16 le deuil

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Ils étaient de retour chez Regulus.
Celui ci était assis dans le canapé, la tête dans ses mains.
Meredith monta voir les enfants qu'ils avaient laissé seuls, dans leur précipitation, ils dormaient paisiblement, ignorant tout de la situation.

Il redescendit.
Meredith avait servi un whisky à Regulus, qu'il avait bu d'un trait.
Elle était à présent, assise à côté de lui, un bras passé autour de ses épaules, il avait posé sa tête contre son cou.

- C'est de ma faute. Murmura t'il. Je n'aurais jamais dû l'emmener dans notre monde.
Meredith soupira.
- Non, ce n'est pas de ta faute. Les seuls coupables sont ses meurtriers.
- Mais si je ne l'avais pas rencontré, elle serait sûrement encore vivante.
- Ça, tu n'en sais rien. Répliqua Sirius.  Des moldus sont attaqués tous les jours, par des bandes isolées. C'est certainement l'une d'elle qui l'a tuée. Elle n'a pas été attaquée parce qu'elle était ta femme, mais parce qu'elle était moldue.

- Qu'est ce que je vais dire aux enfants ? Comment je peux leur dire que leur mère ...Ils sont tellement petits.
- Je le ferais, si tu veux. Proposa Méry.
- Non, c'est à moi de le faire.

Sirius soupira.
- je peux vous laissez ? Reg ?
- Oui, oui, vas-y. Merci Sirius.

Ce dernier pressa doucement l'épaule de son frère.
- je m'occupe de tout. Tu sais où me trouver si tu as besoin.

Regulus hocha la tête.
- Méry.
- Bonsoir Sirius.
Il disparut dans l'atre de la cheminée.

- Je vais rester là, cette nuit, si tu veux.
Regulus se redressa.
- Non, je...j'ai besoin d'être un peu seul.
- Tu veux que j'emmène les enfants ?
- Non, ils dorment, je ne veux pas les réveiller, il faut leur laisser la dernière nuit de paix. Ce sera tellement dur, à partir de demain.
- D'accord. Je serais là tôt demain matin, je préparerais le petit déjeuner. Enfin, je l'achèterais.

Un sourire bref éclaira ses traits quelques instants.
Elle l'embrassa sur la joue.
- Je suis vraiment vraiment désolée, pour Fleur. Lui dit elle.
Il étouffa un sanglot.
- Tu ne l'aimais pas. Répondit il d'un ton amer.
- Je ne dirais pas ça. On n'avait pas d'affinité, c'est vrai, mais elle te rendait heureux, et pour ça, je lui en serais éternellement reconnaissante.

- Je ne serais plus jamais heureux, maintenant.
- Ne dis pas ça. Ce sera long,  mais tu es jeune, séduisant, lorsque le temps aura effacé la douleur tu aimeras de nouveau.
- J'ai aimé deux personnes, et elles sont mortes toutes les deux. Je suis maudit.
- On vit une sale époque, Reg, mais Voldemort a disparu, Rod est de nouveau derrière les barreaux, c'est encore une période troublée, mais ça finira bien par s'arrêter.
- Quand nous serons tous morts.
Elle ne répondit pas.

- Ça va aller ce soir ? Tu es sûr que tu ne veux pas que je reste ?
- non, je...ça va aller, je... crois.
- D'accord.

Elle fit apparaître une fiole, contenant un liquide ambré.
- Tu devrais boire ça, ça t'aidera à dormir.
Il hôcha la tête.

Elle posa la petite bouteille sur la table de salon.
Elle se dirigea vers la cheminée, mais avant de disparaitre dans une gerbe de flammes vertes, elle lui adressa un dernier regard.
Il avait repris sa position la tête dans ses mains, les coudes appuyés sur la table basse.

Sa douleur lui faisait mal. Elle aurait voulu avoir le pouvoir de lui éviter ça.
Elle rentra chez elle, le coeur lourd.

Le lendemain, main, elle se rendit chez Regulus de bonne heure. Elle avait acheté des viennoiseries, ainsi que des pancakes et préparait des oeufs brouillés.
Regulus s'était endormi dans le canapé. A son réveil, l'odeur du café, et des oeufs, lui fit penser qu'il avait juste fait un cauchemar. Soulagé, il se leva et se rendit dans la cuisine, mais, ce n'était pas Fleur, qui s'agitait en cuisine.
Une douleur fulgurante lui déchira les entrailles.

A la Croisée des Destins / Sirius et Regulus Black - Meredith Lestrange-Tome  4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant