Chapitre 14

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Je retrouve Camille le lendemain matin en classe. 

- Salut, ça va ?

- Oui et toi ? Me répond-elle.

- Moi aussi.

- Alors, comment elle va ? Me demande-t-elle en parlant de Jade.

- Elle va bien. Elle est fatiguée et amaigrie mais ça va. Ils vont bien.

- Tant mieux. William m'a dit pour le dragon.

- Oui, c'était un moment inoubliable, cette communication que j'ai réussi à créer avec lui était très forte.

- J'ai hâte de le rencontrer.

Je souris. Je ressens alors une forte douleur dans la poitrine, comme si mon cœur cherchait à s'échapper de me cage thoracique. Je fronce les sourcils.

- Est-ce que ça va ? me demande Camille.

- Frédéric cherche à faire exploser mon cœur, j'articule essoufflée.

- Tu veux qu'on sorte ?

- ça va aller.

Au moment où notre professeur entre dans la classe pour commencer le cours, je disparais et réapparais aux toilettes où je vomis. Je suis prise de violentes crampes au ventre. Je vomis une nouvelle fois puis m'assois au sol. Antoine apparait près de moi.

- Ça va ?

- Oui, ce n'est rien. 

Nous patientons quelques minutes. 

- On peut retourner en cours, je dis.

- Tu es sûre ?

- Oui, ça va.

Je me rince la bouche et nous quittons les toilettes. Deux serpents passent près de nous. En une fraction de seconde je me sens bouger vers la droite et j'ai à peine reposé le pied à terre que les serpents continuent leur chemin derrière nous. Antoine s'arrête. Je remarque un poignard planté dans son ventre. Je le fixe surprise.

- Qu'est-ce que..., je souffle sous le choc.

Il ne dit rien, se contentant d'essayer de reprendre son souffle. Il s'appuie contre le mur du couloir. Je retire le poignard le faisant grimacer et pose mes mains sur son ventre pour le soigner. Peu à peu la plaie de son abdomen se referme et Antoine se redresse.

- Ça va ? je demande.

- Ce n'est rien, dit-il agacé.

- Qu'est-ce que t'as fait ? Est-ce qu'il m'était destiné ?

- C'est aller vite Lucie

- Tu veux qu'on aille s'asseoir ?

- Non, retournons en cours, on y sera en sécurité.

- Tu es sur ?

- Oui.

- Merci.

- Pas besoin de me remercier.

Nous retournons en cours.

- ça va ? Me demande Camille lorsque je la retrouve.

- Oui, ça va.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Un serpent a essayé de me poignarder.

- Lucie...

- Antoine s'est mis devant moi.

- Il va bien ?

- Oui, ça ira.


Le midi, je retrouve Maxime dans une salle de classe vide

- Est-ce que ça va ? Me demande-t-il.

- Oui.

- Frédéric t'en a fait baver ?

- Je n'ai pas très envie d'en parler

- Je comprends. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

- Pour le moment j'ai un contre-temps. J'aurai besoin, si tu acceptes, que tu me couvres si je suis amené à sortir de l'école

- Bien sûr. Envoie-moi un message et je créerai une illusion

- Merci.

- Tu avances dans tes recherches pour contrer son sort ?

- Je n'ai encore rien trouvé mais je vais continuer de chercher

Il hoche la tête.

- Ça te dirait qu'on aille boire un verre tous les deux ce soir, discrètement ? Me propose-t-il.

- Désolé mais j'ai des trucs de prévu

- Une autre fois peut être alors

- Oui, peut-être. Je dois te laisser, à plus tard, je dis avant de me retourner.

- Lucie, tu es très belle, m'arrête-t-il.

Antoine entre à ce moment-là dans la salle. Je le fixe surprise.

- On y va ? Me demande-t-il en fusillant Maxime du regard.

- Oui. On peut y aller, je réponds mal à l'aise. 

Je prends mon sac et me dirige vers la porte. Antoine me suit.

- Ça va ? Me demande-t-il une fois dans le couloir

- Oui. Je t'avais dit que je te rejoindrai dans le hall

- Et tu t'es fait attendre chérie, dit-il d'un ton plus léger. 

- Tu n'es pas très patient non plus

Nous nous isolons dans un coin à l'abri des regards.

- Tu penses retourner chez ton père cet été ? je demande

Son visage se ferme.

- Je ne sais pas. Pour l'instant je ne veux pas entendre parler de lui.

- La famille c'est important Antoine mais tu fais ce que tu veux. De toute façon, tu sais que tu ne seras pas obligé de passer tes vacances à l'internat de l'école. Tu pourras venir chez nous si tu veux. Enfin comme tu le sens..., je termine en détournant le regard gênée. 

Il sourit.

- On verra si tu es sage chérie

Je le pousse légèrement en le regardant de nouveau. 

- Mais tu peux très bien passer ton été ici si tu préfères, je réponds

- Je te manquerai trop

- Absolument pas

- Vous bougez cet été avec ton frère ? Me demande-t-il.

- Non, on n'a rien de prévu pour le moment. 

L'école fantastique 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant