Chapitre 42

433 28 0
                                    

J'attends minuit, Antoine est parti en repérage il y a déjà une heure. J'enfile un sweat gris, un jean noir, des baskets et sors de ma chambre. Je quitte l'enceinte de l'établissement, traverse le mur de protection et disparais. Je masque mon odeur et réapparais à l'entrée de la résidence principale des serpents, disparais et réapparais sur la branche d'un arbre pour les observer par les fenêtre. Je ne sens ni Antoine, ni la meute de William dans le coin. Je sais que c'est Antoine qui dirige les opérations ce soir. Je ferme les yeux et par un sort arrive assez rapidement à déterminer combien sont les serpents à l'intérieur de la résidence. Je les observe un moment. Ils sont calmes, ne dorment pas mais ne font rien de spécial. Je ne repère pas Frédéric. Je ferme les yeux et tente de rentrer par la pensée à l'intérieur de la maison. J'entre, traverse le hall, le salon. Je descends au sous-sol mais ne trouve qu'une cage en acier. Je décide d'aller voir au grenier. Là, je trouve des caisses remplit d'arme à feu. Je ne comprends pas pourquoi ce revirement de stratégie. Que prévoient-ils ? Cela paraît tellement déloyal. Commençant à fatiguer je me retire du sort. J'entends alors un loup lancer un appel. Soit quelqu'un a été repéré, soit il est en difficulté. Je vois des serpents sortir. Je souffle agacée. Cela compromet la mission. Par la présence des serpents sorti, je détermine la présence d'un autre groupe et disparais. Je réapparais dans un nouvel arbre, assise à cheval sur la branche. Mon téléphone vibre. C'est William qui tente de me contacter, je décroche

- Quoi ? Je demande agacée

- Tu es où ?

- Pourquoi ? je souffle

- Pourquoi tu es venu ?! On t'a senti, gronde-t-il. 

Je réfléchis quelques secondes.

- C'est toi qui as lancé un appel ? Pour ça ? Putains, c'est quoi ton problème William ? Tu as fait bouger les serpents. L'objectif était d'être discret.

- Tu ne devais pas venir ! Encore moins seule.

- Je ne voulais pas te ralentir William, je me moque.

- Si on t'a senti, ils t'ont senti

- J'ai fait un sort pour qu'ils ne me sentent pas ! Tu me crois stupide ?! Je souffle en colère. 

- Tu es où ? Dit-il plus calmement. 

- Je refuse qu'une nouvelle fois tu me mettes en danger

Je raccroche. Ayant peur d'avoir été repéré, je disparais et réapparais dans un autre camp beaucoup plus écarté de la région. C'est un grand camp de caravanes. Il est exclusivement composé de sorciers. Ils pratiquent des sorts en groupe. Je fais naître une fumée noire dans ma main et tente de déterminer leur sort. Après de longues minutes, je renonce, je n'y arrive pas. Pourtant je sens quelque chose d'étrange se passer. Je disparais et réapparais à l'exact opposé de ce camps avec pour point de jonction l'école. Je découvre à nouveau un camp de sorciers serpents pratiquant le même sort en groupe. Je disparais et réapparais dans l'école au cœur de la bibliothèque cachée. Je soulève une dalle et découvre une belle boîte en ivoire brillant d'une lumière rouge intense. Je l'ouvre mais ne découvre que cette impressionnante lumière rouge. Je comprends que c'est de cette source que se servent les serpents pour détruire le mur, de l'intérieur. La boite leur sert d'objet de transfert. Je dirige mes mains vers elle, l'étouffe dans une épaisse fumée noire. Puis je créé un millier d'étincelles à l'intérieur qui viennent stopper l'attaque des sorciers. Peu à peu, les étincelles prennent de l'ampleur mais je sens les serpents résister. La fumée noire emplit toute la pièce. Un réel feu d'artifice se créé à partir de la boite jusqu'à ce qu'un énorme fuseau de couleur n'en sorte, traverse le plafond et créé un nouveau dôme de protection sur le sort de base pour le renforcer. La magie disparaît aussitôt de la boite et le feu d'artifice s'éteint. L'objet de transfert reprend sa fonction initiale. La fumée disparait peu à peu. Je m'assois à même le sol, épuisée. Je patiente quelques minutes puis me relève. Je quitte la bibliothèque et rejoins ma chambre. Je m'assois sur le lit. Je lis mes mains entre elles et visualise Frédéric, dans l'un des camps de sorciers. Il a l'air agacé. Je comprends qu'il ne tentera rien ce soir. La porte de ma chambre s'ouvre. J'interrompe le sort et fixe mon frère qui me dévisage en colère.

L'école fantastique 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant