Chapitre 18

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J'arrive chez moi un peu plus tard dans la journée. Je salue Tyr et rentre. A peine ai-je franchis la porte que je vois Antoine rentrer par l'autre porte. Il me dévisage, je n'arrive pas à déterminer son expression. Il s'approche de moi. J'avance vers lui et le sers dans mes bras. Je suis tellement soulagée de le retrouver. Il me porte et j'accroche mes jambes autours de sa taille.

- Je t'ai cherché partout, souffle-t-il en me serrant contre lui. 

Je reste un moment dans ses bras puis descends. Il prend mon visage entre ses mains et m'embrasse. Il me fait reculer contre la table. Nos visages se détachent mais il m'embrasse à nouveau.

- Tu es trempé, dit-il.

Je souris.

- Ce n'est rien.

- Ce qu'il s'est passé n'aurait pas dû se produire.

- Je sais.

- Pourquoi tu n'as pas disparu Lucie ? Comment tu t'es fait prendre ? Me demande-t-il le regard plein d'incompréhension. 

- Le sorcier m'avait supprimé mes pouvoirs avant que tu ne lui brises la nuque.

Il me fixe surpris.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

- Tu n'aurais pas sauvé Camille si je te l'avais dit.

Il me fixe.

- C'est tellement injuste...

- Et après quand je suis sorti, la meute partait, la voiture de Lou était en feu alors j'ai couru.

Il baisse le regard et colle son front au mien.

- Si tu savais comme je regrette, dit-il.

- J'ai pris une balle dans la jambe, suis tombé et ils m'ont assommé, j'explique.

Il replace mes cheveux derrière mes oreilles.

- J'ai passé la nuit dans un frigo, entouré des corps que j'avais calciné quelques heures plus tôt. c'était horrible. 

Il prend mon visage entre ses mains.

- Ce que tu as fait, tu l'as fait pour sauver Camille et pour te défendre. Ils étaient trop nombreux pour tenter une quelconque attaque passive. Et ils ne méritaient pas de vivre.

- J'ai été torturé toute la nuit par Frédéric. Comme j'étais humaine il a pu accéder à mes souvenirs. Tout ce que j'ai toujours caché à propos de maman, de papa, d'Achille et de moi, il a pu tout voir, je dis déçue.  

Il me sert dans ses bras.

- Je les ais trahis, je dis la voix brisée.

- Absolument pas Lucie, tu ne les as pas trahis. Tu as fait tout ce que tu as pu, essaie-t-il de me rassurer.

- Je me sens tellement mal.

- Je sais.  

Je m'écarte et le fixe. 

- J'en veux tellement à Camille, je dis.

-  Moi aussi.

- Et William prend sa défense. Il dit que ce qu'il s'est passé est ma faute.

- C'est des conneries.

Ilyan descend les escaliers à ce moment-là et vient me serrer dans ses bras.

- Cousine, souffle-t-il. On a eu tellement peur.

- ça va. Je vais bien.

Il se détache de moi.

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