Mission de Rang S - Naruhina

25. Excuses silencieuses /2/

- Ne sois pas timide, Oto-sama n'est pas là.
- ...
- Je suis surprise, tu es venu voir grande soeur?
- Euh... je...
- Grande soeur!

La petite fille hurla plusieurs fois en bas des escaliers, manquant d'exploser les tympans du garçon.

- Grande soeur, il y a quelqu'un pour toi!

Elle soupira et finalement l'invita à monter. Naruto tournait la tête de droite à gauche, découvrant pour la première fois cet habitacle qu'il n'avait vu que de loin, et fut surpris par l'immensité de la bâtisse.

- Alors?... Pourquoi tu es venu la voir? Demanda t-elle indiscrète.

Naruto ne su quoi répondre à cette question, il était encore en train de se demander comment ses pas l'avaient amenés ici. Hanabi lui lança un regard par dessus l'épaule, un sourire espiègle sur les lèvres.

- Pour voir ta soeur comme tu l'as dit.
- Je vois ça, mais encore? Insista t-elle en ralentissant pour se trouver à côté de lui.
- Tu n'as pas besoin de savoir.
- Oulà, attention je pourrais m'imaginer des choses.
- Qu'est... qu'est-ce que... tu veux dire par là, il n'y a rien à imaginer. S'empourpra t-il.

Alors qu'ils tournaient une énième fois dans un couloir, Hanabi s'arrêta brusquement et toqua à une porte, un sourire en coin qui ne tarissait pas. Les rougeurs du garçon ne l'avait pas échappé, et c'était drôle de voir qu'il réagissait de la même manière que sa sœur.

Elle toqua une nouvelle fois, impatiente et le silence lui renvoya son écho, son aînée ne daignait pas répondre et encore moins ouvrir. La cadette soupira et lui fit signe d'entrer lui-même.

- Vous n'avez pas besoin de garder la porte ouverte. Gloussa t-elle dans un clin d'œil en lui tournant le dos.

Il hésita quelques secondes, regardant la brunette s'éloigner et finit par glisser le battant en bois. Garder la porte ouverte? Y avait-il un sens caché? Il entra, sans plus se questionner à ce sujet, préférant ne pas saisir le sous-entendu. En refermant derrière lui, il aperçu un petit corps allongé sur le lit, soulevant la couverture par sa respiration calme et paisible. Elle dormait, devait-il s'en aller? Cela lui paru être une bonne idée, étant donné qu'il ne pourrait pas se justifier si elle lui demandait la raison de sa venu.

Il s'apprêta à glisser la porte mais se ravisa bien vite lorsqu'une babiole sur la table de chevet, attira son attention. C'était un pot, peinturé avec une maladresse enfantine sur lequel était inscrit « Miya Hyuga ». Qui était-ce? Sa mère? Sa poitrine cogna si fort qu'il dû se la tenir. Savoir qu'Hinata avait fait cet objet de ses petites mains, le rendait tout chose. Il le fixa longuement, sans pouvoir s'en détacher, mais bientôt il fut contraint de cligner des yeux. Revenant sur terre, il détailla la chambre, silencieusement, lentement comme s'il craignait de réveiller l'endormie. Un simple coup d'œil et il partirait, se dit-il nerveusement.

C'était spacieux, modeste, bien moins rempli qu'il ne l'avait imaginé. Quelques photos par ci par là, des murs sobres couleur crème, une coiffeuse en bois vernis surplombé par un grand miroir traditionnel. Un énorme lit qui devait bien faire deux voir trois fois le sien, avec des draps blancs et violets. Simpliste et minimaliste, un peu comme Hinata. Il s'approcha inconsciemment du bureau à l'opposé du lit, et s'assit sur une chaise en le parcourant des yeux. Il s'attarda sur les cadres où elle posait avec sa mère et sa petite sœur, Neji, ainsi que ses coéquipiers, et fut surpris de reconnaître ses gants, soigneusement enchevêtrés l'un dans l'autre. Elle les avait donc gardés. Ses yeux glissèrent sur la droite où reposait son bandeau frontal. Il l'effleura du bout des doigts, attiré par le bout de métal qu'elle portait toujours au cou.

- Laisse moi Hanabi.

Il sursauta, et tourna rapidement son siège dans sa direction, par peur de se faire prendre en train de fouiner. Il demeura cependant silencieux, ayant soudainement perdu l'usage de la parole. Ce serait vraiment étrange si en se réveillant elle le voyait assis dans sa chambre. Encore une fois il se demandait ce qu'il faisait là.