Chapitre 24

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Je me réveille le lendemain matin, au sol, dans la salle d'interrogatoire. Ma tête tourne un peu alors que je me redresse. Je porte les mêmes vêtements que la veille. Je suis couverte de sang séché. Je me relève pour m'asseoir sur la chaise et fixe la vitre en face de moi. Frédéric n'est pas là. J'entends alors sa voix résonner dans les haut-parleurs de l'école. Il convoque Lou et Jules dans son bureau. Je ferme les yeux et plonge ma tête dans mes bras déçue. Je m'en veux tellement de leur imposer ça. Je sens mes doigts me brûler et grimace. J'ai pratiqué la magie de manière trop conséquente ces derniers jours. Je ne tiendrai pas longtemps. J'attends une heure puis Frédéric apparait dans la salle en face de moi et prend la parole dans le micro de la salle. 

- Bonjour Lucie.

Je ne réponds rien.

- Très bien, alors aujourd'hui, on va s'amuser un peu plus.

Il fait entrer une dizaine de sorciers dans la salle. Ce ne sont pas des serpents, ils ne portent pas de tatouage et leur visage semble angoissé.

- Je veux que tu les tues, me dit Frédéric. 

- Pourquoi ?

- Ils m'ont causé du tort.

- Et alors ? Je ne suis pas votre bourreau, je réponds agacée. 

- Non, tu es mon arme secrète et bientôt, grâce à toi, je soumettrai le monde à mon pouvoir.

- Rien que ça..., je soupire. 

- Ne me fais pas attendre Lucie, je déteste ça.  

Je plonge les sorciers dans le sommeil et ils s'effondrent au sol.

- Tue-les ! Crie-t-il ayant très bien compris ce que j'ai fait. 

- Non, j'affirme.

Je ressens alors une forte charge en électricité me parcourir. Peu à peu, mon corps commence à convulser. Je hurle de douleur. Je le sens essayer d'arracher mon cœur et la souffrance que je ressens à ce moment-là est intolérable. S'en est trop. La pièce se met à trembler, le mur de verre qui me séparait de Frédéric explose. Je peux lire la surprise dans son regard avant qu'il ne soit projeté violemment contre le mur derrière lui. Tout explose autour de moi. Je ne contrôle plus rien, me retrouve aveuglée par les explosions, la poussière. La violence de l'attaque me propulse en arrière et mon dos heurte le sol, j'imagine. Seul un bruit sourd me parvient ensuite.

 Lorsqu'enfin plus aucun son ne me parvient et que le calme semble avoir repris place, je rouvre les yeux. Je me retrouve dans le couloir, ensevelit par des pierres, couverte de poussière. Par la lévitation je me libère de ces poids. Je vois Frédéric approcher, l'air indemne. Le bruit sourd de l'alarme annonçant le confinement résonne dans mes oreilles. Je me relève rapidement et recule. J'avance à reculons, le voyant s'approcher de moi de plus en plus. Puis, je ressens une vive douleur au crâne, mes oreilles sifflent, je suis totalement déséquilibrée et tombe à genou. J'ai l'impression que ma tête va exploser. Je ferme les yeux, éblouis par la lumière du jour à travers les fenêtres.  

- Maintenant, tu vas faire ce que je dis, dit Frédéric.   

Je l'entends très mal, d'une voix lointaine. Je sens comme un bouclier sortir de mon corps et repousser son sort. Ce bouclier me permet de reprendre le dessus et je le contre. J'arrive à me relever.

- C'est fini, je souffle essoufflée.

Je suis à bout de force.

- Quoi ? Demande Frédéric.

- J'arrête, je refuse de souffrir davantage.

Je créé deux boucliers anti-magie autours de mes avant-bras et le fixe.

L'école fantastique 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant