préface

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Pour commencer, je tiens à préciser que cette histoire n'est pas la mienne, ni celle de personne. Elle est fictive à 99% et uniquement 1% est tiré (mais romancé et transformé) de mes expériences personnelles ou celles des gens autour de moi. Pour certains personnages, j'ai pu m'inspirer de certains traits de caractères de personnes présentes dans ma vie. Mais attention, c'est très subtil et pas réaliste. Mon imagination à tout transformer. C'est juste que chaque personne qui écrit se ressource sur ce qu'il voit en observant le monde autour de lui. C'est ça l'inspiration, ça vient de l'observation.

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Je ferme mon ordinateur portable en soupirant. Je sais qu'il est tant d'arrêter d'écrire quand je deviens incapable de trouver mes mots, de taper rapidement sur le clavier ou encore quand je ne vois sur l'écran que des lignes noires ondulant.

Pourtant, ce n'est pas parce que je suis fatiguée que je vais m'endormir tout de suite... Malheureusement, je ne fonctionne pas comme ça... De toute façon, je suis bien trop étrange, je le sais, je me demande même parfois si je ne suis pas faite différemment, avec une erreur de fabrication dans la tête. Mon meilleur ami Yann résume ça bien plus simplement en disant que je n'ai pas la lumière à tous les étages.

Je me sens à deux doigts d'exploser, comme une cocotte minute. J'ouvre la fenêtre et prends une bouffée d'air nocturne. Il est minuit passé et je me demande jusqu'à quelle heure mon insomnie durera. Peut-être seulement deux heures avec un peu de chance.

Je me glisse dans les draps et plonge ma tête dans mon oreiller. Ça y est, je me demande si tu penses à moi. Sûrement que non, car comme tous les autres avant toi, je n'étais pas pour toi ce que tu es pour moi. Tout est dit rien qu'au choix de mes temps pour conjuguer.

Demain, je vais encore te voir et la voir... Celle avec qui tu m'as trompée.
Demain, je vais encore devoir enfiler mon faux sourire, masquer mon visage. Continuer la vie que je mène avec désintérêt. Depuis ma troisième je ne vie rien. Tout est routinier et monotone. Je veux autre chose. Cette vie n'est pas compatible avec mon esprit ouvert. Je suis à la recherche de quelque chose qui m'échappe. Ma mère dit que j'ai une âme d'artiste ; c'est peut être ça qui me pousse à chercher quelque chose. Ce quelque chose que les gens à l'esprit fermé n'ont pas connaissance. Ils savent se suffir de ce qu'ils ont. Ils ne sont pas curieux. Mon père dit que la connaissance est un fardeau. Je pense que l'intelligence et la réflexion aussi.
Même mes problèmes sont toujours les mêmes ; problèmes avec mes parents, problèmes de coeur (le comble c'est que c'est toujours avec toi).

Je regarde mon bureau et mes yeux se posent sur mon taille-crayon. Engin de torture libératrice. Je me relève et le saisis, je l'ouvre et dévisse la lame à l'intérieur. Je ne prend même plus la peine de la désinfecter. Puis je recommence le même processus de douleur. Je me grave le haut de l'intérieur des cuisses avec habitude. Le premier trait est fin. Puis j'appuie de plus en plus fort.

Avant, je comptais les fois que je le faisais, et je me demandais si un jour arriverait où je ne les compterais plus. Il est arrivé. Cela veut sûrement dire que ça n'a pas cessé d'aller mal et que je suis tombée bien bas.
Je ne sens presque rien, ou bien je m'en fou. Ça saigne.
Je reçois un message. C'est toi ? Qu'est ce que tu me veux ? Je me rends compte que je n'ai pas effacé ton numéro. Je suis lâche. Tu m'écris ; "on doit parler". Je vais répondre mais encore une fois je ne devrais pas. Je ne m'interdit pas de le faire car je sais que je ne tiendrais pas plus d'une heure avant de céder finalement. Mais sérieusement : c'est maintenant que tu te réveilles ? Alors que ça fait deux semaines que j'ai appris que tu m'as trompée ! Deux semaines sans nouvelle ! Même pas le terrible "ce n'est pas ce que tu crois". D'ailleurs, je t'en remercie finalement. Voilà pourquoi je t'aime tu es si différent des autres, plus mature, tu sais que tu as merdé et tu sais que tu n'as pas d'excuse. Tu ne cherches ni à nier ni à me faire croire que ça peut s'arranger - mais ça c'est peut être parce que tu n'en as pas envie.

Je m'allonge sur le dos en fixant le plafond comme si il y avait la la solution à tous mes problèmes. C'est bidon de parler à mon journal comme si il t'était adressé. Ça me rapproche de toi et j'ai l'impression de te dire tout ce que j'aimerais que tu saches, mais que je ne te dirai jamais en vrai. En fait, non, il y a bien des choses que j'aimerai que tu ne saches pas, mais ça me soulage quand même de t'adresser ces lignes. Ridicule ? Sûrement, même totalement.

Je reprends mon portable et j'écris ;

"Après deux semaines il serait temps. J'en ai besoin mais pas envie."

J'envoie.
J'attends.

Le sang s'écoulant des entailles a tâché ma couette. Je prends un mouchoir pour les essuyer quand mon téléphone vivre.

Le message dit ;

"Je suis désolé, j'avais peur.... Je sais que je t'ai déçue."

Je répond ;

"Rien que ça".

J'attends ta réponse mais elle ne vient pas. Une heure passe, puis deux, puis je laisse tomber et finis par m'endormir.

La fois de tropOù les histoires vivent. Découvrez maintenant