumartin. Havre-Caumartin.

Fleur esquissa un sourire : Bill n'avait presque pas sursauté cette fois à l'entente de la voix annonciatrice des stations.

- On est arrivés, annonça Fleur.

- C'était long, se plaignit-il.

- Ce n'est pas fini, se moqua-t-elle devant l'air déconfit du rouquin.

Sur ce, elle l'entraîna au milieu des gens, où de transpiration et de parfum s'entremêlaient, où les talons aiguilles piétinaient les baskets. Quelques coups de coudes et de désolés judicieusement placés et ils sautèrent du wagon ignorant la lumière rouge et le mouvement des portes métalliques.

Bill s'arrêta un instant pour contempler l'objet de sa potentielle mort :

- C'est dangereux ces doubles guillotines horizontales ! Ils ne pourraient pas nous laisser sortir indemnes ?

- Tu es vivant, constata-t-elle avec un léger sourire suggérant de la moquerie. Tu n'as pas été dévoré. Tu n'es pas en feu.

- Je préfère encore les dragons de Charlie, rouspéta-t-il. J'espère que la surprise en vaut la peine.

Fleur opina et lui prit la main qu'elle avait lâchée quelques instants auparavant. Ils parcoururent quelques couloirs en prenant bien le soin de ne pas marcher dans un chewing-gum collant et remontèrent à l'air libre.

Bill murmura quelques remerciements à Merlin de les avoir sortis sains et saufs de cet enfer.

Sa femme éclata de rire. On aurait pu, à cause de son perfectionnisme et de son ton hautain, croire qu'elle considérait le métro comme quelque chose d'affreux mais elle appréciait ce petit détail de la vie parisienne, bien qu'elle ait quelques réserves fondées sur l'hygiène de ces lieux.

Fleur vérifia d'un rapide coup d'œil autour d'elle si tout était comme elle l'avait désiré et, satisfaite, se reconcentra sur son mari. Louper la réaction de Bill aurait été criminel pour elle.

- Alors cette surprise ? demanda-t-il.

Puis il leva ses yeux. L'opposition entre la saleté du métro et le spectacle qui offrait à lui fit ouvrir les yeux d'émerveillement.

Les guirlandes, garnies d'autres petites décorations, pendaient illuminées au grand devant du magasin tandis que le ciel s'obscurcissait. Tout brillait, jusque dans les arbre où d'autres petites guirlandes changeaient sans cesse de couleur. Fleur savait qu'il fallait à tout prix ne pas les fixer trop longtemps faute de devenir épileptique.

- Bienvenue aux Galeries Lafayette ! Et au Printemps !

- On est en hiver.

- Je sais, je sais, sourit-elle. Ces grands magasins font chaque année plein de décoration pour Noël. Et c'est quelque chose à ne pas rater ! Si tu regardes les vitrines par exemple, tu pourras voir qu'il y a des petits personnages qui y bougent. Mais il ne fait pas assez sombre pour en profiter le plus.

Fleur ajouta qu'il serait plus intéressant d'aller voir l'intérieur des magasins avant qu'ils ne ferment.

La chaleur derrière les portes imposantes les accueillit chaleureusement et leur fit réaliser à quel point l'extérieur était frais.

Calendrier de l'avent 2021: Un Noël divin, c'est pas si sorcierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant