une grosse teuf... partie 2

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Je me réveille avec un mal de crâne cuisant. Je vois un plafond blanc. Une douce lumière baigne dans la pièce mais sans agresser mes yeux. Je crois sentir une odeur familière. J'essaie de tourner ma tête avec difficulté. Je vois une fenêtre à ma droite. Les volets sont fermés mais des rayons filtrent à travers car il doit faire jour dehors. 

Soudain, je reconnais l'environnement. La table de chevet, le lit, les draps, les murs, les décorations. Je suis dans la chambre de Steeve. Mais qu'est-ce que je fou ici ?

Je me redresse brusquement mais ma tête me tourne. J'attends que ça passe, puis je me lève mais je dois me tenir au dossier du lit pour me stabiliser.

- Steeve ? appelé-je complétement perdue.

J'entends des bruits dans le salon et je me dirige vers cette pièce. Je traverse le couloir, d'un pas bancal.

Il est là, étalé sur le canapé, en pyjama sous une couette posée à l'improviste. Il se redresse dans son lit, presque avec la même difficulté que moi. Ses yeux sont gonflés de sommeil et il a un air de réveil. Malgré ça, ses cheveux en bataille lui donnent un charme incroyable. Il est si beau...

- Salut, dit-il presque en crachant.

- Salut...

J'aimerais comprendre... Qu'est-ce que je fais là ?

- Dit moi qu'on n'a pas...

- Non.

Ouf. Je ne veux pas que ce conflit entre nous se règle comme ça, moi bourrée et lui excité par la seule chose pour laquelle il est resté avec moi. La seule chose qui l'importe chez les filles. Le sexe.

- Tu vas mieux ? demande-t-il avec difficulté comme si c'était une question qu'il ne devrait pas poser.

- Je ne sais pas pourquoi ça n'irait pas, répliqué-je reprenant mes esprits.

Je ne veux pas paraître la petite chose fragile et perdue qui est à plaindre. Je dois déjà sûrement lui sembler bien conne à avoir été amenée ici, bourrée, triste ; la pauvre petite qui retourne chez son ex.

- Bah, excuse-moi de douter, tu me réclamais à Lorrie après avoir fini torchée et droguée. Donc, bon...

- J'avais pas besoin de ton aide.

- Parfait, alors sort.

- C'est ce que je comptais faire.

Je me rends compte que je suis encore habillée avec la robe d'hier.

Je cherche du regard où peuvent être mes affaires. Je les repère et me dirige vers elles pour les prendre. Steeve ne bouge pas d'un poil et m'observe m'activer devant lui, totalement à côté de la plaque, pour préparer mon départ qui se voulait violent et rapide. Son œil est tranquille malgré la haine que je sens qu'il contient.

- Dort bien, je te gêne pas plus longtemps, craché-je avant d'ouvrir la porte d'entrée pour sortir.

- C'est vrai que tu me gênais.

- Je t'emmerde.

- Moi aussi ma biche.

- Enculé !

- Va te faire foutre mais rage pas, tu trouveras pas plus grosse que la mienne.

Quel idiot prétentieux, vicieux et égocentrique. Je referme la porte, énervée et appelle Lorrie.

- Allo ?

- Oui, souffle une petite voix étourdie à l'autre bout du fil.

- Vient te recoucher ma belle, dit une autre voix.

La fois de tropOù les histoires vivent. Découvrez maintenant