Chapitre 6

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Je m'assois à côté de Camille en cours

- Ça va ? Me sourit-elle. 

- Oui et toi ?

- Oui. Doit-on s'attendre à de nouvelles catastrophes dans les prochaines heures ? Me demande-t-elle.

Je souris et hausse les épaules.

- Malika rentre aujourd'hui, je dis.

- Elle va bien ?

- Martin m'a dit qu'elle avait été torturée mais il n'est pas rentré dans les détails.

- Frédéric va peut-être vouloir l'éliminer, dit-elle timidement

- Je ne sais pas. Mais j'ai envie d'aller la voir

- Lucie... tu vas au-devant de gros problèmes

- Je sais, j'hésite.

- Tu sortirais comment ?

- En disparaissant

- Frédéric ne t'a pas bloqué ?

- Je fais des disparitions arrangées donc il ne peut pas les bloquer

Elle me dévisage

- Arrangées ?

- Je trafique le sort de base. J'en ai créé un nouveau plus puissant qu'il ne connaît pas. Mais je sais qu'il a dû trouver un moyen de me pister, de me localiser et j'ai peur qu'il trouve Malika ou me fasse payer être sorti

- Dans l'intérêt de Malika tu ferais peut-être mieux de t'abstenir.

- A part si je le contre avec un sort de dissimulation..., je réfléchis à voix haute

- Lucie ne prends pas le risque de vous faire choper

- Je vais voir. 

Le professeur arrive et commence son cours


A peine suis-je sorti de classe que je disparais et réapparais dans un local de poubelles. Maxime s'écarte doucement de moi.

- Ça va ? Demande-t-il

- Oui et toi ?

- Oui. Ça va. C'était chouette hier midi.

- Oui c'était cool, je souris

- On garde les mêmes plans pour lundi ?

- Oui, quoi qu'il arrive fais ce qui est prévu, je dis d'une voix sérieuse.

- Tu penses ne pas être là ?

- Frédéric doit se douter que ce qu'il s'est passé hier est ma faute et il m'impose de rester là les week-ends alors je crains qu'il tente quelque chose contre moi

- Je te trouverai.

- Non, il ne doit pas se douter qu'on travaille ensemble. Je me débrouillerai seule.

- Tu es sure ?

- Oui ne t'implique en rien pour moi.

- OK alors je ferai comme on a dit

- Super.

J'hoche la tête

- Tes vacances se sont bien passé ? Me demande-t-il

- Oui

Je m'apprête à partir mais il me retient par la main

- Lucie, je regrette comment ça s'est terminé entre nous.

- Ce n'est rien

- Je ne suis plus avec Davina. Ça n'a pas marché

- Je suis désolé pour toi

Il hoche la tête

- On se voit lundi, je dis

- Très bien, dit-il d'un air un peu déçu

Je disparais et réapparais dans le hall de l'école. Mon regard croise celui d'Antoine qui descend le grand escalier avec des amis. Je sens de l'amertume dans ses yeux. Mon champ de vision est alors coupé par Florentin.

- Salut la plus belle, j'aurai besoin d'un petit service

- Salut. Qu'est-ce qu'il y a ?

Il m'attire contre les casiers

- J'ai un ticket avec une fille vraiment jolie, et tu vois en ce moment c'est compliqué de rejoindre la chambre de quelqu'un d'autre. Alors je me disais..., comme tu es une sorcière vraiment très gentille et serviable que tu pourrais m'aider

- Tu m'as prise pour une porte ? Je demande en souriant 

- Non, tu es bien plus canon qu'une porte mais...

Je sens le poids du regard d'Antoine sur nous, Flo le sent aussi car il se retourne pour lui faire signe

- Je ne l'avais pas vu, rigole-t-il

- A quelle heure est ton rendez-vous ? je demande.

- 21h chez elle, chambre 46 au troisième étage

- Très bien alors tu disparaîtras et réapparaîtras chez elle à cette heure-ci

- Merci Lucie, tu es géniale

- Tâche de ne pas vomir à ses pieds, je me moque.

- Ne t'inquiète pas pour ça. Je compte bien profiter pleinement de la soirée

Je souris

- Tu vas bien sinon ? Me demande-t-il

- Oui et toi ?

- Moi aussi

- Super alors à plus tard.

Je retrouve mon casier avant que les cours ne reprennent.


Le vendredi soir, l'école se vide peu à peu, je suis un peu déçue de voir William partir et de devoir rester là. J'attends seule dans le hall, regardant les élèves partir un par un. Antoine apparait alors près de moi et passe son bras autours de mes épaules.

- On passe le week-end ensemble, dit-il

Je souris. 

- Frédéric va surement nous isoler.

Je vois alors deux serpents venir vers nous.

- On se voit plus tard, je dis rapidement à Antoine.

Je disparais et réapparais dans ma chambre. A peine suis-je arrivé que je sens un gaz parcourir toute ma chambre et m'écroule au sol.

Je me réveille courbaturée, dans ce qui semble être du vide, une sorte de néant. Je flotte dans un espace sombre, enfumé d'un gaz gris très foncé. L'odeur de brûlé commence à me piquer les narines. Soudain, je ressens une vive douleur dans les jambes. Je suis éblouit par une forte lumière jaune orangée et j'observe des flammes hautes de deux mètres se resserrer autours de moi. Peu à peu la chaleur couvrant mes jambes s'intensifie et je hurle de douleur.  

  

L'école fantastique 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant