Chapitre 12: Piège.

9.9K 494 424
                                    

J'trouve qu'ils se battent beaucoup en ce moment, par rapport à d'habitude.

Mais d'un autre côté, j'ai confiance en eux, ils sont forts et veillent les uns sur les autres alors je me rassure comme ça.

Enfin bon.

Je passe un après-midi chargé avec Chifuyu, qui nous a d'abord emmené à la librairie pour achetées derniers tomes de nos mangas préférés, on est ensuite allés au lasergame et c'était un tuerie, on n'a pas arrêté de rire. Ensuite on est allés faire un tour à la salle de sport d'un frère de son pote et on a fait des combats pour que je puisse m'améliorer.

Depuis mon agression la dernière fois, j'ai repris les entraînements au combat. Je refuse de retomber une nouvelle fois dans le même piège et je veux pouvoir me défendre seule. Alors quand on a du temps libre Manjiro m'apprend des techniques au dojo de grand-père, ça se finit souvent en bagarre de gosses qui se roulent par terre mais j'ai vraiment progressé.

Enfin bref, pour finir cette sortie on est allés à l'animalerie prêts du bâtiment où vit Chifuyu. Ils ont recueilli pleins de nouvelles boules de poils aussi adorables les unes que les autres, j'en suis ressortie le cœur gonflé d'amour.

Moi: Bête d'après-midi.
Chifuyu: Logique, il était avec moi.

Je ris en lui rendant son casque qu'il me force à porter à chaque fois que je monte avec lui alors que lui-même n'en porte pas. Je récupère les mangas que j'ai acheté et le remercie une dernière fois avant de passer la porte de chez moi.

J'ai bien vu qu'il était assez pressé, il fait nuit depuis presque une heure la bagarre risque sûrement de bientôt commencer, il n'est même pas encore en uniforme.

Épuisée par cette journée, je me coule un bain chaud et m'engouffre à l'intérieur en soupirant d'aise, je manque de m'y endormir mais finis par en sortir et enfile des sous-vêtements propres ainsi qu'un short et t-shirt large en guise de pyjama. J'attache mes cheveux en une queue de cheval basse avant d'aller manger les restes du dîner d'hier soir.

Emma n'est pas là ce soir, de ce que j'ai compris de son discours de surexcitée la dernière fois elle va rester chez Draken jusqu'à demain.

Parce que oui, ils sont ensemble depuis presque un an maintenant.

Donc ce soir, j'suis seule à la maison, puisque grand-père passe sa semaine chez un ami à Okinawa.

Ce vieux passe son temps chez les autres, et quand il est là il nous reproche de passer notre temps chez les gens: "vous avez pas d'maison ou quoi". Le culot, oui.

En ce qui me concerne, j'suis plutôt casanière.

Je lave ma vaisselle et prépare un truc à Manjiro que je me au micro-ondes au cas où il rentrerai sans avoir mangé. Je vais ensuite me poser sur le canapé devant un film avec un plaid et passe ainsi ma soirée.

J'enchaîne deux films sans problèmes, mais au début du troisième mes paupières commencent à se faire lourdes...

.
.
.

Je me réveille en sursaut après avoir entendu un bruit sec, je regarde autour de moi, totalement perdue.

J'me suis endormie...

Je soupire faiblement en remarquant que le film que je regardai est à son milieu, signifiant que le sommeil ne m'a pas emporté bien longtemps.

En plus, il fait encore nuit.

Les bruits qui m'ont réveillé sont font à nouveau entendre, quelqu'un toque à la porte comme un acharné.

Putain, il sait pas sonner?

PDV MIKEY

Quelques minutes plus tôt

– Derrière!

Je prends appui sur le dos de Kenchin et saute pour envoyer mes pieds dans la gueule du mec qui voulait nous prendre par surprise avec un pied de biche.

Je descends et balaie un autre gars qui s'écrase au sol avant de pouffer de rire et d'ancrer son regard dans le mien. Je m'assois sur lui et attrape ses cheveux avant de lui en coller une.

– Vous êtes en position de force mais ça va pas durer...vous venez d'faire une connerie...

Il rigole encore alors que je lui en colle une nouvelle.

J'avais un mauvais pressentiment, et il vient d'me mettre encore plus de doutes.

Ce gang est pas l'plus fort, mais ils sont connus pour être intelligents alors jamais ils auraient foncé dans le tas en sachant qu'on est plus fort.

J'ai l'impression qu'un putain de détail m'échappe.

– Elle...est super bonne ta sœur, Mikey.

J'arrête mon poings qui était à quelques millimètres de son visage. Draken et Baji qui étaient les plus proches de nous se sont eux aussi arrêtés pour se tourner vers le gars en dessous de moi, le silence s'est installé dans notre coin.

– Sa putain d'innocence fait bander mon boss, nos gars l'ont approché toute la semaine, elle est hyper mignonne...et sexy. C'est putain d'additif.

Mon esprit s'embrume au fur et à mesure qu'il parle.

– Rin...hein? Même son blase est se-

Il est coupé par le pied de Baji dans sa gueule, quand il l'enlève on remarque que le mec a perdu connaissance.

Il a parlé de Rin. Riri.

J'ai été trop négligent, trop con.

Baji: J'y vais, termine ce combat.

Il part en courant avant que je n'puisse répondre.

Encore un moment s'écoule, durant lequel j'suis déconnecté de la scène qui se passe autour de moi.

Kenchin: Putain d'merde!

Kenchin s'acharne sur un mec tout en couvrant mes arrières.

J'aurai dû savoir, ils sont rusés et spécialistes des coups bas, j'aurai dû savoir qu'ils allaient prévoir un truc dans ce genre.

Nous attirer ici...pour que personne ne soit avec elle. Et ils l'ont choisi pour cible parce qu'ils savent, que Rin est...une partie de moi.

On a renforcé nos liens ces dernières semaines, on a récupéré cette complicité que j'avais détruit.

Et à cause de moi, elle risque le pire. Encore une fois.

Kenchin: Reprends-toi!

Chifuyu vient frapper un gars qui avait vu mon état second et voulait en profiter.

Ce combat n'a aucun sens, ils essaient juste de nous retenir ici pour aller la chercher elle.

Kenchin: Baji s'en occupe il a dit, t'as pas confiance en lui ou quoi?

Baji est fort, très fort. Mais...on sait pas combien de gars ils ont envoyé.

Chifuyu: On termine ici et on décale là-bas, on a intérêt à s'dépêcher parce que honnêtement j'ai plus peur pour ces gars que pour Baji...

Dit comme ça...Baji a jamais été aussi énervé...et putain, qu'est-ce qu'il est incontrôlable quand il est énervé comme ça.

Je me relève lentement et enjambe le corps à terre pour en frapper un autre.

Moi: Finissons-en, et vite.

𝑆𝑎𝑛𝑜.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant