Chapitre 8

432 26 0
                                    

Assise en tailleurs sur mon lit, je me fais apparaitre une pizza au fromage et commence à manger, seule. Antoine me rejoint un peu plus tard. Il s'approche timidement de moi.

- Est-ce que ça va ? me demande-t-il.

Il vient s'asseoir sur le lit, à côté de moi. Je laisse reposer ma tête contre son épaule.

- Je suis fatigué.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Je ne veux pas en parler. Tu as faim ?

- Non mange.

Je lui fais apparaitre une autre pizza. Il sourit et commence à manger.

- Poignarder Frédéric était stupide, je dis.

- Non, c'était malin.

Je souris.

- Tu as cicatrisé au moins ?

- Presque totalement. Ne t'en fais pas, je conserve mon corps d'athlète.

Je souris.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- Il a menacé de me renvoyer. En attendant j'ai des travaux d'intérêts généraux à faire.

- Comment tu ferais s'il te renvoyait ?  

- Il ne peut pas. Mon père siège au conseil

J'hoche la tête rassurée

- Je t'ai cherché tout le week-end. J'étais tellement en colère d'être aussi impuissant.

- Tu ne m'aurais pas trouvé.

- Où tu étais ?

- Dans le néant.

- Comment c'était ?

- Je ne veux pas en parler.

- Excuse-moi.  

Je termine ma pizza.

- Tu aurais dû voir la joie sur le visage des élèves ce matin, lorsqu'ils ont pu sortir.

- Tant mieux. C'est un sort répétitif, se sera pareil demain matin, jusqu'à ce qu'on l'arrête.

Il sourit. Il termine sa pizza et me regarde en souriant.

- J'ai besoin de toi, je souffle. Ne me laisse pas seule

- Je suis là Lucie

Je me laisse tomber dans ses bras et il me sert contre lui. Une larme coule. Je reçois alors un message. Je sors mon téléphone pour regarder. C'est Maxime, je ne réponds pas.


L'après-midi en cours, j'ai du mal à suivre. Je ne cesse de repenser à ce qu'il s'est passé ce week-end. Antoine me jette quelques regards inquiets.


Le soir, je retrouve Lou dans notre chambre

- Ça va ? Me demande-t-elle

- Je suis un peu fatigué mais ça va.

Elle hoche la tête

- Maxence me manque, se plaint-elle. J'ai l'impression de beaucoup moins le voir qu'avant

J'hoche la tête

- Me transformer me manque, contenue-t-elle.

- On doit prendre notre mal en patience. Je fais ce que je peux Lou

- Je sais Lucie. Et je sais que ce n'est pas facile pour toi en ce moment

J'hoche.

- William vous a trouvé une super maison à une dizaine de kilomètres d'ici. Il a installé discrètement Malika

- Super, il faudra que je vois avec lui pour la protéger.

- Tu as le temps. Martin et une dizaine de loups montent la garde en attendant.

J'hoche la tête rassurée et me plonge dans mes devoirs.


L'école fantastique 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant