Chapitre 48

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Je fixe les barreaux de la cage. J'ai très froid ce soir, peut-être parce qu'il m'a encore brûlé une grande partie du torse au troisième degré. J'évite de penser, j'évite de réfléchir, je me concentre sur les flaques d'eau recouvrant le sol et je ferme les yeux. Je me sens tellement mal, je regrette tellement tout ce que je fais. Même si je sais qu'ils se réveilleront les images me hantent, je ne peux m'empêcher de culpabiliser. Qui suis-je ? Pourquoi fais-je tout ça ?


Le temps passe, Frédéric revient sept fois, tous les soirs me torturer. C'est une manière pour moi de compter les jours qui passent. Puis, enfin, à nouveau il me fait sortir et me fait monter dans sa voiture. Nous roulons trois heures et arrivons en pleine forêt. Frédéric gare la voiture sur le bord de la route.

- ça ne se déroule pas comme prévu. Il s'agit d'une grande congrégation de deux cents sorciers qui refusent d'amorcer les négociations, ils ne veulent pas discuter. Donc on les tue tous pour montrer l'exemple. Les serpents sont déjà sur place.

J'hoche la tête un peu déstabilisée. Il descend de voiture et je le suis.

- Tu t'es correctement protégé ? me demande-t-il.

Je replace mes cheveux derrière mes oreilles.

- De qui ? Je soupire agacée.  

Il me fusille du regard. Je m'avance vers la forêt.

- Ils sont cachés, je souffle.  

- Ils attendent pour nous tomber dessus. Moi je m'occupe de leur chef, tu fais le reste.

J'hoche la tête. Il disparait. Je marche un peu et m'enfonce dans le bois. J'essaie d'être attentive au moindre bruit, au moindre signe de magie. La forêt est calme, seul le bruit du feuillage des arbre se mouvant avec le souffle du vent résonne. Soudain, un coup de feu est tiré. Un serpent vampire apparait près de moi me faisant sursauter.

- Des sorciers armés ? Je demande surprise.

- Je te couvre ma belle, sourit-il en me faisant un clin d'oeil.

Je le dévisage.  

- Je n'ai besoin de personne.

Il s'effondre au sol et je disparais plus loin. Pour attirer les sorciers, je fais résonner une multitude de petits crépitements à quelques mètres de moi. Je me retrouve alors projetée contre un arbre. Je me relève et fixe un sorcier d'une cinquantaine d'années face à moi.

- Lucie Morin ! Achille serait sûrement très fier de te voir te battre aux côtés de Frédéric, dit-il amèrement.  

- Désolé, il est mort, il n'est plus là pour juger. 

Il me fixe surpris. J'arrache son cœur de sa cage thoracique et le laisse tomber au sol. 

- Promis, tu renaitras dans quelques heures.

Le cœur se soulève du sol et va se replacer dans la poitrine du sorcier. Je fais s'évaporer le sang sur mes mains et disparais. Je réapparais devant un groupe de dix sorciers qui s'effondrent au sol à peine ai-je posé les pieds au sol. Un serpent réapparait près de moi.

- Tu es sous surveillance sorcière on trouve que tu traînes un peu à faire tes trucs.

Je le dévisage. 

- On est dans une forêt, cerné par des sorciers. Tu en a tué combien toi encore ?

- J'y travaille

- C'est bien ce que je pensais

Un gaz bleu sort de mes doigts et traverse la forêt. Un sorcier apparait devant nous. Une poussière jaune envahit le sol et vient détruire mon gaz. Il décapite le vampire à côté de moi.

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