L'école fantastique 3

Chapitre 28

Je retrouve Lou dans notre chambre. Elle est en pleine séance de révisions.

- Ça va ? Je demande

- Oui, je commence à stresser. Le bac est dans deux semaines

- Tu t'en sortiras très bien, j'en suis sûre.

Je m'affale dans mon lit et fixe le plafond. Soudain, je reçois un message d'un inconnu me demandant de me rendre dans le hall rapidement. Je me lève.

- Je reviens, je dis à Lou.  

Je sors et me dirige vers le hall. Bizarrement dans les couloirs je croise Gabriel, puis Florentin, et Maxence dans les escaliers. J'arrive dans le hall et attends. William s'approche de moi.

- Le couvre-feu devrait bientôt sonner, me fait-il remarquer

- Tu m'as envoyé un message ?

- Non, répond-il surpris

Je fixe la porte du hall. J'ai une mauvaise impression. Soudain, je me sens projeté en arrière et heurte violemment un mur avant de disparaître. Je réapparais dans les douches de l'école ou l'eau jaillit de toute part. Les canalisations des lavabos et des douches explosent. En moins d'une seconde je suis trempée. Je cours vers la porte mais celle-ci est verrouillée. Peu à peu l'eau couvre le sol et les bouches d'évacuation ne suffisent plus à évacuer toute l'eau s'accumulant. En quelques minutes, l'eau gagne un mètre. Je comprends que je ne tarderai pas à me noyer. Je tente de faire exploser la porte sans succès. Je tente de disparaître sans réussir. Contenir toute cette eau serait impossible. Je réfléchis à toute vitesse à un sort pour me sortir de là. Quelques minutes plus tard l'eau atteint une hauteur plus grande que la mienne et alors que je tente de gagner la surface de l'eau en nageant, je découvre que mes pieds sont ancrés au sol. Je commence à paniquer. Je me noie. Je sens l'eau entrer dans ma gorge, mes narines. Ma respiration s'accélère. J'entends alors un gros bruit. Je me retrouve sur le vieux parquet du couloir, tenu par la taille par Antoine. Je le fixe surprise en m'appuyant contre ses bras pour ne pas tomber. Je crache l'eau ingurgitée. L'air parvient à nouveau à mes poumons. Je prends quelques minutes pour me calmer et retrouve peu à peu une respiration normale. Je le fixe en souriant heureuse et le sers dans mes bras.

- Merci, je souffle

- Je serai toujours là.

Je sens alors une force me tirer en arrière à nouveau et disparais. Cette fois, je réapparais dans la chambre froide du réfectoire. Je suis en quelques secondes transi de froid. Je tremble. Je tente à nouveau de sortir sans réussir, qu'importe le sort, la porte est immobilisable. Je commence un sort pour me réchauffer mais comprends rapidement que je ne pourrai le tenir toute la soirée. Je réalise alors des sorts de conservation et ferme les yeux afin de me concentrer.

Le lendemain matin, une cuisinière me découvre horrifiée. Je suis gelée, mes membres sont paralysés. J'ouvre difficilement les yeux, trop douloureuse. Elle appelle de l'aide et les cuisiniers me portent jusqu'à l'infirmerie où je suis rapidement prise en charge. Je suis réchauffée doucement et vers midi, lorsque je me sens mieux je profite de l'absence des médecins pour disparaître. Je me douche rapidement et me change avant de rejoindre le bureau de Frédéric.  

- Lucie, comment vas-tu ? On m'a dit que la nuit fut fraîche..., se moque-t-il

Je le fixe et un poignard de glace vient s'enfoncer dans sa main valide

- Si fraîche qu'elle m'a donné des idées, je réponds en colère.

Il grimace et tente de retirer la lame sans réussir. Je réchauffe le manche jusqu'à le rendre brûlant et le fais hurler de douleur. J'entends les serpents accourir dans le couloir. Je disparais et réapparais dans le hall de l'école. Je touche la porte principale et réalise un transfert d'énergie. Je recule et vais me cacher dans le placard le plus proche. J'entends des bruits de pas rapides et par la serrure vois un nombre important de serpents sortir précipitamment. J'entends des voitures démarrer dehors. La porte du placard vacille et s'ouvre. Je frappe mon agresseur avec un balais attrapé rapidement à ma droite mais mon coup est arrêté dans son élan.