L'école fantastique 3

Chapitre 32

Le lendemain matin, Antoine et moi nous rendons en cours. Une fois dans la classe, je le laisse et vais rejoindre Camille.

- Salut ! Ça va ? Je demande.

- Oui. Et toi ?

- Moi aussi.

Je m'assois près d'elle.

- Lucie, je ne prendrai parti pour aucun camp dans ta petite guerre avec William. Je vous trouve aussi immature l'un que l'autre, dit-elle en souriant.

- Merci, c'est gentil, je réponds ironiquement. 

Elle me regarde.

- Sérieusement, ne m'obligez pas à choisir.

Je souris.

- Je ne t'obligerai pas à choisir.

- Et si tu veux te confier, tu peux le faire, je te promets de ne rien répéter à William.

- Je sais Camille, je ne doute pas de ta sincérité.

- Mais je ne te répéterai pas les plans de William, bien qu'ils soient à son image.

- Impulsif ?

- Exactement.

- Bien, alors faisons comme ça.

Elle sourit. Je reçois un message de Maxime, me demandant de le retrouver à la pause. 

- Wow, qui aurait cru qu'il serait si... déterminé, dit Camille en souriant.

- J'ai toujours été très clair avec lui.

- Antoine ne l'a pas encore supprimé de tes contacts ?

- ça pourrait venir vite si je lui en laisse l'occasion. 

Elle rigole.

- Il n'a peur de rien en tout cas. La réaction d'Antoine la dernière fois l'a clairement motivé plus que découragé.

- J'irai lui parler, à nouveau, je soupire en observant le professeur entrer en classe. 

Le midi, Camille et moi nous retrouvons au réfectoire en tête à tête. William et la meute passent près de nous. William nous dévisage sévèrement et ils vont s'asseoir plus loin. Au passage Jules me pique une frite en rigolant. Je sais que c'est sa manière à lui de me signifier qu'il est toujours là pour moi.

- Ça va avec William ? Je demande à Camille  

- Quand on se voit oui, répond-elle

Je la fixe attendant qu'elle développe.

- William est très pris, entre la meute, sa place d'Alpha, le baseball, Frédéric et les serpents et je comprends totalement tout ça.

- Mais tu es malheureuse ?

- Non. Non, je ne suis pas malheureuse. Quand il est là, je suis super contente. Il ne peut pas être partout.

Elle sourit l'air pourtant triste. 

- Il t'aime sincèrement, je dis. 

- Je sais et moi aussi je l'aime. C'est William. C'est...

Je souris

- Dans quelques temps il aura plus de temps, j'essaie de la rassurer. 

- J'espère. 

- Oui, je te le promets, tu vas voir Antoine et moi avons eu une idée géniale. L'école sera bientôt libérée de l'emprise de Frédéric. 

- Quand ?  

- Avant la fin de la semaine si mon idiot de frère ne fait pas n'importe quoi

- William est intelligent

- William est surtout trop impulsif. Si je pouvais juste l'enfermer cette semaine ça me soulagerait

- Dis-lui ton plan

- J'ai essayé, il m'a ignoré. Il s'en fiche. Il part du principe que mon idée est nulle mais je compte bien lui donner tort, je dis en souriant

- C'est devenu un défi ?

- Un peu, je dis en souriant

- Ne te mets pas en danger Lucie

- Ne t'en fais pas, si tout se déroule bien, c'est un plan super safe

- Si tout se déroule bien...

- Oui mais tout se passera bien.

- J'espère. En tout cas que tu ais supprimé son sort miroir, c'est déjà super.

- Oui, ça c'est top. Ça va être plus facile

J'entends quelque chose tomber au sol et me retourne. Je vois Antoine debout, dos à moi et une flèche en métal sur le carrelage du réfectoire. Je me lève.

- Disparais, me souffle Antoine

Je sens alors une présence tourner atours de moi et comprends qu'il s'agit d'Antoine arrêtant les flèches. Je disparais. Je réapparais dans le hall et entends Frédéric prendre la parole dans le haut-parleur de l'établissement. 

- J'annonce les compteurs: 1-1, dit-il.

Je disparais et réapparais dans son bureau. Je le fais léviter et le maintiens dans les airs. Je bloque ses pouvoirs et le fais tourner sur lui-même. Il va rester suspendu dans les airs ainsi une bonne heure au moins. Je le fixe en souriant.

- 2-1, j'annonce dans le haut-parleur  

Je quitte son bureau en claquant la porte et rejoins la salle de sport pour courir un peu sur le tapis. Antoine me rejoint.

- Ça va ? Me demande-t-il visiblement inquiet. 

- Oui. Merci.

- Qu'est-ce que tu as fait ?

- Il tourne sur lui-même en lévitation au-dessus de son bureau sans pouvoir utiliser de magie.

Il sourit et m'embrasse

- Ménage-toi, me conseille-t-il.

Je souris

- Il ne faut lui laisser aucune occasion d'avoir le dessus sur nous. 

Il sourit et va s'installer à la barre de traction