L'école fantastique 3

Chapitre 2

Je me lève difficilement pour aller en cours. En rejoignant ma classe je découvre que les serpents, en uniforme, ont envahis l'école, chaque couloir, ils surveillent tout. L'ambiance est très pesante, les élèves baissent la tête, osent à peine parler. Soudain, je me sens être emportée. Je réapparais dans une salle de classe vide, tenu par la taille par Antoine. Je souris heureuse de le voir et le sers dans mes bras. Puis, je m'écarte légèrement et l'embrasse. 

- Tu m'as manqué, je souffle.

- Toi aussi chérie.

Il me regarde, les yeux brillants. 

- Il a tué Bao. C'était sa tête dans la boîte, je dis les larmes aux yeux

Il les essuie.

- Je suis désolé

- Et ils ont brûlé notre maison.

Il me sert dans ses bras

- J'ai tout perdu Antoine. Tous nos souvenirs étaient là-bas.

Je reste un moment à pleurer dans ses bras. Il masse doucement mon dos.

- Je suis là, dit-il

Je m'écarte et le fixe.

- Je peux te promettre que ce soir je dors avec toi

Je souris

- C'est impossible. Tu ne pourras pas...

- S'il pense pouvoir m'interdire de passer du temps avec toi, il se trompe.

Il m'embrasse. La voix de Frédéric résonne dans les hauts parleurs pour nous demander de rejoindre notre classe. Je fais disparaître toutes traces de larmes sur mon visage et nous retrouvons notre classe.

Le midi, nous rejoignons Maxence, Lou et Florentin au réfectoire.

- Je ne vais pas tenir sans pouvoir aller courir, se plaint Florentin

- Quand revient William ? Demande Maxence

- Dès demain soir. Il va convoquer un conseil alpha d'urgence, répond Lou.

- Il ne va jamais accepter les règles, je dis.

- Je ne compte pas les respecter, dit Florentin. Rien que le concept de règle ça m'angoisse

Je souris

- Tu es angoissé Flo? Tu sais ce que c'est au moins... je me moque

Il me fusille du regard

- Non mais sérieusement je me retrouve obligé de manger avec mon voisin guick le soir, reprend-il.

Je souris

- Et Malika ? Demande Antoine

- Je l'ai localisé au Canada. Martin est parti la retrouver

Il hoche la tête

- Qu'est-ce qu'on va faire ? Demande Maxence. Comment on va l'arrêter ?

Je ne réponds pas.

- C'est mal engagé..., dit Lou. Il a le contrôle sur tout et les serpents sont partout.

- C'est possible de rompre son sort ? me demande Florentin

- Je ne sais pas, je réponds. C'est un sort que je ne connais pas.

- Pour l'instant, le mieux est d'attendre William, dit Maxence.

Nous n'avons pourtant pas le temps d'attendre, je pense. Je regarde le réfectoire, les élèves autour de moi quand mon regard s'arrête sur Maxime. Antoine me fixe. Je détourne le regard. Nous terminons de manger puis, je profite qu'ils sortent fumer pour m'éclipser. Je rejoins la salle du prochain cours de Maxime et m'arrête à la porte. Je le fixe, il est en train de discuter avec d'autres élèves de sa classe. Il me remarque et se lève pour me rejoindre.

- Salut.

- Salut. Tu vas bien ? Me demande-t-il.

- Oui. Les choses ont été plutôt dingues ces derniers temps mais ça va. Et toi ?

- Ca va. Je suis content de te voir.

- Je suis désolé de te déranger mais j'aurai besoin de toi, on peut discuter ? En privé ? je lui demande en montrant une salle vide à côté.

Il hoche la tête et nous nous enfermons à l'intérieur.

- Tout ça, toute cette organisation, Frédéric aux commandes de cette école, c'est un désastre, je dis.

Il sourit.

- C'est vrai que c'est une réelle dictature.

Je souris.

- C'est un sorcier très puissant et extrêmement dangereux avec des idées... dangereuses. 

Il hoche la tête.

- On doit protéger cette école. Mais je ne peux pas la protéger seule et en même temps le contre-attaquer. J'ai besoin d'un sorcier, de catégorie 5, assez puissant et en qui j'ai un minimum confiance.

- C'est moi, le sorcier puissant ? Demande-t-il en souriant.

Je m'approche de lui.

- Oui. Tu es le seul que je connaisse. Je sais que les choses peuvent être étrange mais...

- Je te suis Lucie.

Je souris soulagée.

- Super. Mais, ce qu'on fait doit rester secret, entre nous deux.

Il me tend sa main. Je la sers en souriant.

- On peut commencer maintenant ? Je demande.

- Avec plaisir.