A la Croisée des Destins / Sirius et Regulus Black - Meredith Lestrange-Tome 4

6 Une Etrange Attirance

Une pluie fine tombait sur les trottoirs usés.
La faible clarté du jour, chassait lentement l'obscurité de la nuit.

Regulus errait sans but, dans les rues de Londres.
Il avait passé la soirée avec un beau jeune homme, qu'il avait pourtant quitté, sans regret, à l'aube.

Il aurait du rentrer, mais il n'avait pas envie de se retrouver seul dans le vieux manoir. Il lui arrivait, parfois, de ressentir sa solitude, comme un poids trop lourd.

Depuis quelques temps, Méredith était très prise par son travail, et s'il avait d'abord apprécié sa tranquillité, à présent, elle lui manquait.

Il alluma une cigarette et sursauta lorsqu'un bruit de ferraille retentit près de lui. La main sur sa baguette  il se tourna vers son origine.

Une jeune femme  bataillait avec le rideau de fer de sa boutique.
Il reconnut la jeune  fleuriste qui lui  confectionnait de magnifiques bouquets de fleurs, pour la chambre d'hôpital de Méredith.
Il lui en avait commandé plusieurs, ces dernières années, chaque fois qu'il se rendait chez sa grande soeur de coeur.

Elle jura, et il sourit.
- Un coup de main ? Demanda t'il.
Elle lui adressa un regard méfiant.
- Si vous croyez faire mieux.
- Je peux toujours essayer.

Discrètement, il donna un coup de baguette et le rideau se leva aussitôt.
Il se retourna vers la jeune femme, un sourire triomphant au lèvres.

- Voilà. Dit il.
- Comment avez vous fait ? Demanda t'elle.
- Vous aviez fait le plus difficile.

Elle était belle. Grande, plus d' un mètre soixante dix.  Des cheveux blonds, retenus pas une queue de cheval, des traits fins et réguliers  sur un oval parfait, des yeux bleux, profond comme l'océan, la taille fine et de longues jambes galbées.

Il soupira. Depuis quand remarquait il ce genre de choses ? Les femmes ne l'interressaient pas. C'était acquis, entériné, depuis qu'il avait treize ans.

Elle le remercia, et entra dans sa boutique.
Il se surprit à l'observer, quelques secondes. Puis, il se secoua  et s'eloigna.

Une semaine plus tard, il revint dans la boutique.
Il ne comprenait pas ce qui l'attirait ici.
Le parfum entêtant des fleurs, lui tournait un peu la tête.

Il y avait du monde, des moldus, tout comme elle.
Il l'observa, en semblant  elle était  souriante, gracieuse, elle plaisantait avec ses clients.

Il attendit que le dernier ait quitté la boutique, pour s'approcher.
-  Bonjour.

Elle lui sourit.
- Tiens, mon sauveur.
- Le mot est un peu fort. Je n'ai fait que débloquer un rideau.
- Vous avez fait plus que ça, vous l'avez réparé. Il ne débloque plus.
- Tant mieux, mais j'ai peur de ne pas y être pour grand chose.

- Alors, que puis je faire
pour vous ?
Un bref instant, il se demanda de quoi elle parlait.
- Ah, oui, un bouquet.
- Elle a aimé celui de la semaine dernière ?
- Oui. Elle l'a adoré. Comme tous ceux que vous lui avez composé.
- Tant mieux. Alors on part sur quoi ?
- À vous de voir, je vous fait confiance.
- Des roses blanches ?
- Ce sont ses préférées.
- Elle en a de la chance votre femme, d'avoir un homme aussi attentionné.
- Ma femme ? Oh Non, ce n'est pas ma femme, c'est ma soeur.
- Et bien, vous devez être très proche. Je connais pas beaucoup de frères qui offrirait un bouquet de fleurs toutes les semaines à sa soeur.
- Elle le mérite. Elle revient de loin.

- J'aimerais que mon frère soit aussi attentionné.

Regulus sourit.
- Toutes les femmes méritent qu'on le soit.