Les Anges et les Démons ne forment qu'un seul et même équilibre.
Seulement, lorsqu'une nouvelle espèce se propage dans les deux mondes, l'équilibre entre le Bien et le Mal est menacé.
Elora, de retour dans le Fœrî, n'a qu'une seule idée en tête : me...
/TW : Mention de suicide et de harcèlement (je précise, ce n'est pas explicite, c'est mentionné, mais si vous êtes sensibles quant à ces sujets, ne lisez pas la discussion entre le jeune Wrashar et Elora.)/
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« Ils avaient aussi écrit à jamais, à l'encre de leur cruauté, sur mon visage désormais frelaté. »
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J'errai dans les rues sombres depuis une bonne heure, maintenant. Mes seules compagnes étaient les quelques lampadaires qui illuminaient faiblement les trottoirs. Le ciel noir assombrissait un peu plus ce lieu sans vie, où aucune âme solitaire n'osait se perdre.
Les mains dans les poches, je continuais d'avancer en scrutant les alentours. Mais qu'espérais-je ? Croiser un corbeau ? Apercevoir un Démon vicieux retirer l'âme d'une personne à deux doigts de se transformer ? Eytan pouvait être n'importe où, et nulle part à la fois... Autant dire que je perdais mon temps.
Pourtant, mon instinct me dictait de poursuivre mon chemin. Que trouverais-je ? Risquais-je de tomber dans un piège ? Qu'importait...
Peut-être aurait-il été plus prudent que je reste chez Tyler, en compagnie des autres, plutôt que d'errer à une heure si tardive, seule. De toute manière, le sommeil ne voulait pas de moi. Pas après tout ce qui s'était passé.
Zékhèr avait réussi. Il avait réussi à rassembler les masques. La frontière s'était fissurée, et le temps était contre nous. Je savais que la démarcation entre nos deux mondes s'ouvrirait, et qu'elle laisserait les créatures surnaturelles venir sur Terre. Je le savais...
Mais que pouvions-nous faire pour réparer tout cela ? Comment refermer la frontière ?
Je prétendais faire confiance aux Démons, être persuadée que nous parviendrions à arrêter les Wrashars, mais la vérité était qu'au fond, j'étais effrayée. Complètement terrifiée. Les Wrashars avaient réussi à ouvrir la frontière et avait barricadé mon cœur et anéanti mes espoirs. Ces monstres m'avaient tout pris. Tout...
Mon cœur s'enserra tandis que j'apportais ma main libre jusqu'à mon collier. Je saisis mon pendentif et le serrai tendrement en inspirant profondément l'air, la tête lourde et les yeux mi-clos.
Oh oui, les Wrashars n'avaient rien à envier aux monstres que l'on pouvait rencontrer dans les histoires, aux créatures mythiques qui berçaient notre enfance, et aux plus vils Démons. Ils étaient le mal incarné.
Je fermai les paupières un bref instant afin de profiter de la brise nocturne. Le hululement d'un hibou accompagnait les battements de mon cœur. Si les Wrashars n'existaient pas dans nos livres, ils avaient pourtant réussi à marquer le cœur d'un tas de personnes, mais ils avaient aussi écrit à jamais, à l'encre de leur cruauté, sur mon visage désormais frelaté.
