Chapitre 28
Je n'avais pas eu du mal à y croire mais ce n'était pas encore claire dans ma tête.
Encore. Encore un mort bordel. Penser que j'attire le malheur à ceux qui m'approche serait absurde mais, les coincidenses n'existent pas.
Du moins, pas ici. Je me suis noyée dans les regrets toutes les heures depuis celle qui a sonnée sa mort. Je n'ai pas pu lui dire au revoir.
La fin de ces funestes vacances est arrivée plus tard que je ne le croyais.
Ce matin, j'irais en cours et il ne sera pas là.
Ces derniers jours j'ai reçu beaucoup de messages d'un peu tout le monde. Je ne les ai pas lus. Je ne pouvais pas me le permettre...
Après mettre préparée, je parti enfin de cette maison, mes pas lourds d'un deuil qui commençait à peine.
Devant le lycée, mes amis s'étaient rassemblés, comme d'habitude, il manquait pourtant quelqu'un et ça se sentait. Tous avaient un visage rempli de douleur, et cela s'emplifia lorsque je suis arrivée à leur hauteur.
Liam parti directement et mon frère le suivi après m'avoir regardé, désolé. Je vois...
Gabriel, avec qui je n'avais jamais parlé, me pris à part. Il allait me faire des reproches ? C'est normal, je n'était pas là... Je m'en veux terriblement. C'en devient étouffant.- Lou, personne ne te prend responsable de la situation, d'accord ? Tu n'as pas à t'en vouloir. Liam risque de te dire des choses désagréables mais il est juste choqué des événements, je le suis et tu dois l'être aussi. J'aimerais que tu ne ressasses pas cette nuit là. Et puis je sais que ton père n'aime pas trop quand tu sors le soir, Sasha aussi a raté pas mal de choses à cause de ça.
- Je suis désolée...
- Ce n'est pas de ta faute, viens on va voir les autres.
À le regarder, il était épuisé. Il à toujours une posture très droite et un léger sourire, et un air lumineux. Aujourd'hui, son dos avachi, son teint pâle et ses cernes violets plus gros que ses yeux qui étaient devenus fade, sa façon de parler, platonique, sa démarche fatiguée. Il reflétait la douleur de perdre un proche.
Ilona et Thibault ne parlaient pas fort, ils essayaient tous de trouver des sujets banals mais la discussion se terminait rapidement après quelques mots échangés. La première heure fût remplacée par un discours du directeur sur la mort de Salim et ensuite de la prévention routière, faire attention la nuit, etc... Comme s'il était coupable de ce qui lui était arrivé.
Les heures suivantes passèrent lentement. Midi venu, Ilona s'approche de moi alors que nous allions dans un petit skatepark pour la pause.- Hey, ça fait bizarre pour tout le monde hein. Il c'était bien intégré le bougre haha...Si tu as besoin de parler on est tous là, on va se soutenir mutuellement ne t'inquiètes pas... Tu-tu portes tous le temps les même vêtements, ils te vont bien mais tu veux pas faire une sortie avec moi et les autres un jour on fera des courses pour ton anniversaire par exemple, éhé... En attendant j'ai ça pour toi, si tu n'es pas à l'aise avec tu n'as pas à le mettre, vraiment pas, je me suis juste dit que comme ça bah... Je sais pas enfaîte mais il t'irait bien.
En parlant elle sortit de son sac un débardeur en soie, très joli mais il laissait voir le bas de mon ventre, mon dos et mes bras, je ne pourrais jamais le mettre. Je le pris quand même, sans pouvoir lui refuser. Eux aussi sont brusqués et mal de la mort soudaine de Salim. Le pire est sûrement Gabriel, ils avaient passer toutes leurs vacances ensemble, c'étaient les deux seuls enfants de leur famille. Sasha, Liam et Thibault vont le voir aussi souvent qu'ils peuvent en dehors des cours.
Je crois même qu'ils dorment tous chez Liam d'ailleurs, même Anaïs. La maison de Salim va bientôt être sur le marché, mais si j'ai bien compris mon frère compte trouver un travail dans les prochains jours afin de prendre un appartement pour lui et notre sœur, il veut aussi que je vienne et, j'y réfléchis.
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Survivre
HorrorJe m'appelle Lou, j'ai 16 ans et depuis 12 ans, je me fais battre par mon père comme mon frère et ma sœur. On vient de déménager, donc nouveau lycée. Je ne suis pas ravie par cette idée car je n'ai jamais eux d'amis. Je ne parle pas et tous le monde...