Chapitre 41

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Je réapparais sur l'un des lits de l'infirmerie avec Camille. Nous sommes toutes les deux prises en charge. L'infirmier ferme le rideau autour de moi.

- Encore une rude bataille ? Demande-t-il en souriant.

- Je n'ai pas du tout envie de rire, désolé, je réponds.

- La douleur ? Demande-t-il sérieusement.

- Insupportable. Le plus urgent c'est de refermer ça, je dis en lui montrant la plaie dans mon abdomen.

Une plaie béante, couverte de sang coagulé. J'entends Antoine et les loups arriver. Maxence ouvre le rideau.

- Quand vas-tu la faire revenir ?! S'énerve-t-il. 

Je le fixe en colère.

- Je ne sais pas Maxence, peut-être quand le trou creusé dans mon ventre sera refermé ou que toutes les pièces de métal auront été retiré de mon corps. Peut-être quand tous les éclis de bois enfoncés sous mes pieds auront été entièrement retiré ou  lorsque mes muscles ayant été paralysés par le poison d'un vampire seront devenu moins spastiques. Là, je pourrai éventuellement ramener Lou et la soigner. Mais si tu préfères Maxence je fais revenir Lou maintenant et la laisse agoniser sous tes yeux.

Lui et l'infirmier me fixe.  

- Donc, qu'est-ce que je fais Maxence ? Je demande.

Il disparait derrière le rideau. L'infirmier commence les points de suture.

- C'était malin d'attaquer un jour de célébration, me fait remarquer l'infirmier.

- C'était une attaque préparée. Ils étaient au courant.

Malika apparait au rideau.

- Tu fais des sorts pour atténuer la douleur ? Me demande-t-elle doucement.

J'hoche la tête. L'infirmier termine les points de suture et pose un pansement.

- Tu sais qu'il va falloir les arrêter si tu veux avoir assez d'énergie pour sauver Lou, me dit l'infirmier.

- Je sais, je murmure. Je cherche le courage.

Malika vient s'asseoir près de moi.

- Allez, lâche Lucie, ça va aller.

Je termine tous les sorts de restructuration et d'apaisement et sens une douleur électrifiante parcourir tout mon corps. Les larmes me montent aux yeux. Je respire profondément. Le sang recommence à couler abondamment de mes pieds. L'infirmier commence à retirer les éclis de bois toujours coincés.


Une fois les soins terminés, je suis soulagée mais épuisée. Les traitements anti-douleur commencent à faire effet. Antoine me rejoint. Il me sert dans ses bras.

- Tu es la meilleure, souffle-t-il

Je souris. William nous rejoint et me sert dans ses bras.

- Se sera bientôt finis, me dit-il

Je m'écarte et me lève.

- Ça va ? Me demande Antoine

- Oui, je mens en souriant

Il baisse les yeux.

- Bon, satisfaisons Maxence

Je fais réapparaitre Lou sur le lit. Je l'observe. Elle a quelques côtes fracturées, a été brûlé à l'acide et a été mordu. Je prends sa main dans la mienne et la soigne. Ça me demande beaucoup d'énergie. Je sens mon corps s'engourdir. Je termine rapidement et recule. Je m'appuie sur le bras d'Antoine. Il me retient par la taille et m'assoit sur une chaise. Lou reprend connaissance et s'assoit dans le lit. Elle me fixe.  

- Merci.

Maxence nous rejoint et la sert dans ses bras. Je sais qu'il a eu très peur. Je tremble, épuisée.

- Tu veux bien m'apporter de l'eau ? Je demande à Antoine.

Il disparait et réapparaît avec une bouteille d'eau. Je le remercie et boit un peu. William prend des nouvelles de Lou. Je passe mes doigts sur le bras d'Antoine où il y a encore la trace de morsure.

- Ne me soigne pas, s'il te plaît.

- Non, ne t'inquiète pas. Je regardais juste.

- Je vais bien.

- Je sais que tu as été blessé aussi. Tu devrais cicatriser plus vite, je lui fais remarquer.

Il passe sa main dans mes cheveux. Maxence s'approche de moi. Antoine s'écarte légèrement.

- Je suis désolé Lucie. Je n'ai pas été correct avec toi.

Je me lève et le sers dans mes bras.

- Ce n'est rien Maxence, je comprends.

- Merci.

Je m'écarte.


Le soir, Antoine et moi nous retrouvons dans ma chambre. Je m'assois contre son torse.

- J'ai tellement hâte que ce soit finis, je souffle.

- Je sais.

Je reçois un message de William me demandant ce qu'on fait pour ce soir. Je le montre à Antoine.

- Moi je pense qu'on devrait maintenir le plan initial, dit-il

- Moi aussi. On doit savoir combien ils sont exactement et où ils sont établis.

- Tu ne peux pas venir Lucie.

- Antoine...

- Tu as assez pris de risque pour la journée. Et on en avait discuté, c'est trop dangereux.

Je soupire agacée. J'envoie un message à William pour lui dire que ceux qui souhaitent se joindre à Antoine se soir sont les bienvenus. Ilyan restera près de sa famille pour le moment.  

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