Lou

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Chapitre 30

-Lou ! Ici, tout de suite !

Sa voix sonnait comme les aboiements de Cerbère. Bien sûr qu'il allait me frapper, d'un pas hésitant je sorti de ma chambre pour le rejoindre, mais, à mi-chemin je fis demi-tour. J'avais l'horrible sensation que si j'y allais je ne ressortirais jamais vivant de cette maison. Alors je pris rapidement mon casque, le petit coffre que je venais de trouver et décidée à survivre je sorti en courant de cet enfer.
Je courais comme si cela servait à quelque chose mais mon père ne me poursuivait point, il était toujours dans sa salle de bain à attendre ma venue, mais cette fois marque une nouvelle ère, comme si les chaines psychologies que je m'avais mis s'étaient enfin évaporées.
J'envoie un message à mon frère pour le prévenir de la situation et très vite il m'invita à le rejoindre chez Liam ce que j'exécute immédiatement. J'avais fini ma course après son message, vite essoufflée, et je continuais ma course en marchant. Dès que je serais avec Sasha et Anaïs, nous irons dénoncer mon géniteur pour tous ce qu'il a fait et lancer un avis de recherche pour Kamil. Je ne sais combien de temps cela va prendre pour lancer un procès contre lui mais j'espère vite en arrivé à bout.
Le vent venait souffler sur mon visage comme une caresse et j'avais enfin l'impression d'être sortit d'affaire, comme si partir était la raison de tout. Je regrette de ne pas avoir fait ça avant : avant qu'Anaïs souffre de la violence de mon père, avant que Sasha se noie dans ses remorts, que Kamil ne disparaisse, que maman ne meurt.
Mais l'heure n'était pas au regret mais au repos.
Enfin nous pourrons nous endormir sans avoir peur de demain, enfin nous pourrons mettre des t-shirt sans avoir honte de toutes les blessures que ces gros pulls cachent, enfin nous pourrons sortir voir des amis, enfin nous pourrons vivre en paix avec les autres, et avec nous-même.
Alors que ces pensées libératrices envahissaient mon esprit, le sonnerie de mon cellulaire retentit. Evidemment, c'était lui : mon père.
Il avait dû remarquer mon absence et commençait à m'harceler d'appels et de messages, comme si j'allais y répondre.
Bien assez vite, j'arrive chez Liam et sonne à sa porte, c'est Sasha qui m'ouvrit, une lueur de fierté dans ces yeux, « bravo, tu l'as fait ! » me criaient-ils.

- Qu'est-ce, demande-t-il en pointant du doigt la petite malle qui se logée sous mon bras.

- Le souvenir de maman, amène Anaïs.

Une fois la fratrie réunie, Liam était parti faire des courses, j'ouvris l'objet centre de toute notre curiosité. Dedans, une bague et une photo de mariage, celui de nos parents évidemment.
L'homme en costard, propre sur lui et souriant n'avait rien de l'image que j'avais de mon père, mais ça devait être le même que dans les souvenirs qu'avait Sasha, lui qui l'avait connu à cette époque. D'ailleurs il était dans les bras de ma mère qui elle aussi avait un sourire à faire fleurir le sol le moins fertile. Ce devait être un jour heureux, un jour avant ma naissance.
En voyant ça j'eus une boule dans la gorge, une pointe de culpabilité d'avoir dérangé toute l'harmonie de cette photo puis je me rappelle : ce n'est pas ma faute, je n'ai fait que n'être.
J'avais beau me le répéter je ne pouvais pas aller contre les racines des accusations portée contre moi que mon père avait pris soin d'encrer sur mon corps autant que dans mon âme.
C'était aussi une première pour Anaïs, elle qui n'avait jamais véritablement connue notre mère.
Un si beau mariage pour une fin si tragique.

-Et donc t'es enfuie ? Pour de vrai ! Tu n'y retourneras pas n'est-ce pas ?

-Jamais, maintenant il faut prévenir la police.

Tandis que Sasha se charge de le faire, j'eus soudain le tournis. D'affreux vertiges me vinrent et ma vision se fit floue. Je me mis à courir vers la salle de bain sur le point de vomir mais je m'écroule avant. Le monde s'agite autour de moi et je vu mon frère me tenir avant de totalement sombrer dans l'inconscient. J'entendais le vacarme environnent, puis le calme absolu. Ma vie se mit à défiler comme si j'allais mourir, je n'allais pas mourir ? Pas maintenant que j'étais si loin de la mort. Et pourtant tout ces souvenirs sous mes yeux.
Que se passait-il ?


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