Chapitre 36

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J'attends la reprise des cours dans le couloir lorsque je reçois un message d'Antoine me demandant de le rejoindre dans sa chambre. Je disparais et réapparais dans celle-ci. Il attend debout, l'air impatient. 

- ça va ? je demande.

Il réapparait près de moi. 

- Promets-moi que tu ne le verras plus, dit-il en parlant de Maxime.

- Evidemment. Je te le promets.

Il prend mon visage entre ses mains et m'embrasse. Je pose mes mains sur ses poignets. 

- Antoine, tu sais que ça ne signifiait rien pour moi.

- Je vais l'attraper discrètement et le rouer de coups jusqu'à ce qu'il perde connaissance, dit-il en colère.

- Arrête... 

Il colle son front contre le mien.

- J'ai tellement la haine. Je n'accepte pas ce qu'il a fait. Tu venais de lui dire non et il t'a embrassé de force. C'est dégueulasse. Je ne supporte pas ça.

- J'aimerai juste que tu oublies. Je ne verrai plus Maxime, il n'y aura plus de problème.

Il m'embrasse, pose ses mains sur ma taille et m'attire contre lui. Il me fait reculer contre la porte. Je souris et joue avec l'encolure du son tee-shirt. 

- Je t'aime, souffle-t-il.

- Moi aussi je t'aime, je réponds avant de l'embrasser.

Je sens ses mains remonter sous mon tee-shirt. La sonnerie résonne dans l'établissement signifiant la reprise des cours. Antoine soupire lourdement et s'écarte légèrement.

- On devrait y aller, je dis.

Je l'embrasse une dernière fois et ouvre la porte derrière moi. Nous sortons tous les deux dans le couloir.

- Que vous a dit Malika ? Je demande. 

- Elle nous a fait la morale sur la violence et nous sommes en retenu, lundi soir, jusqu'à 20h.

J'hoche la tête.  


Le soir, Antoine et moi mangeons tous les deux au réfectoire. Je remarque William, assis un peu plus loin avec Camille et la meute qui nous observe du coin de l'oeil. 

- Alors qu'est-ce qu'on fait ce week-end ? Je demande à Antoine.

- On doit mettre en place notre stratégie pour la semaine prochaine, j'ai un tournoi de boxe demain soir et je compte bien trouver un créneau pour tabasser Maxime. 

- Antoine... Je pense qu'il a eu son compte.

- Non, je ne lui ai pas encore fracturé le bras.

- Arrête, tu vas te faire virer.

- Je ne peux pas être viré, mon père siège au conseil de l'école et crois-moi Malika ne souhaitera pas se le mettre à dos. Il est super con.

J'incline la tête sur le côté.

- Tu crois que ton père ne voudrait pas te voir virer ?

- Non, pour son image, il ne souhaitera pas que l'un de ses fils, dit-il en mimant des guillemets, ait été renvoyé pour violence. 

- Alors, pour me faire plaisir, laisse-le tranquille. Faisons comme s'il n'existait pas. 

- Je ne supporte pas qu'il t'ait embrassé de force.

Je souris.

- C'est surtout ta fierté qui est en jeu.

Il me fixe.

- Chérie, j'embrasse bien mieux que lui. Ma fierté se porte bien.

Je rigole.

- Ce que tu peux être arrogant.

- C'est vrai que j'embrasse mieux que lui ?

- Oui, je réponds en souriant.

- Alors ce n'est pas de l'arrogance, je suis simplement honnête.

Je souris.

- Tu es insupportable, je souffle en souriant. Bon, et ce tournoi, je pourrai y assister ?

- Si tu veux.

Il me fixe.

- Tu sais que tu vas devoir parler à ton frère pour la prochaine phase du plan, dit-il sérieusement.

- Oui, je sais.

- Si la meute continue de chasser les serpents ça va nous compliquer la tâche.

- Il ne voudra sûrement pas m'écouter.

- William est intelligent. Si c'est pour éradiquer définitivement les serpents il t'écoutera.

- Je n'ai pas encore de stratégie pour cette partie.

- Tu sais qui y participera ?

- Toi et moi. Je peux demander à Malika et Martin, Ilyan peut-être, je réfléchis à voix haute.

- Tu sais que le mieux serait d'avoir l'aide de la meute.

- Je sais mais...

- Le plan est génial Lucie, il n'est pas encore construit mais l'idée finale est fantastique. William adore supprimer les serpents alors il ne pourra que te suivre.

- Oui j'irai lui parler.

- Ce soir ?

- Demain.

- Il prévoit d'aller en chasse dès ce soir.

Je lève les yeux au ciel.

- Il est chiant, je souffle.

- Il t'a entendu.

- Je m'en fiche.

- On pourrait aller assister au match de baseball, propose Antoine. Se serait l'occasion.

Malika et l'équipe ont organisé un match amical ce soir pour fêter le retour à la liberté.

- Oui, si tu veux.  

Il sourit et je vois mon frère me fixer au loin, un sourire moqueur sur les lèvres. Je le fusille du regard, agacée. 

L'école fantastique 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant