Peut-être que... (Bakudeku)

Chapitre 22

A quelques centaines de mètres du lycée, Ochaco reposa les garçons au sol. Bakugo pouvait à présent marcher, et soutenait Deku. Lorsqu'ils s'annoncèrent, le portail s'entrouvrit. La classe entra dans l'enceinte de l'établissement avant la fermeture rapide du portail derrière eux. Il y avait énormément de monde, toutes les familles étaient là et les regardaient. Un homme prit la parole :

« C'est lui? C'est lui le responsable de ce bordel? Mais qu'est-ce qu'il fout là? Qu'il dégage! »

Il s'avançait vers Deku d'un air menaçant. Une explosion le cloua sur place. Il regardait l'origine de celle-ci d'un air ahuri, les yeux exorbités et les cheveux en bataille à cause du souffle. Deku avait levé la tête et regardait son petit-ami. Bakugo le regarda et le serra un peu plus fort, protecteur.

« Avance encore et je te crame pour de vrai! hurla Bakugo. Espèce de crétin! Il a voulu se sacrifier pour nous, pour toi! Pour notre sécurité à tous! Tu lui dois le respect! Tous ceux qui diront du mal de lui auront à en découdre avec moi! C'est bien compris?! »

Personne n'osait parler après cela. Bakugo regardait l'assemblée, les dents serrées, le regard haineux. Deku lui carressa le bras avec un petit sourire et un regard attendri. Ochaco vint poser la main sur l'épaule du blond, puis ils reprirent leur route vers l'intérieur du bâtiment.

Il emmena Deku à l'infirmerie après que les autres aient rejoint les professeurs pour les informer de la situation.

Recovery-girl le fit s'allonger avant de le soigner. Elle congédia Bakugo en lui expliquant que Deku avait besoin de beaucoup de repos. Malgré son envie de lui dire sa façon de penser, il se retint et alla rejoindre les autres.

« Comment va-t-il?

- Extrêmement fatigué mais pas de blessures graves.

- Ah ouf... dit Ochaco en serrant la main d'Eijiro

- Et toi ça va? demanda Shoto

- Ouais... Mais on s'en fout de moi, c'est pas important. »

Shoto lui posa la main sur l'épaule pour toute réponse.

« Toi aussi tu devrais te reposer Bakugo. Remarqua Denki

- Pas besoin.

- Quand il se réveillera, il aura besoin de toi en forme.» Dit Eijiro avec un sourire amical.

Cet argument était le seul qui pouvait convaincre le blond, qui finit par obtempérer. Il retournait à l'internat quand il fut interpellé. La mère de Deku s'approchait de lui, les larmes aux yeux.

« Katsuki... Merci de protéger mon fils...

- Je ne mérite aucun remerciement. Dit-il en baissant la tête

- Je sais que votre relation a été très compliquée pendant longtemps, mais aujourd'hui je vois bien le changement.

- Je regrette tellement ce que je lui ai fait, je vous présente mes excuses, même si vous avez toutes les raisons du monde ne m'envoyer me faire voir.

- Katsuki... Si tu es sincère dans tes regrets, et que mon fils a décidé de passer au-dessus du passé, je suis capable de le faire aussi...

- Je... Je ne me pardonne pas moi...

- Katsuki... Quelle est votre relation actuelle exactement? »

Cette question déstabilisa Bakugo qui la regarda, incrédule, ne sachant que répondre. Elle reprit.

« Vos regards... Je me pose des questions... Si tu veux réellement améliorer la situation, dis-moi la vérité s'il te plaît.

- Je suis amoureux de lui...

- Je vois. Tu le lui as dit? Et lui? Il s'est déclaré?

- Oui il le sait. Et....

- Dis-moi la vérité. dit-elle d'une voix douce

- On est ensemble... Enfin quand il ne décide pas de s'enfuir.

- D'accord... Merci pour ton honnêteté...

- Vous n'êtes pas fâchée?

- Pourquoi je le serais ?

- Parce que je ne suis pas la personne idéale pour lui.

- Si tu es la personne qu'il a choisie, je respecte son choix. Rends le heureux et tu seras le bienvenu dans notre famille.

- Merci...... S'il vous plaît...

- Oui?

- Pourriez-vous en parler à mes parents? Si c'est moi qui en parle ça risque de partir en vrilles.

- Tu ne penses pas que malgré tout ce serait mieux que ce soit toi ?

- Non... Vraiment je ne préfère pas. Mais je ne veux pas non plus leur cacher notre relation, ne serait-ce que par respect pour Izuku.

- Et bien... Tu progresses. D'accord je vais commencer à leur en parler. Mais tu devras les affronter un jour.

- Oui je le ferai. Merci beaucoup.»

Bakugo se remit en route et gagna sa chambre. Pour la première fois depuis des jours, son sommeil fut paisible et réparateur.