Chapitre 29

49 5 0
                                    

On s'est installés dans le salon, Stiles et moi sur le canapé et mon père sur le fauteuil à côté de nous. Stiles sent que ça ne va pas et me tient la main.

- John, ça fait longtemps qu'on ce n'était pas vu, ça fait quoi six ans.

- Dix ans.

Je ne dis pas un mot, le voir me donne envie de casser quelque chose. J'ai une rage qui bouillonne en moi.

- Je vois que tu es devenue une vraie jeune femme, tu n'es plus la petite fille qui s'asseyait sur mes genoux.

- Tu veux quoi ? demandais-je froidement.

Il m'a fait tellement de mal et il ose se pointer comme si de rien était.

- Tu es ma fille Jessie....

- Je t'interdis de m'appeler comme ça !!! Je ne suis plus ta fille depuis ce fameux soir !!!!

- Jess calme-toi me dit Stiles.

- Tu n'es pas sérieux !!! Il se pointe comme si de rien était et je dois faire comme si tout était normal !!!!

- Écoute, je comprends qu'il te faut du temps donc je vais te laisser mon adresse et quand tu seras prête, tu viendras me voir.

- Tu sais où tu peux le mettre ton bout de papier.

- Jessica, je sais ce que tu as vécu, mais je suis là pour toi pour former une famille.

- Non !! Tu ne sais pas ce que j'ai vécu !!! J'ai tout perdu à cause de toi !!!

Je suis en larmes, il me parle de famille alors qu'on est plus une famille. Sur ceux, je pars dans la chambre, laissant Stiles et mon géniteur en bas. J'enfile un pull à Stiles qui est dix fois trop grand pour moi, mais je m'en fous, son odeur me calme. Je m'allonge sur le lit et pleure silencieusement, Stiles vient à côté de moi et me serre dans ses bras, je me retourne de sorte que je sois face à lui, ma tête enfouie dans son cou. Il ne dit rien et se contente de me passer sa main sur mon dos.

..........................................................................................

On est vendredi, ce qui signifiait week-end, c'est la partie de la semaine que je préfère.

- Ça vous de venir chez moi ce soir, on pourrait échanger des souvenirs de notre enfance dit Lydia.

- Ce serait trop bien.

- Ça me va.

- Et vous les amoureux, vous en dites quoi ?

- Bien sûr, tant qu'il y a de la pizza dis-je.

Après les cours, je monte dans la jeep pour aller chez Lydia.

- Stiles, ne dit rien aux autres par rapport à mon père.

- Pas de problème mon cœur.

On est installé dans le salon de Lydia, on s'est mis en mode cosy, je suis installé entre les jambes de Stiles ma tête contre son torse.

- Je me souviens qu'une fois, on devait avoir 5 ans et Jess avait fait pleurer Stiles le jour de son anniversaire dit Scott.

- Quoi, mais pourquoi ? demande Allison.

- Je lui avais fait la fameuse blague de la tête dans le gâteau, mais monsieur n'avait pas encore le sens de l'humour.

- Mais non, je n'y crois pas, tu as pleuré pour ça dit Lydia.

- C'était mon gâteau préféré et à cause de ça, on n'a pas eu de goûter.

- Je me souviens qu'il m'avait fait la tête toute l'après-midi.

- C'était un vrai boudeur ajoute Scott.

- Ce n'est pas vrai d'abord.

- Et tu as fait quoi pour qu'il te pardonne ? demande Allison.

- Un moment, je l'ai vu assis tout seul, toujours en train de bouder, alors je me suis approchée et je lui ai donné ma glace.

- Trop mignoonnn !!! dit Lydia.

- N'empêche, je n'ai pas pu manger mon gâteau.

- Mais c'est qu'il est rancunier en plus.

On se marre super bien, j'oublie presque tous mes soucis.

- Moi, j'ai un souvenir avec Jess dit Stiles.

- Ah oui, lequel ?

- Une fois, alors que je suis venu chez toi pour dormir, on devait avoir quoi six ans alors qu'on était en train de jouer, tu t'es stoppé net et tu as couru vers ton armoire pour te planquer. Il y avait des bruits qui résonnaient dans la maison, tu avais peur.

- Je ne m'en souviens pas.

À vrai dire, je m'en souviens très bien, l'enfer avait commencé.

- Je m'étais assis à côté de toi, caché derrière tes vêtements. Je t'avais tenu la main et je t'avais dit que d'est que t'aurait peur, je serais toujours là pour te tenir la main, je t'ai dit aussi que quoiqu'il arrive, on sera toujours ensemble.

- Je vais fondre, c'est trop mignon. Vous êtes vraiment trop chou tous les deux dit Allison.

- Jess, tu ne dis rien, ça va ? demande Scott.

Je me décale de Stiles et je les regarde un par un.

- Je suis prête.

- Prête à quoi ? demande Lydia.

- À vous dire la cause de mon départ précipité y a dix ans. Mais promettez-moi de ne pas m'interrompre avant.

Tout le monde acquiesce, alors ça y est, c'est le moment de vous raconter mon histoire.

- Voilà alors...

Une vengeance surnaturelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant