23 Et doucement, recommencer à vivre

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Sirius prévint Laureen, qu'il restait chez Méredith, car elle allait mal.
Il s'installa dans le salon, sur le canapé.

Il venait de s'endormir, lorsqu'un hurlement déchira le silence de la nuit.
Il bondit sur ses pieds, sa baguette tendue, et réalisa que le cri venait de la chambre de Meredith.
Il s'y rendit, sans se préoccuper de sa tenue.
Il ne portait qu'un caleçon.

Il poussa la porte.
A la lueur de la veilleuse, il l'aperçut.
Elle était assise à même le sol, recroquevillée sur elle, les bras serrés autour de ses jambes, son corps recouvert d'une chemise de nuit blanche.

Sirius s'acroupit.
- Méry ?
Il posa sa main sur la sienne, mais elle le repoussa brutalement.
Il la saisit alors à bras le corps, et elle se débattit violemment.

Il la serra plus fort, tout en lui parlant, doucement,
elle finit par se calmer, et se laissa aller contre lui.

Il lui caressa les cheveux, le dos, tandis qu'elle se blottissait contre lui, et enfouissait sa tête contre son torse.
Elle s'apaisa petit à petit
et il l'aida à se recoucher, mais au moment où il s'éloignait du lit, elle lui saisit la main.
- Reste, s'il te plaît.

Il hésita quelques secondes. Se rendait elle compte de ce qu'elle lui demandait ?
Il finit par accepter, devant sa détresse, et s'allongea près d'elle.
Elle se blottit aussitôt contre lui. Il se tendit, tandis que son corps trahissait son violent désir d'elle. Mais rassurée par sa présence, elle s'endormit.

En revanche, il eût du mal à trouver le someil.
Le corps chaud, de Meredith, contre lui, ne l'aidait pas à se détendre. Il mourrait d'envie de la carresser. Le souvenir de leurs anciens ébats le troublait.
Il écoutait la respiration régulière de la jeune femme, et éprouvait une immense satisfaction, à la sentir ainsi contre lui, en depit du puissant désir qu'il contenait avec peine.

Meredith s'éveilla à l'aube.
Une odeur de pain grillé, et de café, flatta ses narines.
Elle se redressa, et retint un haut le coeur. Ses mains tremblaient, et son estomac se tordait.

Elle se leva, et rejoignit la cuisine.
Il lui tournait le dos, et s'affairait sur le plan de travail.

Sans un mot, elle ouvrit le bar, a la recherche d'une bouteille de whisky.

- Tu ne trouveras pas d'alcool ici, Mery. J'ai tout vidé.

La colère l'envahit.
- De quel droit ? Je suis ici chez moi ! Tu n'as rien à y faire !
Il se retourna vivement.
- si tu crois que ça me plaît d'être là, de jouer les garde chiourme, au lieu de passer du temps avec Laureen.
- Alors vas y, qu'est ce que tu attends ? Va la rejoindre, je ne te retiens pas, laisse moi vivre ma vie en paix ! Je ne t'ai rien demandé !

Il soupira.
- J'aimerais que ce soit si simple, mais, je ne peux pas t'abandonner à ton sort.

Elle grimaça.
- Ne te crois pas obligé, je n'ai pas besoin d'aide.
- Ça, ce n'est pas a toi de décider.

Elle retourna dans le salon, s'affala dans un fauteuil, l'air boudeur.
Il déposa une assiette sur la table basse.
- Il faut que tu manges.
- Pas faim.

Il soupira.
- Comme tu veux.
Il s'installa près d'elle, et mangea la nourriture qu'il lui avait préparé.

Agacée, elle se leva, et fit mine de sortir.
Mais la porte était verrouillée.

- Ou est ma baguette ? Demanda t'elle.
- Tiens, tu souviens enfin que tu ne l'as pas.
- Fini de jouer, Sirius, ça ne m'amuse pas. Rends moi ma baguette.
- Quand tu seras sevrée.
- Quoi ? Tu me prends pour une alcoolique ou quoi ?
- A ton avis.

A la Croisée des Destins / Sirius et Regulus Black - Meredith Lestrange-Tome  4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant