Chapitres 21: Champs.

8.9K 435 733
                                    

Qu'est-ce que tu m'as fait...

.
.
.

Coucouuu
.
.
.

Je me réveille et reste allongée pendant plusieurs minutes dans cette pièce plongée dans l'obscurité malgré les faibles rayons de lumière qui traverse les volets, me permettant seulement de voir quelques ombres des objets de la pièce.

Je m'enfouis dans les draps en respirant l'odeur apaisante du parfum de Baji imprégnée dans la literie.

Un faible soupir m'échappe.

Hier soir j'ai regardé un film avec lui et j'me suis endormie, j'me suis réveillée quand il s'est relevé pour éteindre la télé, il m'a ensuite guidé jusqu'à sa chambre en voyant que je titubais. Il m'a installé et est sorti de la pièce, sûrement pour dormir sur le canapé.

Après plusieurs minutes supplémentaires à tenter d'émerger de mon sommeil, je me lève lentement et marche jusqu'à la porte, l'ouvre 3t sors.

Mais je pose à peine un pied en dehors de la pièce, que je me prends un mur humain.

PDV EXTERNE

Baji était déjà levé depuis plus dune heure et était allé se doucher après être allé chercher quelque chose dehors, il s'est ensuite habillé avec les vêtements qu'il avait récupéré la veille dans sa chambre pour ne pas avoir à déranger Rin le lendemain avant d'aller la réveiller.

" Si j'la réveille pas elle pourrait dormir toute la journée, c'est pas humain."

Mais alors qu'il allait toquer avant d'entrer, la porte s'ouvrit et une tête cogna son torse.

Le jeune homme baissa le regard vers le blonde, qui releva lentement le tête vers lui.

Elle avait les cheveux légèrement en pétard, ses yeux rougit et fatigués était mi-clos et ses cils papillonaient pour s'habituer à la lumière, elle avait une marque rouge sur la joue droite, signe qu'elle avait dormi longtemps sur ce côté.

Elle prend un certain moment pour réaliser l'action qui vient d'arriver et la proximité entre son corps et celui de Baji, avant de reculer légèrement en frottant ses yeux.

De son côté, Baji se contentait de la fixer avec une certaine fascination, comme on regarderait un chaton s'étirer en miaulant.

Il se surprit même à penser ouvertement,

qu'elle était magnifique.

PDV RIN

Baji: T'as vraiment une sale gueule.
Moi: Ta gueule si tu veux pas la même.
Baji: Tu comptes faire quoi j'ai pas compris?
Moi: Ça aurait été bizarre que tu comprennes.

Je me racle la gorge pour que ma voix enrouée reprenne son timbre habituel.

En levant mes yeux plus réveillés cette fois-ci, je voix que Baji me regarde avec amusement. Il se penche vers moi.

Baji: T'es pas en train d'insulter le chef de la première team du Toman?
Moi: J'oserais pas, et toi t'essaierais pas d'intimider la petite sœur du chef?

Une lueur traverse son regard avant que son sourire moqueur habituel ne vienne s'installer sur ses lèvres.

Baji: Jamais.

Il s'éloigne avant de tapoter ma tête.

Baji: Joyeux anniversaire Sano.

Je me mets à sourire, l'information venant d'arriver à mon cerveau.

21 mars, anniversaire de Rin Sano.

Moi: Merci!

.
.
.

Je sors de la douche, habillée de mon jogging de la veille que la mère de Baji a passé à la machine et qui a pu sécher dans la soirée. Je vais prendre mon petit déjeuner dans la cuisine.

Myoko: Joyeux anniversaire!
Moi: Merci!
Baji: 10 ans ça se fête!

Je fusille du regard le nouvel arrivant qui me regardait, fier de sa blague de merde.

Myoko: C'est ton âge mental ça.

On se tourne tous les deux vers elle, surpris de sa réplique, avant que je n'éclate de rire alors que Baji se renfrogne, pris à son propre jeu.

Après ça, je termine tranquillement mon petit déjeuner, Myoko a décidé de sortir voir une amie. Je me retrouve seule avec Baji qui est sur son téléphone, assis en face de moi. Je vais laver mon bol.

Baji: On sort?
Moi: Où?
Baji: On verra sur le moment.

Je pose le pour et le contre avant d'accepter, c'est pas comme si j'avais prévu quelque chose.

Je vais récupérer mon téléphone et rejoins Baji dans le haul pour mettre mes chaussures vu qu'il est déjà prêt, habillé lui aussi d'un jogging. J'enfile mon manteau et nous sortons de l'appartement.

Dans l'ascenseur, je lis les nombreux messages que j'ai reçu me souhaitant un joyeux anniversaire en prenant soin d'ignorer le regard appuyé de Baji sur moi.

Baji: C'est qui ton chouchou?
Moi: Le ptit frère d'Hina.
Baji: Hm...

Un silence s'installe, au cours duquel je continue mes conversations numériques.

Baji: C'est qui ton acolyte?
Moi: Chifuyu.
Baji: Hm...

Il commence à m'agacer...

Baji: C'est qui ce Kotaro?
Moi: Tu commences à m'énerver...
Baji: T'esquives la question?
Moi: Oui.
Baji: C'est ton mec donc.
Moi: Ouais, un homo curieux.

Il me regarde, un sourcil levé avant de comprendre. Il semble se détendre.

Baji: Il est gay?
Moi: Waw, perspicace.

L'ascenseur ouvre ses portes et je sors en première, ignorant le regard brûlant de Baji sur mon dos.

Baji: Mais c'est vraiment ton mec du coup?

Désespérant.

Moi: *soupire* Nan Baji.
.
.
.
Derrière Baji, mes bras entourés autour de son ventre, je m'accroche à lui en observant le paysage se défiler sous mes yeux.

Je déteste avec un casque en moto...Manjiro et tous ses potes me forcent à en mettre quand j'monte alors qu'ils n'en mettent pas eux.

Y'a que Chifuyu qui m'laisse ne pas en mettre des fois, mais c'est vraiment rare...

Je n'sais toujours pas où on va, mais vu la gueule qu'il faisait ça va sûrement être une connerie.

Il finit par s'arrêter et attend que je lâche pour qu'il puisse descendre, je descends à mon tour.

Moi: ...qu'est-ce qu'on fout dans un champ de blé...?

Je me tourne vers lui, et le vois chercher un point du regard. Je retire le casque et le pose sur la moto en le regardant les sourcils froncés.

Moi: Tu comptes me tuer et jeter mon corps ici?
Baji: Hein?

Il fait un pas vers moi alors que je recule vivement.

Moi: M'approche pas! Manjiro saura q'c'est toi qui-

Je l'entends rire et il attrape ma main avant de me tirer et m'embarquer dans les longs épis de blé qui ne laissent rien voir sur les paysages à l'arrière.

Je reste silencieuse et fixe la main du noiraud enveloppant la mienne, lui apportant une douce chaleur qui se repend dans mon être.

Je suis consciente que j'me voile la face...depuis ce soir où il m'a embrassée, j'ai commencé à le voir sous un autre angle. Et ma raison est actuellement furieuse contre mon cœur, elle s'efforce par tous les moyens à le faire taire...

𝑆𝑎𝑛𝑜.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant