Chapitre 43

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Le lendemain matin, je rejoins Camille en cours. Antoine est absent. Je suis déçue qu'il ne fasse même pas l'effort de venir. Nous mangeons toute les deux le midi. J'envoie quand même un message le soir à Antoine pour savoir s'il va bien mais il ne prend même pas la peine de me répondre. Je sais par Lou qu'il a passé sa journée avec les garçons.

Pour être sûre de ne pas être dérangé, ce soir-là, je sors plus tard, vers 3h du matin. Je me rends à la résidence principale des serpents et me cache dans un arbre. Je visualise la maison et repère rapidement les caisses d'armes à feu. Les serpents sont assez calmes à l'intérieur. Je commence un sort et remplace les balles de plomb en balle de plastique tout en conservant leur apparence. Une fois terminée, je disparais et réapparais dans un nouveau camp. Je compte le nombre de serpents et les observe. Je commence à sérieusement remettre le plan en question. Ils sont plus nombreux que ce que j'imaginais et très dispersés. J'entends un craquement et tourne la tête. Je vois Jules, transformé. Il reprend forme humaine, saute et grimpe à l'arbre pour me rejoindre.

- Ça va ? Me demande-t-il

- Il faut revoir tout le plan.

- Comment ça ?

- Ils sont trop nombreux et ils prévoient d'attaquer bientôt. Mais ils ne doivent pas attaquer avant nous, ça nous mettrait en difficulté

- Qu'est-ce que tu proposes ?

- Je réfléchis mais il va falloir faire vite.

- Et il va falloir te réconcilier avec William et Antoine.

- C'est à eux de se réconcilier avec moi

Il sourit.

- Ils savent que tu es là. Ils m'ont envoyé en éclaireur

Je souris.

- En éclaireur ?

- Ils ne voulaient pas se fâcher.

- Pourquoi se fâcher ? Ils savaient que je sortirai. S'ils doutaient, c'est qu'ils sont vraiment naïfs.

J'entends du bruit.

- Oui mais...

- Il faut bouger, je dis précipitamment avant de disparaître.

Je réapparais dans un nouveau camp, C'est un hôtel en réalité. Je réapparais derrière une voiture, sur un parking. C'est carrément dingue, l'hôtel entier leur appartient. Je m'avance derrière une autre voiture, plus proche. Je fais discrètement le tour du bâtiment et disparais pour réapparaitre sur le toit. J'écoute ce qu'il se passe à l'intérieur. Ils prévoient bien quelque chose mais je n'arrive pas à comprendre quoi, la finalité de leur plan. Je sens une présence assez proche et disparais. Je réapparais dans un nouveau camp. Je suis à peine arrivé que je me trouve plaqué contre un arbre. Je brise les poignets de mon agresseur, me baisse et disparais. Je réapparais à la résidence principale de Frédéric et me perche sur un arbre. Il étudie mon livre de magie, cherchant sûrement une faille. Je vois Antoine apparaître sur la branche face à moi, son bras entoure ma taille et nous réapparaissons dans le hall de l'école.

- Ne m'écarte pas ! Je dis en colère. 

- Je voulais juste discuter, dit-il calmement.

- Non, tu voulais me ramener ici

- Mais arrête Lucie ! Je voulais te voir, s'énerve-t-il à son tour. 

- Alors pourquoi tu m'as ignoré toute la journée ?!

- Mais parce que tu m'énerves quand tu es têtue. Et je ne supporte pas te savoir en danger

- Tu es aussi têtu que moi Antoine

Je remarque des bleus sur ses poignets. Ils ont l'air bien abîmés.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Je demande surprise.

- Tu me les as fracturés

Je le fixe et souris

- Tu m'as agressé ? Je demande.

Il sourit

- J'ai essayé de t'approcher mais je m'y suis mal pris.

- Tu me suivais ?

- Depuis l'hôtel oui.

Je souris et m'avance vers lui. Je remets ses poignets en place. Il laisse échapper un cri de douleur surpris. 

- Mais ça ne va pas ?! S'exclame-t-il

Je rigole

- C'était ma vengeance

Il me fixe

- Ta vengeance ?! Et la mienne ?

- Tu n'as pas le droit de te venger. Toi, tu m'as évité toute la journée

- Oh... je t'ai manqué, se moque-t-il.

- Non, je me défends

- Avoue-le, tu as passé ta journée à te demander où j'étais, dit-il avec un sourire fier aux lèvres.

- Absolument pas, je me défends. J'ai passé une très bonne journée avec Camille.

- Ah oui ? Vraiment ?

- Absolument. Et toi ? Tu as passé ta journée à évacuer tes nerfs sur un ring de boxe ?

Il me fixe

- Je te connais par cœur, je dis en haussant un sourcil

Il s'approche de moi. Je recule.

- Quoi ? Tu as peur ? Demande-t-il

- Je ne sais pas quelle vengeance tu me réserves

- Oh ça chérie tu as bien raison de le craindre

Je souris

- Je n'ai pas peur de toi

Il sourit.

- Tu devrais...

- Je vais te briser les chevilles, pour éviter qu'elles gonflent à cause de ton arrogance

Il réapparaît devant moi, prend mon visage entre ses mains et m'embrasse. Nous disparaissons et réapparaissons dans ma chambre. Il me regarde en souriant et m'embrasse à nouveau avant de me faire basculer sur le lit. Il m'attire sur lui et retire mon sweat. 

L'école fantastique 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant