Chapitre 18: Malade.

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Et putain, j'ai vraiment mal à la tête.

Je me réveille en sursaut, la respiration haletante et le corps trempé de sueur. J'ai froid, mais j'ai des bouffées de chaleur insoutenables. Je passe une main tremblante sur mon front et remarque que je suis anormalement brûlante.

Je regarde partout autour de moi, et au vu de l'obscurité totale de la pièce il fait nuit dehors.

Je me lève difficilement et marche à taton jusqu'à ma porte, je sors de la pièce et vais me rincer le visage à l'eau froide, ce qui me soulage pendant quelques secondes.

Je soupire grossièrement en me redressant et descends les escaliers en me tenant au mur.

De l'eau et...un cachet. Et vite.

J'arrive dans le haul d'entrée après des efforts qui m'ont parus surhumains.

Je reprends mon souffle et traverse le salon en titubant.

– Eh.

Je sursaute violemment et mon corps ne supporte plus mon poids, je tombe à genoux sur le faux parquet du salon.

Je passe les secondes qui suivent à tenter de contenir un mal de tête qui me prend tout aussi violemment que le sursaut.

J'entends des pas se rapprocher.

– Qu'est-ce t'as, tu flippes pour si peu?

Ce ton moqueur me fait rapidement reconnaître Baji. Je reste silencieuse et ferme lentement les yeux pour supporter les nouvelles bouffées de chaleur qui me prennent.

Baji: Eh, qu'est-ce que tu m'fais là?

Je ne réponds toujours pas et sa main se pose sur mon épaule, recouverte par le tissu de mon t-shirt.

Baji: C'est pas normal...ton épaule est chaude.

Il s'accroupit et se place devant moi, fronçant les sourcils en voyant mon visage.

PDV BAJI

Elle a les joues rougies et la respiration saccadée, son front est humide de sueur et ses mèches blondes retombent dessus.

Ses lèvres tremblotent et ses mains posées sur le sol aussi.

Elle a l'air en pleine suffocation.

J'écarte ses mèches de cheveux sur son front et pose ma main dessus.

Putain elle brûlante!

Elle est clairement en train de brûler de l'intérieur là!

PDV RIN


Je le regarde poser sa main sur mon front sans réagir, même si je sais que dans mon état normal ma réaction aurait étée tout autre.

Depuis petite, j'ai toujours eu une santé assez étrange, on dirait que je ressens plus la maladie que les autres. Une simple grippe pour quelqu'un, serait pour mon organisme une bataille contre l'ebola. Mon corps et ses réactions sont totalement incontrôlables. Et j'en paie les frais une nouvelle fois en ce moment, en étant au bord de la mort alors que j'ai juste attrapé froid.

Moi: E...Emma...
Baji: Elle est chez Hina...
Moi: Manjiro?
Baji: Y'a une baston ce soir, j'suis là pour surveiller que personne ne profite pour tenter d'te kidnapper.

Pas d'Emma, ni de Manjiro...grand père n'est pas là, lui non-plus.

Les larmes me montent aux yeux, accablée par la situation.

𝑆𝑎𝑛𝑜.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant