Chapitre 45

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Le lendemain matin, à 8h, Antoine et moi retrouvons William, Jules et Flo devant le premier camp de serpents que nous avons choisis d'attaquer. Martin, Malika, Gabriel, Maxence et Lou se chargent d'un deuxième camp. Nous avons décidé de nous séparer pour couvrir plus de terrain et aller plus vite. Comme hier, je reste cachée dans un arbre tandis que les autres attaquent de front. Sachant qu'un gaz ne serait pas discret en plein jour, je préfère utiliser une lame que je fais léviter et qui égorge les serpents les uns à la suite des autres. Nous supprimons un premier camp de cette manière puis un deuxième. Soudain, alors que je réalise à nouveau le même sort, la lame se retourne et vole vers moi. J'en perds totalement le contrôle. Je chute de l'arbre rapidement pour éviter qu'elle ne me transperce mais elle dévie sa trajectoire et vient transpercer ma jambe. Mon dos heurte le sol avec violence tandis que le sang coule abondamment le long de ma jambe. Je plie le genou affaiblis mais me redresse. Un vampire me saute alors dessus. J'entends un loup lancer un appel et je sais qu'il n'est pas de la meute. Je suis repéré. Je fixe Antoine.  

- Maintiens le plan exactement comme prévu, j'ai le temps de dire.  

Le vampire m'emporte avec lui et je réapparais devant la résidence de Frédéric. Celui-ci sort de sa maison et me fixe. Un large sourire apparait sur ses lèvres en me voyant. Il applaudit.

- Ce que tu peux être intelligente Lucie !

Je créée une compression autours de ma cuisse et avance vers lui. Les serpents sortent à leur tour et s'arrêtent derrière lui.

- Plus je te découvre, plus j'ai envie que tu m'appartiennes, continue-t-il.

Je fais tomber au sol tous les serpents l'entourant et encore présent dans la résidence. Il avance un peu plus vers moi.

- C'est quoi le plan ? Pendant qu'il tue mes serpents tu essaies de me tuer ?

Je ne réponds pas parce que non, ce n'est pas ce qui étais prévu. Je dois gagner du temps.

- Tu es tombé dans le panneau à chaque fois, je dis. Il suffit de te mettre du pouvoir sous le nez pour te tromper.

- Là, c'est toi qui es en mauvaise posture.

- Non, je me sens très bien.

- Vraiment ? Pourtant je t'annonce qu'importe ton plan... Il tombe à l'eau.

Je vois William et Antoine arriver au loin. Frédéric projette alors une sorte de masse noire sur moi. Mon coeur s'emballe, ma respiration s'accélère, mon esprit s'embrume car je ne connais pas ce sort et ne peux donc pas le contrer. Je lis la détresse dans le regard de mon frère. Ce liquide épais vient couvrir mon corps et peu à peu je sens mes doigts, mes pieds s'engourdirent jusqu'à... disparaitre, se désintégrer. Mes muscles se déchirent, mes os s'effritent, ma peau brûle jusqu'à ce que tout mon corps se désintègre et mon esprit se meurt.  

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