on va plus loin ?

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   Finalement, c'est parfait, je ne veux pas qu'il me montre de la diplomatie, ni de la délicatesse. Ni du respect en fait. Car le vrai respect qu'il pourrait me montrer, c'est de en pas avoir peur que je regrette ce que je fais et me laisser assumer mes actes, qu'il sache que je n'ai pas besoin ni d'être ménagée ni protégée.

   Alors je me laisse faire. Je ne sais même pas pourquoi, et je ne cherche pas à comprendre.

   Il me pousse à l'intérieur des vestiaires en posant ses mains sur mes fesses. Il ferme la porte et se retourne. Il me prend au visage cette fois et me plaque doucement contre le mur. Les multiples bleus qu'il vient de me faire il y a quelques minutes de cela, me font vraiment souffrir quand il me touche mais j'essaie de ne pas le montrer.

   Je suis vierge. Bien sûr, j'ai déjà fait des sortes de préliminaires avec Adrien quand j'étais avec lui. Mais là, je me sens une vraie femme. Je me sens désirée pour de vrai. Je pourrais refuser que ça aille plus loin, refuser de faire ce genre de choses avec un mec que je ne connais pas, mais je me laisse aller. Je n'ai pas envie de continuer d'être la petite fille sage que mes parents ont toujours voulu que je sois. Je veux être quelqu'un d'autre, me pousser à des limites que je ne connais pas, découvrir de nouvelles expériences.

   Dany m'embrasse dans le cou et glisse ses doigts le long de mon ventre en suivant le contour de mes abdos dessinés grâce à la boxe. Je respire fort et vite. Je pourrais être gênée mais je ne le suis même pas, peut-être parce que ce n'est pas quelqu'un qui fait partie de ma vie, alors je me soucis guère de ma façon d'être devant lui et de ce qu'il peut se dire de moi.

   Je sens une bosse contre moi au niveau de son entrejambe. Il finit par baisser le haut de mon short. Il y glisse des doigts. Je me mets à respirer plus fort. Puis il descend entièrement mon short. Zut, je viens de me rappeler la présence des marques de mutilation juste en dessous de mon slip, en haut de la cuisse. Il semble surpris et s'arrête quelques secondes. Je me dis que c'est fichu. Mais il passe ses doigts dessus comme pour analyser puis relève les yeux sur moi.

- Tu... t'es fait ça toi-même ? demande-t-il.

   Je me mets à stresser et perds l'usage de la parole. Il se rend compte de l'état de gène dans lequel ça me met et me rassure ;

- Tu fais ce que tu veux de ton corps, c'est le tien, mais sache que je trouve que tu es dur avec lui...

   Il balade ses mains sur mes cuisses, avec plus de douceur, comme si j'étais devenue une petite chose fragile en une fraction de seconde. Sûrement que mes scarifications inspirent la pitié... Tout ce que je voulais pas.

- Je n'ai pas mal tu sais, répondis-je pour lui faire comprendre que je ne suis pas à plaindre.

   Il reprend alors ce qu'il faisait sans un mot de plus. La suite est vraiment incroyable. Il plonge son regard dans le mien pendant qu'il monte ses doigts vers l'intérieur de mes cuisses. Je crois que j'avais oublié ce que ça faisait de se faire toucher ainsi. Et même sans sentiments, ça fait le même effet. J'adore, ma tête bascule en arrière sans que je me rende compte.

- T'es vraiment belle.

  Je ne réponds pas. Mais son compliment me touche. Je cambre sous sa deuxième main qui vient serrer le bas de mon dos, le pouce sur ma hanche.

- J'entre ? demande-t-il en plaçant son doigt juste sous l'élastique de mon slip.

- Oui.

  Ce qu'il fit. C'est magique mais ça fait mal au début. Puis soudain, plus de douleur. Quelque chose de pur et détectable monte en moi.

- Ça va ? demande-t-il.

   Je laisse échapper un grognement en guise de réponse. Il sourit. Cela lui convient visiblement.

La fois de tropOù les histoires vivent. Découvrez maintenant