Chapitre 52 et FIN

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Je me réveille sur un lit, seule. Je reconnais ma chambre. Les larmes me montent aux yeux. Se pourrait-il que je sois enfin rentré chez moi ? Je m'assois au bord du lit et me sens soulagé d'être ici. Je suis relié par différents tuyaux à des poches de solutés, d'alimentation. Je les fais disparaitre et me lève. Je tiens difficilement sur mes jambes. Je me sens très fragile. Je m'avance d'une démarche mal assurée vers mon miroir et m'observe. Une partie de mon visage est brûlée. Je me regarde les yeux brillants, au bord des larmes. Mes jambes sont toutes les deux entièrement bandées. Je réalise qu'inconsciemment je fais un sort me permettant de tenir debout, en réalité, elles sont fracturées. Mes avant-bras sont bandés eux-aussi. Je soulève mon tee-shirt et découvre beaucoup de pansements. Mon corps est très amaigri, squelettique, même. Je m'observe et déteste l'image que je reflète. Les images des massacres me reviennent en mémoire. Je repense à tous ces soirs dans cette cage froide, à toutes ces séances de torture. Je  me rends compte que je ne reconnais pas mon corps, une nouvelle fois mutilé. J'entends quelqu'un monter les escaliers et me créé l'apparence que j'avais il y a quelques semaines, avant tout ça. Je vois mon frère entrer dans la chambre et j'ai la sensation que mon cœur se détache de ma poitrine. Je m'avance rapidement vers lui et le sers dans mes bras. Il me porte, je m'accroche à son cou. Je fonds en larme contre lui.  

- C'est fini, je l'entends souffler. C'est fini. 

Je pleure un long moment dans ses bras. Puis je m'écarte et le fixe. Il prend mon visage entre ses mains.

- Je suis tellement fier de toi. Si tu savais comme je t'aime, dit-il les larmes aux yeux.

- Moi aussi. Et je suis si heureuse de te voir, je dis.

- Je suis tellement désolé pour tout ce qu'il s'est passé.

- Il n'y a vraiment pas de quoi l'être.

- Si, je n'aurai pas dû abandonner, j'aurai du...

Je pose ma main sur sa joue.

- Ce n'est rien. Tu ne pouvais pas prévoir. 

- C'est finis maintenant, tu l'as tué.

J'hoche la tête.

- C'est fini Lucie, répète-t-il. On était là, on l'a vu mourir. On s'est débarrassé des restes du corps.

J'hoche la tête à nouveau.

- Tu as été fantastique !

- Je ne veux pas en parler, je dis tristement.

Il hoche la tête.

- Ton sort a marché. Tous ceux que tu avais..., il marque une pause et détourne le regard. Ils sont réapparu dans la région.

J'esquisse un demi-sourire, soulagée. Je claque des doigts et fait réapparaitre Tyr. William sourit.

- Il nous manquait.

Je souris.

- Quel jour sommes-nous ? Je demande

- Nous sommes le 03 aout.

J'hoche la tête et le sers à nouveau dans mes bras.

- Je t'aime, je souffle.

- Moi aussi je t'aime Lucie, plus que tout.

- Je déteste qu'on soit séparé.

Il me sert un peu plus contre lui.

- Moi aussi mais ça n'arrivera plus.

Nous restons un moment l'un contre l'autre puis nous écartons.

- Flo t'a fait des gâteaux. Il en fait tous les jours depuis une semaine au cas où tu te réveillerais.

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