A la Croisée des Destins / Sirius et Regulus Black - Meredith Lestrange-Tome 4

22. Mauvaise conscience

Meredith s'était vengée, mais la satisfaction qu'elle avait alors ressenti, avait fait place aux remords.

La sorcière ne supportait pas ce qu'elle avait fait.
Si elle s'était contentée de le tuer, rapidement, elle aurait pu vivre avec, se dire que justice avait été rendue, mais l'horreur qu'elle avait perpétrée, n'était pas de la justice.
De plus, la douleur de la perte immense de son enfant lui était aussitôt revenue.

Elle avait espéré que la vengeance comblerait le vide, apaiserait ses souffrances, mais le soulagement avait été de courte durée, la douleur, le vide dans son cœur, se partageaient à présent la place avec la honte et l'horreur qu'elle ressentait envers elle.

Durant trois jours, elle ne quitta pas son lit, pleurant tout son soul.
Mais les terribles images des atrocités qu'elle avait commises, la hantaient, ne lui accordant aucun repis.

Le quatrième jour, elle se leva, et déambula dans la maison.
Ivre de rage contre elle même, épuisée physiquement et moralement, elle laissa exploser sa colère,  en brisant tout ce qu'elle avait sous la main.

C'est ainsi que Regulus la trouva.
Assise à même le sol, au milieu du salon, des débris autour d'elle, elle pleurait.

Le jeune homme n'avait pas besoin d'être Legilimens pour comprendre ce qui se passait.

- Méry ?.
Elle tourna vers lui un regard dévasté par les larmes et le manque de sommeil.

Il soupira.
- Va t'en Reg, je te mérite pas. Je suis un monstre. Ma place est à Azkaban.
Regulus soupira.
- Arrête, tu te fais du mal pour rien.
- Pour rien ? Tu as vu ce que j'ai fait ? Même Rod et Bella, sont moins monstrueux que moi. J'ai beau prétendre que je suis différente, je suis aussi ..non, pire qu'eux !

Regulus fit apparaître une bouteille de whisky, et lui servit un verre.
- Quand tu auras fini de te fustiger, tu boiras ça. Ça va te détendre un peu.

Elle lui adressa un regard noir.
- Tout l'alcool du monde ne me fera pas oublier ce que j'ai fait.
- Non, rien ne l'effacera, admit il, mais tu vas d voir apprendre à vivre avec.
- J'y arriverai pas.

Néanmoins, elle avala d'un trait le liquide ambré.
Un verre ne suffirait à atténuer sa douleur.
Elle tendit son verre et il la resservit.
Elle nota qu'il ne buvait pas.
Elle but de nouveau, tout aussi rapidement.
- Tu veux te souler ? C'est pas la solution.
- Bein, si ça peut me permettre d'oublier, pourquoi pas.
- Méry, trouve un autre moyen, l'alcool ne regle pas les problèmes.
- C'est toi qui a amené la bouteille.

Il soupira.
- je voulais juste que tu te détendes un peu.
- Bein t'as réussi, tu vois, je suis détendue.

Lorsqu'il quitta la maison, elle dormait à poing fermé.
Il l'allongea dans son lit, et répara de quelques coups de baguettes, tout ce qu'elle avait brisé.

L'alcool avait endormi ses tourments, apaisé sa conscience.
Et elle dormit d'un sommeil sans rêve.
Au matin, cependant, les remords revinrent, s'ajoutant à la migraine que l'alcool avait provoqué.

Elle avala la fiole anti gueule de bois que Regulus avait laissé sur la table, avant de partir.

Elle s'efforça de s'occuper, toute la journée. Travailler sur ses recherches ou son livre, lui procurait beaucoup de plaisir, d'habitude, mais à présent, elle avait du mal a se concentrer.

Elle se servit un whisky, puis un autre.
L'alcool lui procurait l'oubli, dont elle avait tant besoin.

Elle reprit la garde de ses enfants, une semaine sur deux.